mercredi 31 octobre 2007

Dix-huitième message.

Sale !

J'ai acheté le dernier roman de Robe-Grillet, "un roman sentimental". Je n'aime pas Robe-Grillet. Je trouve que "Les gommes" son premier roman laissait augurer un pédant, plus à l'aise dans la provocation stylistique que dans l'écriture. Robe-Grillet est à la littérature ce que Duchamp est à l'art : un fossoyeur contempteur du marasme.

Pour ceux qui n'en ont pas entendu parler, le dernier roman de Robe-Grillet, se présente enfermé dans un joli treillis de plastique et non massicoté. Ces mesures sont destinées à ce qu'il ne tombe pas entre toutes les mains. C'est un joli coup de marketing. Mais, Robe-Grillet, en minus germanopratin, n'est à l'aise que dans l'esbroufe.

Je ne l'ai pas ouvert et ne l'ouvrirai jamais. Je trouve l'objet joli et amusant. Ce n'est donc pas un livre. Surtout pas ce genre de livre dans lequel on se jette, mais un simple gadget. Je suis fière de l'avoir ainsi dans ma bibliothèque. Je suis sure que dans quelques années, cela vaudra beaucoup d'argent. Je serai l'une des rares à ne pas l'avoir ouvert. Chez moi, ce Robe-Grillet, aura gardé toute sa saveur. Je n'aurais pas été sotte au point de croire qu'il s'agissait d'un livre. C'est un coup marketing, un truc d'éditeur, et je le prends comme tel. Sa saveur ne se révèle que tant qu'il n'a pas été lu.

De toute manière, quel intérêt de lire cet ouvrage. Cela parle de sexe, de domination sur des jeunes filles exercées par un papa pervers. C'est lu, relu et re-relu. Il n'y a rien de nouveau sous le soleil.

Ces livres sont toujours écrits par les mêmes auteurs. Soit il s'agit de littérature technique destinée aux praticiens en psychopathologie. Soit, il s'agit de victimes qui présentent leur souffrance de manière plus moins heureuse. Car n'oublions jamais, qu'il ne suffit pas de souffrir pour être un bon écrivain. Soit encore, il s'agit pour un vieux dégoûtant de raconter ses fantasmes les plus sales, d'une manière romancée afin de nous les faire partager en créant une distance factice.

Qu'il s'agisse d'art contemporain ou de nouveau roman, tout ce qui est brutal et non élaboré, n'a décidément aucun intérêt. Sinon, je suis contente. Il fait beau et j'ai remis mes jolies sandales.

Joli !

lundi 22 octobre 2007

Dix-septième message.


C'était amusant de lire les réactions provoquées par mon message précédent. Je n'ai jamais parlé de pitié mais c'est qu'ont retenu les lecteurs.

Imaginez une banquise, uniforme et désespérément froide. Imaginez que cette étendue glacée, ne cède que sous la pression d'émotions particulières. Et que sous cette banquise, sa cache une nature riche et passionnée.

Je suis comme cela. Cela me désole mais c'est ainsi. Ma réserve et ma froideur constituent peut-être une carapace. Contre quoi, je n'en sais rien. Seules certaines choses que je perçois en viennent à bout.

J'ai donc fini par discuter avec cette demoiselle en fauteuil dont j'ai parlé précédemment. Elle est charmante et tout aussi réservée que moi. Mais face à elle, j'avais perdu toute réserve. Enfin, toute réserve exagérée, j'étais moi-même. C'était agréable. Je prenais un café et elle est venue à deux tables de moi. Nous avons échangé un regard. Je lui ai simplement parlé de du livre qu'elle lisait.

J'ai passé un bon moment. Je suis retournée travailler pleine d'entrain. Si je la connais mieux un jour, je lui dirai le bien qu'elle m'a fait. Pour le moment, je ne suis pas sûre qu'elle puisse comprendre.

Suis-je complexe ? Même pas, je suis "le feu sous la glace", ce n'est pas si rare. On se fie trop à ma façade.

mercredi 17 octobre 2007

Seizième message.

J'ai déjeuné en coup de vent. Cette stupide météo m'a trahie. Sur l'Internet, ils annonçaient vingt degrés et du beau temps. Il fait gris et il pleuviote. Les feuilles des arbres jaunissent et commencent à tomber. J'ai glissé et failli tomber. Je pensais déjeuner en terrasse. Au lieu de quoi, j'ai mangé rapidement et suis rentrée.

J'ai travaillé sans conviction. Je rêvassais en accomplissant mécaniquement de menus travaux administratifs. Au bout d'une heure et demie de ce régime, j'en ai eu assez. J'ai pris un livre, mon sac et mon manteau et je suis sortie. Je suis allée prendre un café.

Il y avait peu de monde dans la salle. C'est un tout petit établissement. Un petit café de quartier sans prétention. Un homme d'âge moyen lit le Parisien au bar. Dans la salle, deux femmes d'âge murs papotent en prenant un thé. Un peu à l'écart, une jeune femme en fauteuil roulant lit un livre.

