jeudi 28 février 2008

Soixante-neuvième message !


Voici le soixante-neuvième message qui n'a toujours pas de titre. Un de mes charmants lecteurs, remarquant la symbolique de ce nombre, m'avait proposé de rédiger un texte érotique. Ce que je vais m'empresser de faire.

Mais non, vous n'y pensez pas ! Après avoir été jugée girly, il suffirait que je m'aventure à rédiger des textes sulfureux pour qu'une mauvaise réputation soit définitivement établie. Si des blogs comme celui-ci ou encore celui-là, peuvent parfois proposer des images de demoiselles nues sans en souffrir, cela ne m'est pas permis.

Quoiqu'en disent les médias, la révolution sexuelle n'est pas totalement accomplie. Du moins, cette révolution ne concerne que les apparences. Il me semble qu'à un niveau peut-être biologique, si les mâles de l'espèce peuvent démontrer leur puissance sexuelle en affichant impunément leurs goûts, les femelles soient tenues de rester réservées.

C'est un peu comme dans la nature. Seuls les mâles sont parés de belles couleurs ou d'ornements durant la parade amoureuse, tandis que les femelles restent discrètes. Etant une femelle de l'espèce humaine, je n'ai donc pas le choix. Réservée je suis, réservée je resterai. Je n'écrirai donc aucun texte érotique sur ce blog.

Et puis, j'ai mes raisons qui sont bien prosaïques. En effet, on explique que les hommes sont confrontés au choix difficile entre "la maman et la putain". Et même si les plus intelligents et sérieux osent tout de même afficher des images de "femmes légères", les "femmes-comme-il-faut" savent qu'en définitive ils finiront par épouser une maman. Ces images de "femmes légères" sont simplement là pour rappeler à leur lectorat masculin que sous des dehors intellectuels ils n'en restent pas moins des hommes, des vrais, avec des goûts d'hommes ! On se rassure comme l'on peut.

C'est sans doute un des grands problèmes dans les couples. Une maman aura toujours du mal à jouer la parfaite putain, tandis que cette dernière ne fera pas forcément une épouse fidèle. Certaines un peu plus douées parviennent cependant à naviguer entre ces deux pôles extrêmes. Elles finissent par épouser des présidents de la république.

Partagés entre le feu qui leur brûle l'entre-cuisse et une rationalité solidement installée dans le cerveau, ces chers hommes devront faire un choix. N'est président de la république qui veut. Ils finiront par épouser une maman en rêvant avec nostalgie aux putains.

De toute manière, l'âge et la maturité venus, tout homme sensé se lasse des putains. Il se met à rêver d'enfants qui seront bien de lui, de bons petits plats, et de charentaises parce qu'il y a un pépère qui sommeille en chaque homme. Renonçant à une compétition sexuelle qu'il laisse aux plus jeunes, il choisira alors la maman.

Produit traditionnel de l'enseignement catholique et digne héritière des valeurs de mon milieu, il est certain que je suis une maman. C'est finalement un avantage. Il était donc hors de question que je rédige un texte érotique.

Le 69, ne sera donc pas érotique. Rien que l'idée suffit à me faire rougir. Je ne félicite pas le goujat qui a osé me laisser un tel commentaire ! Je vais sortir un peu pour me changer les idées.

mardi 26 février 2008

Soixante-huitième message !


Largement plébiscitée par quelques lecteurs, je garderai pour le moment cette simple numérotation de mes messages. Les titres viendront ultérieurement. Parce que j'ai très envie de mettre des titres. C'est même un désir brûlant que de mettre des titres.

Le temps doux mais maussade me contraint à rester chez moi. J'aurais pu sortir mais je n'en ai pas eu envie. Il pleut et j'ai besoin de mes mains pour mes jolies béquilles. Dans l'impossibilité de tenir un parapluie, il me restait la capuche. Mais je n'aime pas les capuches, je trouve qu'on a l'air idiot avec cela sur la tête.

Ma femme de ménage a fait les courses et je n'ai rien à acheter. Je tourne en rond chez moi, ce qui veut dire que dans les faits je suis assise sur mon canapé, la jambe plâtrée allongée et que je lis mollement un livre que je n'arrive pas à finir. Moi qui ne lis jamais la presse, un peu désœuvrée je décide de lire les blogs que j'affectionne. Cela faisait un certain temps que je ne l'avais pas fait. Mon fidèle Mac Book ouvre sa petite fenêtre sur le monde et me permet de sortir sans me mouiller.