Je l'ai déjà croisée à deux reprises. Cette fois encore, je n'arrive pas à détacher mon regard d'elle. J'essaie d'être discrète. Je n'aimerais pas qu'elle imagine que je la dévisage comme une bête curieuse. Elle a un visage aux traits irréguliers mais de jolis yeux. Ses jambes atrophiées semblent aussi fragiles et épaisses que des allumettes. Ce n'est pas joli mais cela me touche. Je me mets à imaginer sa vie. Je fais un film à l'eau de rose. C'est bête et cela me ravit. Un jour, j'aurais le courage de lui parler.

Je ne sais pas pourquoi mais les gens en béquilles ou en fauteuil roulant m'ont toujours fascinée. Ce n'est pas du voyeurisme. Non, je crois que ces personnes me font littéralement fondre. Habituellement froide, distante et réservée, mes défenses naturelles cèdent face au malheur d'autrui. J'aurais du être infirmière, kinésithérapeute ou je ne sais quoi d'autre. Je suis douce et maternelle. Je suis d'ailleurs très collante. Mais je me domine et me modère. On m'imagine plus dure que je ne suis.

C'est amusant quand j'y pense. Pour me séduire, un homme a plus de chance en ayant une jambe cassée et des béquilles, qu'une belle voiture. Je suis étrange ! Mais qui ne l'est pas ?

Quinzième message.


J'avais très envie de venir écrire. J'ai eu des choses à faire. Finalement, j'ai oublié ce que je voulais dire. Cela ne devait pas être très important. Si je m'en souviens, je reviendrai. Sinon, veuillez considérer ce message comme étant l'essence même de la platitude. Cela ne méritait pas d'être écrit. Pourtant je l'ai écrit. J'ai réussi à rédiger un message dans lequel j'explique que je ne rédigerai rien. Mon expérience du nouveau roman avance à grand pas. J'écris pour ne rien dire.

De toute manière, je pensais juste jeter des idées. Je n'avais pas le temps de rédiger quelque chose de définitif. Il faut que je finisse de me préparer. Je dois aller travailler. Tant que je n'ai pas trouvé un riche époux, le salariat sera ma peine.

Il devrait faire beau. La météo annonce une température de vingt degrés pour l'après-midi. J'aperçois la Tour Eiffel. Elle est nimbée de brume. Le temps va peut-être se lever. Je vais remette des sandales à talons. Hier soir en rentrant chez moi, sur la ligne huit, il s'est produit un événement étrange. C'était entre les stations La Tour Maubourg et Ecole Militaire. J'étais assise sur un strapontin. J'ai levé le nez de mon livre.

La femme qui me faisait face portait presque les mêmes sandales que moi. D'ailleurs, en ce mois d'octobre, nous sommes bien peu à en porter. A Paris il ne fait pourtant pas froid. Nous nous en sommes aperçues en même temps. Nous nous sommes souris. Puis, nous avons replongé dans nos livres. Je suis descendue à Ecole Militaire et elle a continué. Il y a des coïncidences étonnantes. C'est anecdotique, c'est certain. Mais ma vie est si banale que je m'étonne d'un rien.

Voilà, j'ai fini l'article. Tiens, j'hésite. Je ne sais pas quelle paire mettre. De bon matin, j'ai déjà des soucis. Ma vie est un enfer. Mais je suis trop réservée pour faire part de mes tracas.

dimanche 14 octobre 2007

Quatorzième message.

Je n'ai rien à dire mais je n'avais pas envie de rester bloquée sur un treizième message. Je sais que pour vous, il n'y a que douze messages. Mais pour moi, il y en a treize. Le treizième message non publié, est présent sous forme de brouillon. Je crois que je ne le publierai jamais. Mon blog sera comme les buildings américains, on y cherchera vainement le 13.

Comme, je suis un peu superstitieuse, j'écris rapidement celui-ci. Ainsi, quand je me reconnecterai, je verrai qu'il y a quatorze messages. Le ciel ne me tombera pas sur la tête. Je souffre de triskadécaphobie. Mais pas que de cela. Je ne passe jamais sous les échelles. Je déteste aussi les chats noirs. Ceci dit, je n'aime pas du tout les chats en général.

Alors que puis-je dire. Que raconter de beau qui puisse donner de la substance à ce message ?

Je n'ai vraiment rien à dire. Mon Tamagotchi est repu. Alors, puisque je ne sais quoi vous dire, parlons du temps. Donc, demain il fera doux et beau. Je l'ai vu à la météo. L'hiver n'arrive pas. Je m'étais trompée. C'est presque l'été indien. J'affirmais le contraire dans un message précédent. J'étais sotte. Je me suis lourdement trompée. Je l'admets.

Donc, demain je remets mes sandales à talons. Passionnant non ?

Douzième message.

Nice picture, isn'it ?