Je suis flattée d'être citée par le rédacteur des Enfants de la zone grise. J'aime beaucoup la délectation morose de jeune homme que l'on croirait revenu de tout. A le lire, il n'y a plus d'espoir. Il faut simplement attendre, non pas une chute extraordinaire du pays mais un simple pourrissement qui ne produira rien. A l'instar de mouches se posant sur un organisme corrompu par mille et une petites bactéries nécrophages, nous vivrions sur un cadavre. Ainsi, les rebondissements politiques actuels ne seraient dus qu'au travail des gaz de putréfaction.

Je me demande ce qu'a fait ou vécu ce jeune réacteur pour être ainsi désabusé. J'imagine que tous les idéalistes un peu immatures sombrent tôt ou tard dans ce pessimisme stirnerien. La vérité n'était pas aussi belle que l'idée qu'ils adoraient. Véritables ou mentales, il ne faut jamais adorer d'images : elles sont trompeuses et ne sont que l'une représentation du monde.

Il y a du Céline chez ce rédacteur. Mais tandis que Céline tend à se venger du réel qui l'a trompé, alors qu'il s'est trompé tout seul, notre cher rédacteur est mis KO debout. Il s'écroule net et jure qu'on ne l'y reprendra pas. On le sent tellement esthète dans ses propos qu'effectivement, le combat ne semble pas fait pour lui.

Quoique j'en dise, j'adore son blog pour son style inimitable. Tandis que tous les autres éructent, s'énervent, montrent qu'ils voudraient en découdre, lui n'y croit plus. C'est assez plaisant à lire. Pas de rodomontades stupides, de manifestation de testostérone, notre ami aligne juste des réflexions d'un Droopy contemplatif.

Par contre, même si je suis honorée d'avoir été citée par ce rédacteur de talent, je voudrais atténuer ses propos. En effet, il me cite comme étant"une fille bien comme il faut qui écrit un blog girly". Si je ne puis nier que je sois "bien comme il faut", encore que je sois plus une "jeune femme" qu'une "jeune fille", je désapprouve totalement le terme "girly".

Certes présentée comme une girl on me rétorquera que mon blog ne peut-être que girly. Toutefois, bien que n'ayant pas trouvé de définition cohérente et satisfaisante du terme "girly", ce que j'en pressens ne me plait guère.

Pour moi, est "girly" ce qui s'apparente aux "filles". C'est une évidence. Mais je crois distinguer dans ce terme "girly" des relents de vieilles petites filles hystériques mièvres et minaudantes. Des sortes de précieuses ridicules que chaque époque produit.

Je ne suis donc pas du tout girly. Certes, je peux jouer les "nunuches" et ne m'en prive guère. Je peux même feindre la naïveté. C'est même parfois amusant. De là être girly, il y a un pas, que dis-je un gouffre immense que je ne franchirai pas. Partagée entre des occupations typiquement féminines (sacs à mains, chaussures, vernis, parfums, vêtements, etc.) et des passions hautement intellectuelles, il me semble que je puisse jouer aussi bien dans les aigüs que dans les graves ou les médiums.

Donc n'en déplaise à notre ami qui se dit "National-Anarchiste", non je ne suis pas girly et mon blog n'est pas non plus girly. Le jour où je vous expliquerai comment séduire un mec, lui prendre tout son argent et le plaquer en dix leçons, je serai véritablement girly. De même, si dans un proche avenir, je tentais d'expliquer à mes lectrices comment porter une minijupe de manière ultrasexy en préservant la bienséance, je deviendrais girly. Si un jour je vous raconte que j'ai hurlé de joie en voyant la collection croisière de tel ou tel couturier, je serai sans doute girly. Mais jusqu'à présent, je n'ai pas encore eu l'ambition de rédiger des articles sur ces sujets.

Il me semble que le style girly est issu d'une alliance entre fausse candeur et racolage outrancier prenant la forme d'un comportement de séduction inadapté, persistant et pénible. Je n'ai rien de cela. Est une girly celle qui s'étonne de ce qui ne devrait pourtant pas étonner. La girly s'enthousiasme d'un rien tandis que ceux qui me connaissent me jugent même extrêmement réservée. Je ne pense donc pas être girly n'en déplaise à mon nouveau lecteur.