Hier soir, je suis ressortie chez des amis. J'ai regardé le matche et j'ai même pris du plaisir. A la fin, ils étaient tous tristes. Moi aussi, j'étais un peu triste. La France avait perdu face à la perfide Albion. Je ne connais rien au rugby mais j'ai trouvé notre équipe moins mordante que les anglais lors de la deuxième période. Ai-je raison d'affirmer cela. Ou n'est-ce que le point de vue d'une pauvre fille qui n'y connait rien.

Je me suis amusée à lire les commentaires concernant ce match sur les blogs. Une écrasante majorité des blogueur était triste. Certains étaient même d'humeur à faire exploser un pub anglais. Je ne comprends cependant pas pourquoi il faudrait se ceinturer d'explosifs ? La défaite est-elle si terrible qu'elle vaille la peine de mourir ?

D'autres commentaires étaient haineux envers la France. Ces personnes confondaient les exploits de notre équipe avec le pouvoir en place. Alors, pour contrer ce pouvoir, ils sont prêts à trahir, fut-ce au profit de l'ennemi abhorré. Je n'ai jamais pu comprendre cette attitude odieuse.

Finalement, celui dont je me sens le plus proche, est ce commentaire. Comme cette personne, je trouve cela bien courtois de notre part d'avoir laissé gagner nos camarades anglais. Après la vache folle et la fièvre aphteuse, cette victoire était méritée. Un pays sans grand attrait où même les troupeaux préfèrent mourir, ne peut pas toujours perdre.

Si l'on m'avait dit qu'un jour je commenterais un matche de rugby, je ne l'aurais pas cru. Tout arrive.

jeudi 11 octobre 2007

Onzième message.


Ce matin j'avais mal. La cheville, le genoux et la hanche droits me lançaient. Je sais que cela fait drôle d'écrire "hanche droit", mais le masculin domine. J'ai bien pensé à mettre "genoux" à la fin, mais cela faisait bizarre. J'ai préféré écrire : cheville, genoux et hanche. C'est dans l'ordre.

Si j'avais écrit cheville, hanche puis genoux, on aurait pu en déduire que ma jambe droite était étrange. Donc, cheville et hanche disparaissent au profit du genoux. Et tout devient droit plutôt que droite. Peu importe que deux mots soient féminins. Il suffit qu'un masculin pointe son nez pour qu'il s'impose. Je m'en fiche, je ne suis pas féministe.

Le temps était très frais. Quand mes vieilles douleurs se réveillent, c'est que le temps change. Cela ne trompe jamais. J'ai su immédiatement que l'automne était là. Habituellement, je marche avec une béquille. Aujourd'hui, j'ai pris les deux. Je suis un baromètre ambulant. J'ai pris des antalgiques. Cela me rendait de mauvaise humeur et je grommelais toute seule. Tiens, "grommeler", voilà un verbe que l'on emploie rarement. Il signifie que je murmurais toute seule pour manifester mon mécontentement.

J'ai fait contre mauvaise fortune bon coeur, et je suis allée travailler. En claudiquant soutenue par mes béquilles, je continuais à grommeler. Dans le bus, j'ai exigé qu'une grosse femme se lève pour me céder un emplacement réservé. J'ai été polie mais ferme. Cela l'ennuyait visiblement. Elle regardait autour d'elle, pour voir qui occupait les places "réservées". Peine perdue, c'est elle qui méritait le moins d'être à cette place. Je lui ai fait mon plus joli sourire, faisant mine de m'excuser de la déranger. J'ai joué ma gentille Cosette toute malheureuse et désolée. Vaincue par les regards outrés des passagers, elle m'a cédé sa place. Une fois assise, j'affichais un sourire éclatant.

J'ai travaillé sérieusement. Cela a tenu en respect la douleur. Les antalgiques ont fait effet. Puis, j'ai déjeuné avec une amie en terrasse. Elle me disait que c'était agréable cet été indien. Moi, je trouvais qu'il y avait simplement un rayon de soleil. L'été indien, c'est autre chose qu'un pâle rayon de soleil automnal. J'avais même froid aux pieds.

L’été indien est une période de temps ensoleillé et radouci, venant après les premières gelées de l’automne, juste avant l’hiver. L'été indien apparaît à la fin du mois d'octobre ou vers le début du mois de novembre. Donc, c'est trop tôt pour l'été indien. C'est aussi bien trop frais. Il faut être précise et réaliste, même lorsque l'on parle du temps.

D'un ton convaincu, j'ai rétorqué que l'automne était là et bien là. Immodeste, j'ai étalé ma culture en expliquant à mon amie ce qu'était le véritable été indien. Vaniteuse, j'ai même précisé que je l'avais connu ce fameux été indien. J'avais vingt-deux ans et c'était aux États-Unis. J'étais restée trois mois dans une île charmante au large du Massachusetts pour parfaire mon anglais.

Mais, n'eusse-je jamais connu l'été indien, je sais bien qu'il n'est pas là. On ne me trompera pas sur le temps qu'il fait. Le temps s'est mis au froid. Aujourd'hui, j'avais mes deux béquilles. Ceux qui me connaissent bien ont reçu le message cinq sur cinq : sortons les écharpes et allons couper du bois, l'hiver arrive.

mardi 9 octobre 2007

Dixième message.


On me demande souvent, d'où vient mon prénom. Les plus sots me demandent si je suis espagnole. Ce qui n'est pas d'une grande évidence compte-tenu de mon physique. Les plus lettrés, imaginent que je pourrais être d'origine russe. Ils pensent sans doute à la Anna Karénine de Tolstoï. Enfin, les plus roués, songent que cela pourrait être un diminutif. On m'imagine tantôt portant le prénom d'Anne, tantôt celui plus rare d'Annabelle.

Tous se trompent. Je me prénomme véritablement Anna. Anna tout court devrais-je dire. Alors, d'où vient ce prénom ? J'avoue que certaines personnes échafaudent des explications un peu plus logiques. Me regardant, ils imaginent rapidement des ascendances germaniques. Ceux qui ont étudié la langue de Goethe, sont parfois allés en Allemagne. Ils n'ignorent pas que de nombreuse femmes de ce pays ont des prénoms plus ensoleillés que les classiques Gudrün ou Beate.

Trop souvent par contre, ils sont dans l'erreur en me citant Anita Ekberg. En effet, la sublime créature qui se baigne dans la fontaine de Trevi était suédoise. Ces distingués germanistes ont fait l'effort d'apporter une explication logique et simple. Mais ils sont dans l'erreur. L'origine de mon prénom est bien plus complexe que cela. Elle est même inimaginable.

Mon père est un homme étrange. Juriste de formation, il est aussi rigide qu'étrange. Du moins, certains le trouvent étrange. En lui, se côtoient l'homme de loi, et une sorte de farfelu puisqu'il est profondément libéral. A son stade, cela pourrait même s'appeler libertarien. Je suppose que la synthèse politique de toutes ses contradictions doit s'appeler l'aristocratisme libertaire. A moins, qu'il ne s'agisse d'anarchisme de droite. Je vous avoue que je m'y perds un peu. Je suis cependant très proche de ses idées.

Mon père adore lire et je suppose qu'il m'a transmis ce goût puisque je dévore les livres. Lorsqu'il était plus jeune, un livre l'avait marqué. Ce livre, c'est "Un bonheur insoutenable" d'Ira Levin, auteur prolixe. Cet ouvrage a été publié en France en 1970, soit trois ans avant ma naissance.

Ce livre est ce que l'on nomme une dystopie. Une dystopie est un récit de fiction se déroulant dans une société imaginaire. La dystopie s'oppose à l'utopie : au lieu de présenter un monde parfait, la dystopie propose le pire qui soit. Les plus connus sont "1984" d'Orwell ou encore "Le meilleur des mondes" de Huxley.

L'action du livre d'Ira Levin, se situe dans le futur bien après l'année 2000. L'Humanité désignée sous le nom de Famille, est unifiée. Son destin dépend d'un ordinateur caché sous les Alpes : UniOrd ou Uni. Violence et égoïsme ont disparu de la surface de la Terre. Uni contrôle tout : il éduque, oriente, autorise ou non les mariages et la procréation. Hommes et Femmes reçoivent un traitement médicamenteux (dans les médicentres) chargé de prolonger leur vie en les protégeant des accidents de la vie. Seul le bonheur des membres de la Famille compte et Uni y pourvoit.

Les hommes comme les femmes ont été modifiés génétiquement et se ressemblent tous. Il n'existe que quatre prénoms possibles pour chaque sexe. Ainsi les femmes ne peuvent se prénommer que Paix, Yi, Marie ou Anna. Chacun de ses prénoms est suivi de lettres et de chiffres indiquant le lieu de résidence et la famille dont l'individu est issu.

Le jeune Li-RM35M4419 va hériter de son grand-père d'un étrange cadeau : un surnom, Copeau. Ce sera le début pour lui d'une odyssée qui va l'amener d'abord à s'accepter en tant qu'individu, puis à la révolte. Il n'est heureusement pas seul, d'autres ont décidé de se rebeller. Au sein de ce groupe de farouches individualistes, Copeau tombe amoureux d'une Anna-SG38P2823, surnommée "Lilas". Mon père séduit par ce prénom simple et par les valeurs qu'il transmettait, l'a choisi pour moi.

C'est donc à cause d'un roman et d'une héroïne dénommée ANNA-SG38P2823, que je me prénomme Anna (sans le SG38P2823). Je remercie mon père d'avoir évité de m'appeler Lilas : je préfère nettement Anna.

Neuvième message.

(suite du message précédent) [...]

4- Non, j'ai préféré regarder ce matche sur un téléviseur plutôt que de l'écouter à la radio. C'est plus sympathique de regarder ces brutes épaisses courir que d'entendre un commentateur s'égosiller. Le gabarit d'un torse, la largeur des épaules, la puissance des deltoïdes, la circonférence des biceps ou des cuisses s'apprécient mieux visuellement qu'auditivement. J'avais mis mes lunettes. En effet j'ôte souvent mes lentilles le soir. Et je trouve cela joli des lunettes.