Ceci dit ses jugements semblent souvent éronnés. Ainsi, il imagine lui-même passer pour le "salaud de ces dames" et c'est encore raté. Son côté bougon revenu de tout, ses plaintes de grand blessé de la vie et son air triste de cocker neurasthénique sont bien trop mignons pour ne pas le rendre attachant et plutôt amusant. Sa manière de se plaindre sans cesse et de s'abandonner aux coups du sort sont finalement tellement girly que c'est attendrissant.

A défaut d'être girly, il doit y avoir une infirmière qui sommeille en moi. D'ailleurs peut-être que je préfère les hommes un peu girly que ceux possédant trop de mâle assurance.

dimanche 24 février 2008

Soixante-septième message !


J'avais dans l'idée de poursuivre mes divagations économiques mais je ne suis pas satisfaite du message. Je l'ai donc enregistré en brouillon et le publierai prochainement. Vous n'aurez donc le droit qu'à un message sans intérêt. Ainsi pas d'illustration murement réfléchie ; je reviens à mes premières amours.

Et puis il a fait si doux qu'une photo de sandales est d'actualité. D'ailleurs, j'ai préféré sortir que de rester coincée devant le PC. J'avais pourtant publié les deux messages précédent et j'étais lancée. Et sans savoir pourquoi je sentais que je déraillais, je n'étais pas satisfaite de moi. J'ai donc abandonné le message en cours.

Il y a une différence entre "Nunuche au pays des sciences économiques" et une conversation de "café du commerce". Je veux rester exigeante dans ma naïveté même si je pressens que mes textes précédents sont de la même veine que le "Monde de Sophie".

Enfin, si je pouvais en faisant éditer mes textes gagner autant d'argent que Jostein Gaarder, je ne serais pas mécontente. Dans le même registre un peu mièvre et tiède, ce brave Paulo Coelho ne s'en est pas mal sorti non plus.

J'imagine déjà le fil conducteur de l'ouvrage que j'ai en tête. Une sorte de discussion entre Laure, libertarienne confirmée, et une nunuche assumée, moi ! Je pourrais très bien jouer le rôle de la jeune shampouineuse un peu candide. Je ponctuerais chacune de ses réponses solidement argumentées d'un "Oh la la, Madame Laure, qu'est-ce que vous en savez des choses !". On m'imaginerait écarquillant tout grand mes yeux, ébahie de tant de connaissances !

Après la collection à succès "Pour les nuls", j'imagine déjà une collection "Pour les nunuches". On pourrait aborder tous les domaines de connaissance, économie, réparations, couture, cuisine, etc. Je pourrais même poser pour les couverture avec un joli chemisier blanc à col claudine ! A moins que je ne préfère une jolie rorobe à smocks et manches ballons.

C'est vrai qu'on n'en voit plus beaucoup de ces robes. Je les remettrais au goût du jour. Puis, je troquerais mes lentilles de myope contre une jolie paires de lunettes à montures de la sécurité sociale, et je deviendrais l'emblème de toutes celles que la nature n'a pas gâtées mais qui tentent de faire de leur mieux pour s'adapter ; l'icône peu glamour des laissées pour compte !

En attendant, plutôt que de me rêver directrice d'une collection à succès, je vais tenter de réécrire ce qui aurait du être mon "Soixante-septième message". Pour le moment, il est enregistré sous le titre "Soixante-septième message (projet). Ce sera donc mon soixante-huitième message.

Plus que deux textes et l'échéance viendra à terme. Devrai-je continuer à les numéroter ainsi ou leur donner un titre explicite à mes messages ? Je n'ai toujours pas décidé ! Et pourtant je ne cesse d'y penser. Moi aussi vous voyez, j'ai des soucis !

Soixante-sixième message !


Non, toujours pas de titre aguicheur mais une simple numérotation, je n'ai rien changé ! Ce d'autant plus que je tenais absolument à continuer sur ma lancée. Quand nunuche se pique d'économie, elle n'y va pas avec le dos de la cuiller, elle réfléchit et écrit. Et elle se moque bien de ce qu'en diront les gens.