5- Effectivement la photo que j'ai mise comme première illustration est jolie et sensuelle. C'était un peu fait exprès. J'ai cherché sandales sur Flickr.com et je n'ai trouvé que des savates. J'ai alors cherché sandals, et je suis tombée dès la première ou seconde page sur cette paire. Comme elles ressemblaient à celles que je portais lors de la nuit blanche, j'ai enregistré cette photo afin de la publier ici. Une sandale à talons est généralement sensuelle puisqu'elle a pour vocation de mettre en valeur les pieds dont l'érotisme est avéré.

6- Un aircast est une sorte de petite attelle généralement noire ou blanche, que l'on porte en cas d'entorse légère. Avant, on faisait des strappings mais ce n'était ni agréable ni hygiénique. L'aircast que l'on trouve dans toute bonne pharmacie est un dispositif simple à mettre en oeuvre. Il entoure la cheville et maintient le pied grâce à une bande passant sous la plante. Il se ferme au moyen de velcros. L'illustration suivante montre ce fameux aircast.


Il me semble que j'ai répondu à tous les commentaires. Cela m'a permis de rédiger deux messages. J'ai nourri mon animal de compagnie virtuelle. Je peux retourner travailler apaisée.

Huitème message.

Je suis sortie déjeuner plus tôt aujourd'hui. A peine rentrée, je suis venue voir mon blog. J'ai déjà plus de cent visites et quelques commentaires. Que faut-il que je fasse avec ces commentaires ?

Dois-je répondre sous forme de commentaires ? Ou bien, dois-je répondre sous la forme d'un message que je publierai comme les autres ? Comme il est parfois difficile d'être inspirée par un blog créé sans but particulier, j'ai fait un choix.

J'ai décidé de répondre sous forme de message. Ainsi, cela me permettra de rédiger un message. Je répondrai donc ici aux commentaires qui m'ont été laissés. Alors, voici les réponses qu'appellent vos précieux commentaires :

1- Je porte des lunettes. enfin non, je porte des lentilles de contact. Je suis myope. Cela ne me dérange pas. Il parait que c'est un signe d'intelligence : je n'ai souvent lu. Cela me donne aussi un regard très doux comme si j'étais perpétuellement dans la lune. Native du signe du cancer, la lune est mon maître astral. Etre perpétuellement dans la lune me correspond donc très bien.

2- Je ne saurais vous dire si je suis un joli brin de femme. Il y a bien pire que moi mais il y a mieux que moi. D'ailleurs, je suis affligé d'une claudication assez prononcée car ma jambe droite est légèrement plus courte que la gauche. Il est donc bien difficile de juger si une femme est un joli brin ou non en se basant sur une photo d'identité.

3- Je pense appeler tous mes messages de la même manière. Ce sera mon style inimitable. Et puis, je vous avoue qu'il me serait difficile de leur donner un titre. La banalité de mes propos ne souffriraient pas d'un titre circonstancié risquant de leur donner du sens. Si vous n'aimez pas les titres de mes messages, c'est que vous n'appréciez pas le nouveau roman. Moi non plus, je n'apprécie pas le nouveau roman. J'ai cependant pris beaucoup de plaisir à lire Les déjeuners du lundi de Jean Dutourd, qui a sans doute été le premier nouveau roman.

[...]

(suite dans le neuvième message)

lundi 8 octobre 2007

Septième message.

Je n'aime pas la télévision. Je n'ai pas de poste dans mon séjour. Je n'ai qu'un écran plat dans ma chambre, mais c'est tout de même un vrai téléviseur. En revanche, je lis beaucoup depuis que je suis toute petite.Là, je n'avais plus envie de lire tout en n'ayant pas pour autant le désir de regarder la télévision. Je suis donc venue voir mon blog.

C'est amusant d'avoir un blog, c'est un peu comme un Tamagotchi (illustration à gauche). Mon blog est devenu pour moi un véritable petit animal virtuel que je dois nourrir presque chaque jour sous peine de le voir mourir privé de lecteurs. Alors, je me sens obligée d'écrire même si je n'ai rien de précis à dire. Cela ne me gêne pas véritablement puisque ce blog n'a aucun but défini. Je me sens donc libre de rédiger n'importe quel article. Je crois que je pourrais même publier la liste des courses que je dois faire. L'important, semble-t-il, est de rédiger un article au moins tous les deux jours.

En outre, lorsque je n'ai rien à écrire, il faut que je modére les commentaires. C'est un peu comme si je nettoyais la cage virtuelle de mon petit animal immatériel. Je dois inspecter quotidiennement la fonction "modérer les commentaires" et tout nettoyer.