Le net sert à cela, à mettre en contact des gens qui ne se seraient jamais rencontrés par ailleurs. Et si mes connaissances en latin et grec anciens ne passionneront jamais les foules, du moins puis-je moi me passionner pour des connaissances que je n'ai pas acquises, et notamment l'économie.

J'ai beau vivre dans les livres, je sors et j'ai une vie sociale. Je constate donc que les choses ne vont pas bien et je me demande comment les modifier. Et puis, après des années de traduction, j'ai l'obsession de la vérité. La traduction est un art qui consiste à ne jamais trahir son auteur. Il faut connaitre sa vie, son oeuvre, le siècle dans lequel il vécut.

Ce qui veut dire qu'il faut connaître la civilisation qui le vit naitre afin de savoir quelles idées dominaient son temps. Ce travail de traduction que je fis, même s'il ne me donne aucune autorité en matière économique m'a rendu exigeante.

A ce stade de mon cheminement au pays du libéralisme, je suis persuadée d'avoir raison autant que Laure, mon mentor, a raison elle aussi. Sans doute avons nous des approches différentes. Je mets plus de poids sur les contraintes morales de la société.

Pour moi, l'agent économique a peu de poids, je ne connais que des êtres humains avec leurs passions, leurs défauts mais aussi leurs qualités. Ainsi dans mon message précédent, j'ai pu insister sur ce qui se passait à la marge du modèle économique libéral. De toute manière je préviens que les lignes qui suivent sont écrites rapidement à l'aune d'une réflexion n'ayant pas dépasse la demie-heure. On voudra donc bien m'excuser les raccourcis que je prends.

Tout en haut, chez les plus riches diront nous, figure une espèce nuisible appelée les prédateurs qui confondent enrichissement et avidité. L'esprit d'entreprise que je respecte et admire n'a pour moi aucun lien avec le désir d'enrichissement. L'enrichissement, c'est la cerise sur le gâteau de celui qui a décidé qu'il avait de bonne idées ou qu'il ne voulait plus subir le diktat d'un patron.

L'avide crée le règne de l'argent roi, l'ordre du profit déconnecté de la réalité et des contingences morales. L'avide dans sa forme ultime est le dealer qui se moque des conséquences de ses actes. Il flaire le filon et s'y engouffre. Si on l'interroge sur ses actes, il décrète que les gens n'ont qu'à être plus intelligents. L'avide est encensé par les idiots de droite qui confondent profits faciles et amoraux et esprit d'entreprise.

Tout en bas de ce modèle, figure un individu aussi vil que l'avide que j'appellerai l'envieux. Le lucre et l'envie sont deux péchés, j'en suis persuadée. L'envieux ne cherche pas la justice. L'envieux est aussi un prédateur mais agissant à la manière d'un parasite. Tandis que l'avide est un grand prédateur sanguinaire, l'envieux est une tique. C'est le gui qui tue l'arbre sur lequel il pousse.

L'envieux a décidé qu'il était plus simple de s'approprier le travail des autres que de produire lui-même. L'envieux a un mauvais esprit. Et je le déteste autant que l'avide. L'envieux est une cible de choix pour une gauche décomplexée qui sait flatter les plus bas instincts. Les libéraux auraient un rôle à jouer mais sans doute ne vendent-ils pas de situations clés en main flattant les bas instincts.

Le libéralisme est peut-être une sorte de dandysme économique nécessitant un engagement personnel et une morale plus élevée que les autres courants économiques ? Dans le libéralisme, il semblerait que l'on ne cherche pas à invoquer la faute des autres, mais simplement à mobiliser sa responsabilité personnelle. Vaste programme finalement bien plus moral qu'économique.

Coincé entre les avides et les envieux prêts à tout pour assouvir leurs vices, les libéraux sont mal partis. La vérité n'est jamais bien accueillie. Au stade où en sont mes réflexions d'apprentie économiste, voilà ce que je ressens exactement. Pour moi, l'ultime ressort reste la morale.

Je ne sais pas si mon message est structuré et compréhensible ou pas. Sans doute paraitrai-je bien candide. Mais vous étiez prévenus !

Soixante-cinquième message !


Avez-vous vu ? Je n'ai toujours pas tranché aussi devrez-vous vous contenter d'un "soixante-cinquième message". Nul titre plus avenant ne vous permettra d'imaginer ce dont je vais vous entretenir.

De toute manière, si vous avez lu mon message précédent, vous le savez déjà. Moi, oie blanche ne connaissant rien à l'économie, bourrée de préjugés et de ce que je croyais être du bon sens, je me suis aventurée depuis quelques jours sur les terres de cette discipline aride.

Tout ceci est arrivé parce que je me suis posé la question de savoir si j'étais véritablement libérale au sens économique ou si j'employais simplement ce terme pour clamer mon exaspération du manque de liberté qui gangrène notre beau pays.

On pourra me reprocher mon inculture crasse et se moquer de moi. Il n'empêche que personne ne mettra en doute ma sincérité et ma volonté d'apprendre. Si la modestie n'était pas ma vertu première, je pourrais vous jeter à la face mes connaissances encyclopédiques dans bien des domaines. Cependant, je clame haut et fort l'indigence de mes connaissances économiques et je n'en ai pas honte.

Plutôt que de feindre de connaître, je m'en remets à des lecteurs plus avisés qui ne manquent pas de m'apporter la contradiction de manière sympathique. J'ai trop pesté contre ces abrutis pour qui les idées remplacent la connaissance. Et non, la bonne volonté et les idées, ne permettent jamais de faire l'économie de l'érudition et de la réflexion.

Ce n'est pas à mon âge vénérable que je vais me transformer en pasionaria à keffieh pour hurler des slogans vides de sens. L'imprécation n'est pas le style de communication que je préfère. Je lance juste des idées, des réflexions, parce qu'elles me semblent intéressantes et j'attends qu'on m'oppose des arguments intelligents.

Bien sûr, je ne demande pas forcément à changer car comme tout un chacun, je suis fière de mes idées. Mais ma fierté cèdera toujours le pas sur ce que j'estime être la vérité. Maintenant, je vous laisse le bon soin de définir ce qu'est la vérité. Je n'ai aucune envie de me lancer dans un tel débat.

Tout ce que je sais, est que comme Pascal disait : "La vérité est si obscurcie en ces temps et le mensonge si établi, qu'à moins d'aimer la vérité, on ne saurait la reconnaître". Alors à défaut de trouver la vérité éclatante, ma promenade au pays de l'économie me permettra-elle peut-être de m'éloigner du mensonge établi présenté comme une vérité.

A ce titre, j'ai vivement apprécié les deux longs commentaires que m'ont laissés Laure et El Gringo lors de la publication de mon "soixante-deuxième message". Je constate qu'ils m'ont lue patiemment et qu'ils ont eu la même patience pour me répondre. Tandis que la première prend le temps de me faire un véritable cours d'économie, le second illustre son désaccord en me parlant de sa vie.

Alors dans un des liens que me propose Laure, je lis : "Comme le dit Frédéric Bastiat, justifiant la moralité de la richesse : "le profit de l'un est le profit de l'autre". On pourrait appeler cela le "paradoxe du riche" : le riche, s'il veut le rester, est obligé de mettre son argent dans le circuit économique, par la dépense ou l'épargne, au bénéfice du reste de la société. Quand on le contraint par la force à le faire (impôt), cela diminue d'autant le volume de cet argent "utile", détourné par la pègre étatique".

Je suis entièrement d'accord avec monsieur Bastiat. Toutefois, j'apporterai deux remarques. D'une part, l'impôt est nécessaire puisque l'état doit faire face à ses prérogatives régaliennes. Prosaïque comme je sais l'être parfois, pour moi l'état devrait être comme mon syndic de copropriété et n'avoir aucune autre prérogatives que l'administration des "biens communs". Mais je pense que là, je rêve un peu. Il y a la politique internationale, les groupes de pression, etc., dont que le citoyen est tôt ou tard pris en ôtage. Trop de personnes ont intérêt à étendre l'influence de l'état pour que ce dernier se cantonne à une saine administration.

Au-delà de ses simples prérogatives, il me semble aussi que l'état ou toute collectivité territoriale a aussi pour mission de huiler les rouages en achetant la paix sociale. Certes, je ne puis qu'être d'accord avec Laure, lorsqu'elle me dit : "Les gens sont souvent focalisés sur les différences de revenu et de richesse, alors que l'important c'est que le niveau de vie augmente et qu'il y ait moins de pauvres, peu importe les différences de revenus ou les "nouveaux riches" que cela suscite".