Nettoyer la cage virtuelle de mon animal de compagnie électronique est un plaisir, alors que je ne pense pas que nettoyer celle d'un animal réel soit agréable. Cela me donne un véritable sentiment de puissance. Je clique et je regarde ce qui s'affiche. Ensuite, je publie ou non

J'avoue que j'attends avec impatience le commentaire impubliable. Celui que je pourrais lire afin de cocher la case Refuser. Je sentirai un tel pouvoir au bout de mon index que je serai certainement grisée ! J'ai enfin un pouvoir discrétionnaire.

Sinon, comme je vous l'avais dit, aujourd'hui lundi, je portais un pantalon et j'avais mis des sandales à talons. Je n'ai pas eu froid. J'ai fait le bon choix. C'est celui que j'aurais du faire lors de cette fameuse Nuit blanche. Il fait encore doux mais l'automne arrive insidieusement.

Sixième message.

Tenir un blog, est une expérience étonnante. Bien que je n'aie pas grand chose à dire comme vous l'aurez constaté, j'ai quelques lecteurs. Je ne sais pas comment ces personnes sont arrivées là.

Sans doute ont-elles cliqué sur l'un des commentaires que je laisse parfois sur d'autres blogs. Dûment enregistrée et enfin dotée d'un profil infalsifiable, les plus curieux peuvent maintenant me suivre à la trace. Ils débarquent donc ici.

Je constate avec ravissement que j'ai déjà soixante-dix visiteurs. J'en aurais presque battu des deux mains. Toutefois, je suppose que le compteur enregistre aussi mes propres visites ? J'ai donc un peu moins de visiteurs que le nombre affiché. Parmi ceux-ci, deux ont laissé des commentaires.

C'est assez drôle de modérer des commentaires. J'ai eu l'impression d'avoir un énorme pouvoir de censure : c'est grisant pour quelqu'un qui habituellement ne détient aucun pouvoir comme moi. Je remercie ceux qui les ont laissés et leur assure que je les publierai fidèlement.

Je resterai réservée comme à mon habitude mais quelque chose a changé dans ma vie. Personne n'en saura jamais rien, mais j'ai maintenant une sorte de tout petit fan-club !

J'ai beaucoup aimé vos commentaires. Leur banalité colle tout à fait à celle de ma prose. Le premier me parle d'une amie qui a le même prénom que le mien, tandis que le second a obligeamment compté mes messages pour me rappeler qu'ils étaient mal numérotés. L'air de rien, j'ai l'impression de faire ce que l'on appelait un nouveau roman. Cela ne parle de rien, mais ça se laisse lire. Je vais finir par me prendre au jeu.

Vous noterez que mine de rien, je viens de créer un nouveau lien à propos du nouveau roman. Au propre comme au figuré, un blog crèe du lien. C'est essentiel pour les vieilles filles.

Cinquième message.


Ce n'est pas vraiment un message. Je tente juste rapidement de maîtriser les fonctionnalités de blogger, l'hébergeur de mon blog. Alors allons-y, lançons-nous et explorons les possibilités techniques, puisque je dispose d'une demie-heure avant d'aller déjeuner !

Ceci est un lien. Vous y apprendrez que la Nuit blanche à laquelle j'ai participé était dédiée à Ingrid Bettancourt. Cela lui fera sans doute plaisir de l'apprendre, si les FARC lui procurent des journaux français. Cela me donne l'occasion de créer un deuxième lien. Je vous prouve en même temps que je me tiens au courant de l'actualité même si je n'ai jamais vraiment compris si Ingrid Bettancourt était française ou colombienne.

Et comme illustration, je vous propose une paire de sandales à talons, ressemblant furieusement à celles que j'avais lors de cette même Nuit blanche. Les talons des miennes sont plus jolis. J'ai trouvé cette illustration sur Flickr.com, un site de partage de photos sur lequel je suis déjà passée. Voilà donc un troisième lien grâce auquel j'affirme mes compétences de surfeuse. Je publie ma prose et je vérifie que tout fonctionne.

Après publication, je constate que tout fonctionne parfaitement. Mes liens sont corrects et on voit la photo. Je suis devenue en l'espace de cinq messages d'une banalité affligeante, une vraie professionnelle du blog. Bon appétit.

dimanche 7 octobre 2007

Quatrième message.

(suite de l'article précédent)

[...] Par contre, les sandales à talons ont deux inconvénients. Le premier est que ce ne sont pas les chaussures les plus stables qui soient. C'est élégant mais ce ne sont pas des chaussures de marche aussi, déconseillerai-je la randonnée en sandales à talons. D'ailleurs mon obstination m'a valu quelques très belles entorses, mais je persévère.

Je préfère risquer quelques semaines en béquilles, la cheville maintenue par un bel aircast ou la jambe ornée d'un joli plâtre, que de me priver de ce plaisir. Je sais qu'il faut souffrir pour être belle. Comme ce genre de désagréments m'est coutumier, j'ai fini par devenir très douée en béquilles. Je n'ai même pas besoin de louer des béquilles, j'ai préféré en acheter, c'était plus avantageux.