Le problème qui s'ensuit est que même lorsque tout le monde s'enrichit, la plupart des gens ne sont focalisés que sur les disparités de revenus. La pauvreté en France ferait sourire les indigents de Calcutta, c'est évident. Il n'empêche que pour certains, rouler en Twingo alors que d'autres ont une Ferrari est une injure.

C'est bien pour cela que l'état se doit de huiler les rouages sociaux en sortant de ses strictes prérogatives régaliennes. Confronté aux vilains défauts que sont l'envie et la jalousie, il se doit à défaut de pouvoir les combattre, en réduire la portée. Il faut donc saupoudrer toute politique publique de petits gadgets destinés à prouver aux possesseurs de Twingo que sur ceux qui roulent en Ferrari, pèsent d'autres contraintes.

Cela réduit l'aigreur et la jalousie. Et hop, quelques crèches et maisons de la culture, et le tour est joué, le bon peuple est satisfait. "Panem et circenses" disaient les romains et ils n'avaient pas tort.

A la lecture de ce que m'explique Laure, je ne puis qu'être de son avis et clamer mon libéralisme. Toutefois, ce mot ne prendra sens que lorsque le niveau moral d'une population augmentera autant que la richesse produite. Je pense d'ailleurs que la gauche n'a aujourd'hui rien de moral mais ne fait, la plupart du temps, qu'attiser les plus vilaines passions que sont l'envie et la jalousie.

Peut-être que les libéraux, trop englués dans la science économique ont oublié d'imposer un volet philosophique à leurs théories. L'affectif est un vecteur toujours plus profitable pour imposer ses idées que les grandes théories. Si comme me le dit Laure, le libéral a le souci d'autrui, je trouve qu'il ne se méfie pas assez des jaloux. Je le trouve parfois candide mon ami libéral.

Je terminerai ce message très long en mettant un second bémol. Bastiat dans sa sagesse reste limité par la réalité de son époque. Ainsi lorsqu'il explique : "le riche, s'il veut le rester, est obligé de mettre son argent dans le circuit économique, par la dépense ou l'épargne, au bénéfice du reste de la société", je suis d'accord.

Mais la demoiselle inexperte en économie réfléchit tout de même. Comme elle adore lire, elle lit tout ce qui tombe entre ses mains, et même les brochures réalisées par les grandes surfaces. Et là, elle constate que la plupart des produits dans lesquels le riche pourrait investir ne sont pas fabriqués en France. D'ailleurs, le pauvre n'échappe pas à ceci puisqu'il ira dépenser son SMIC ou son RMI dans des produits fabriqués ailleurs aussi (électronique, etc.).

J'aurais le même raisonnement concernant l'épargne. Tant que cette épargne profite aux affaires, quelle bonne chose. Toutefois, la nunuche que je suis, se demande si de nos jours cette épargne n'est pas investie dans des "produits" qui n'ont pas suffisamment de liens avec l'économie.

Entre les produits dérivés de produits dérivés concoctés par nos sympathiques ingénieurs de l'X et les fonds de pension, mon sentiment est que la spéculation sauvage a pris le pas sur l'épargne et l'investissement classiques. Toute cette spéculation me semble bien loin des réalités économiques, un peu comme si je décidais de placer mes maigres économies en investissant à Atlantic City. Certes, quand cela paye, la roulette est plus favorable que le livret A mais serait-ce raisonnable ?

Dès lors, tout ceci n'est-il pas contre-productif et dévoreur de valeur ajoutée ? Vous aurez noté que je viens d'employer le terme de "valeur ajoutée" ce qui vous prouvera que l'on peut avoir fait "lettres" et se tenir au courant. J'ai des yeux pour voir et ce que je constate, c'est que si le niveau de vie du chinois de Shanghai augmente, le nôtre régresse. Encore une fois, à moins que je ne confonde libéralisme et mondialisation, je ne vois pas d'effets très bénéfiques pour le moment.