Les sandales que j'avais choisies, se composant en tout et pour tout, d'une bride avant dénudant les orteils, et d'une seconde bride se croisant derrière la cheville, sont classiques et élégantes. Mais si vous rajoutez un talon haut, je vous assure que ce ne sont pas les chaussures les plus stables qui soient. Au début, pas de problème, vous marchez sereinement. Mais au fil du parcours, vous fatiguez. Enfin, comme vous l'imaginez, les sandales sont des chaussures d'été bien qu'elles puissent être portées en toutes saisons. Aucun règlement ne vous interdit de chausser des sandales en plein hiver et cela m'arrive. Mais dans ce cas, il est préférable de se rendre à une invitation pour laquelle vous serez peu à l'extérieur car sinon vous risquez d'avoir froid puisque vous êtes pieds nus.

Tandis que je marchais je me faisais la réflexion que j'étais décidément une piètre femme de tête. J'aurais du faire un choix entre porter une jupe ou des sandales à talons. Parce que les deux, en cette nuit fraîche d'octobre, c'était un peu trop. Faire la belle à Saint-Tropez ou piétiner dans les rues bondées de Paris, ce n'est pas la même chose. J'ai presque envié les filles que je croisais, vêtues de jeans et de baskets alors que je trouve habituellement cela inélégant. Comme j'adore être pieds nus, je crois que j'aurais opté pour les sandales mais en portant un pantalon. Je pense que c'est la tenue que je vais porter lundi.

Voilà à peu près l'essentiel des réflexions que je retire de ma participation à la nuit blanche. C'est vous dire si la mairie de Paris perd son temps en tentant de m'aider à accéder à la culture. J'aurais par contre bien aimé que le réchauffement climatique soit une réalité tangible.

Troisième message.

On ne peut pas dire que je sois une franche partisane du maire actuel de Paris. Pourtant, j'ai testé la nuit blanche. Je n'y avais jamais participé. Et puis, comme j'étais invitée chez des amis, nous avons décidé d'y aller pour constater ce que l'on proposait comme animation. Alors comme il était encore tôt et qu'il avait fait doux toute la journée, plutôt que de rentrer chez moi, j'ai choisi de les accompagner.

Je ne suis pas du tout festive. Je sors peu, si ce n'est pour aller diner chez des amis ou recevoir. Je suis en effet excellente cuisinière. D'ailleurs, si vous visitez parfois des blogs dédiés aux recettes de cuisine, vous noterez que j'y ai laissé de nombreux commentaires extrêmement techniques sous le nom d'Anna. J'aime recevoir et je pense que reçois bien.

Je dis donc des bêtises car je dois être un minimum festive, sinon je ne recevrais jamais chez moi, pas plus que je ne serais invitée chez les autres. Ce que je voulais dire, c'est que je n'aime pas la foule. Je ne vais déjà jamais, ni au cinéma, et encore moins au théâtre, alors ne comptez pas sur moi pour vous accompagner lors de grandes manifestations. Par exemple, je n'ai jamais participé à une fête de la musique. Lorsque les premières ont eu lieu, j'étais trop petite et jamais mes parents ne m'auraient laissée y aller. Pourtant, j'y aurais eu ma place car je suis musicienne.

Par la suite, j'ai bien entendu pris de l'âge mais je suis toujours restée petite puisque je ne mesure que cent-cinquante-sept petits centimètres, ce que je trouve totalement insuffisant pour participer à ce genre d'événements. Je ne suis donc jamais allée à une fête de la musique, pas plus qu'à d'autres manifestations de ce type car la foule me fait peur. Mon quasi-nanisme me prive à jamais de ces libations populaires.

Samedi, pour la première fois de ma vie, je suis donc allée à une manifestation populaire de grande envergure : la "Nuit blanche". La soirée avait été plutôt agréable. Les amis chez qui j'étais, nous ont bien reçus. Pour la première fois de ma vie, j'ai regardé un matche de rugby. Je n'y ai rien compris mais j'étais contente que la France ait gagné. Ensuite, vers deux heures du matin, nous sommes sortis.

Je vous avoue que je n'ai pas trouvé la Nuit blanche fabuleuse. Mais, je mentirais en disant que nous avons tout vu. J'ai juste assisté à quelques spectacles d'un oeil distrait. J'ai trouvé cela bon enfant même si je ne suis pas amatrice d'art contemporain. En vérité, j'ai un peu eu l'impression d'assister à une fête donnée par une sous-préfecture dotée de gros moyens financiers. C'était un peu clinquant, un peu ridicule à force de se vouloir up to date et finalement sans grand intérêt.

De plus, j'ai eu froid. Bien que la journée de samedi ait été plutôt douce pour la saison, la nuit était fraîche. Si je n'avais pas peur de donner dans les poncifs, je dirais que cela sentait l'automne. Me fiant aux températures journalière, je n'avais pas mis de collants et j'étais en jupe. En marchant, je sentais un petit vent coulis s'enrouler sur mes jambes. Cette impression n'avait rien de sensuel, j'avais froid, c'est tout.

Enfin, je ne sais toujours pas si cela est du à ma taille médiocre ou à ma coquetterie, mais j'adore les talons hauts. Je collectionne les chaussures et aussi un peu les sacs à main parce que c'est mieux quand c'est coordonné. Dès que mon salaire est viré sur mon compte, et encore plus si je me sens d'humeur maussade, il faut que j'achète des chaussures. Il faudra un jour que je les compte.

Alors, persistant dans l'erreur en me fiant au temps clément de la journée, j'avais décidé de porter pour ce diner une jupe mais aussi de charmantes sandales à talons. C'est très joli les sandales à talons, je crois qu'il n'y a rien de plus féminin. J'ai toujours adoré cela et j'en porte depuis l'âge de seize ou dix-sept ans, voire avant.

Comme je suis très soigneuse, j'ai même gardé des paires de cette époque qu'il m'arrive de remettre. Cela me fait penser qu'il faudrait un jour que je les compte. Je compterai toutes mes paires de chaussures en distinguant les catégories, escarpins, sandales, mules, tongues, etc. Cela occupera une soirée de célibataire, me fera prendre conscience de l'importance de mes achats compulsifs mais aussi de mon indécision. Si un modèle me plait en noir et en blanc, je n'arrive jamais à me décider et j'achète les deux. [...]

(Suite dans le message suivant)

jeudi 4 octobre 2007

Deuxième message.

J'ai fait quelques menus travaux administratifs, en regardant d'un oeil distrait la télévision. Comme toute vieille fille, la télévision est pour moi une compagnie que j'écoute plus que je ne regarde. Je vis à Paris et je pourrais sortir, le temps est encore doux, et je n'ai que quelques dizaines de mètres à faire pour trouver des établissements ouverts. Mais, je n'ai aucune envie de sortir, surtout seule. Peut-être finirai-je par m'acheter un chat pour me tenir compagnie. Un chat que je m'empresserai de faire castrer et que j'appellerai Minou, ou peut-être Minet, je n'ai pas encore décidé.

Et puis, je ne suis pas désespérée au point de me réduire à la compagnie d'un chat castré pour toute compagnie masculine. En plus, je déteste les chats. Je trouve que c'est un animal bête, fourbe et même pas très joli. Si j'allais encore plus loin, je crois que je pourrais affirmer que je n'aime pas du tout les chats, mais qu'en plus je n'aime pas ceux qui aiment les chats. Je n'ai jamais eu d'amie proche qui aime les chats.

Une fois, mes menus travaux administratifs, j'avais projeté de me faire les ongles parce que j'aime avoir des mains impeccables. Mais comme j'ai maintenant un blog, j'ai voulu aller le voir, comme pour me persuader que moi aussi je pouvais m'adonner à quelque chose d'aussi futile.

J'ai relu le titre ce ce blog. Je le trouve banal et il me convient. J'ai aussi relu mon premier message, je l'ai trouvé totalement inintéressant mais délicieusement banal et léger. Je suis rassurée, je suis dans la bonne moyenne des publications que l'on peut consulter sur le net.

J'ai donc écrit ce deuxième message que voici. Je gage qu'il sera aussi dénué d'intérêt que le premier. Je veux rester discrète et réservée mais en plus je souhaite être banale.

Demain, peut-être que j'écrirai un troisième message. J'ai trouvé mon style, la banalité me guide.

Premier message.

Pourquoi ce blog me direz-vous ? Pour rien du tout, serais-je tentée de vous répondre. Mais alors, de quoi y parlerez-vous, poursuivrez-vous agacés par mon mutisme. De rien, semble-t-il, vous répondrais-je agacée.

Car, ne vous méprenez pas, n'imaginez pas que j'aie de quelconques ambitions littéraires, ou simplement quelque chose à dire. Non, je n'ai strictement rien à dire ici ou ailleurs. D'ailleurs, vous aurez noté que le titre de ce message ne recèle aucune ambition particulière. Je reste factuelle. Je suis même stupéfaite que mon profil insignifiant ait pu être lu déjà 37 fois.

Il se trouve que je suis naturellement réservée. Réservée, ne signifie pas que je manque de caractère, car j'ai du caractère. Par contre, ouvrir un blog est quelque chose que j'ai fait incidemment, de manière presque fortuite. Il ne m'est jamais venu à l'idée que j'aurais un rôle quelconque à tenir sur ce média ni que rendre ma parole publique aurait le moindre intérêt. Je suis discrète.

Imaginez-vous, que lorsque je lis des blogs, je laisse des commentaires. Je crois que j'avais envie de laisser une empreinte indélébile, afin que nulle autre Anna, ne puisse être confondue avec moi. J'ai donc ouvert ce blog, rapidement, mue par une subite impulsion, pour avoir une identité infalsifiable.

J'étais Anna dans la vraie vie, je deviens Anna dans une vie virtuelle. Vous constaterez que si je me dis réservée et discrète, je ne manque pas d'égo pour autant.