A l'aune de ce que m'explique Laure, je me sens en adéquation avec ses idées. Toutefois, j'ai toujours en tête les paramètres "moraux" de l'économie. Si je reste une fervente admiratrice du capitalisme entrepreneurial illustré par les grandes figures connues tels que Ford et consorts, je reste méfiante vis à vis de la financiérisation de la vie des affaires. Je trouve que ce système libéral fonctionne bien sur le papier. Toutefois, à la marge je retrouve deux engeances, en bas le jaloux préférant voler que travailler, et en haut l'avide confondant investissement et spéculation.

Et songeant aux avides, aux rapaces, à ceux qui imaginent que l'on peut gagner de l'argent sans songer à ses concitoyens, je me demande parfois si Lénine n'avait pas raison lorsqu'il déclarait à propos des capitalistes :

"Ils sont si bêtes qu'ils nous vendront la corde pour les pendre"

Soixante-quatrième message !


Je suis venue écrire parce que j'ai eu deux commentaires passionnants à propos de mon "soixante-deuxième message". Et voici qu'au lieu de continuer ma quête de la vérité économique je perds mon temps en regardant mes messages.

Ma recherche d'originalité m'a perdue. Je déteste la manière dont j'ai décidé d'ordonner mes messages.

J'avais intitulé mon premier message, simplement "premier message". J'ai aussitôt donné dans la facilité en appelant les suivants par leur numéro d'apparition.

C'était facile et original mais je n'en suis pas satisfaite. Alors que faire ? Soit je décide qu'à partir du soixante-cinquième message ou du soixante-dixième message, je donnerai des titres. Soit encore, je prends mon courage à deux mains et réattribue à chacun d'eux un titre un peu plus évocateur qu'un numéro.

Je ne sais que faire. Ne sachant pas quoi décider, je vais m'abstenir de toutes modifications. Je vais éviter de tout bouleverser et continuer sur ma lancée. C'est dommage parce que je ne suis pas satisfaite. J'ai l'impression d'écrire dans un magazine dont je n'aimerais pas la maquette.

Que faire alors ? Rien ? Ou tout changer ? Ou ne changer qu'après ? Dieu que je suis agacée. Je pourrais aussi mixer les deux. C'est à dire que je choisirais un titre très court après lequel je ferais figurer entre parenthèses le numéro du message.

Pas idiot ça, c'est ma manière de ménager la chèvre et le choux et de changer en douceur, sans vraiment changer tout en changeant. Je ne suis pas partisane des bouleversements violents. On me rétorquera que le bouleversement d'un blog n'est pas vraiment une donnée capitale dans une vie.

Pour moi si. Ayant initié ce blog en dilettante, voici que je m'y suis attachée. Sans doute que le fait d'avoir déjà un peu plus de mille lecteurs pour ce mois de février y est pour quelque chose.

Avant, lorsque je parcourais les blogs et que je constatais que leurs auteurs s'esbaudissaient de leurs chiffres de connections, je trouvais cela risible. Feignant une grande sagesse, je trouvais ces rédacteurs bien sots de s'attacher ainsi à ces chiffres qui ne voulaient pas dire grand chose. A cette époque j'aurais professé un détachement auquel je croyais fermement. C'était avant le tout petit succès d'estime dont bénéficie mon blog.

Depuis, je suis devenue comme eux ou presque. Je regarde mes statistiques de connections, le nombre de commentaires et les liens qu'on a la gentillesse de m'octroyer. C'est assez pathétique pour quelqu'un qui se jugeait au-dessus de ce type de contingences. Je ne pourrais plus jouer la princesse éthérée. Me voici devenue une boutiquière.

Mais je m'égare car tel n'était pas l'objet de ce billet. A ce propos, dois-je appeler mes écrits des messages, des posts ou encore des billets ? Le mot "post" est trop anglo-saxon, je ne veux pas renier mes études de lettres. Le terme "billet" est un peu mièvre à mon goût, cela sent le papier à lettre parfumé et l'encre violette. Alors j'en resterai à "message", c'est aussi bien. Voici un point déjà réglé.

Mais, je m'égare toujours. Revenons à nos moutons. Dois je changer les titres de mes "messages" ou dois-je laisser cette numérotation anonyme que je crois être la seule à appliquer ? C'est mon problème du jour.

Résumons-nous :

1- Dois-je laisser les titres actuels sous forme de numérotation ?
2- Dois-je donner de vrais titres plus évocateurs ?
3- Dois-je à la fois donner des titres résumant l'objet du message ainsi qu'un numéro ?

samedi 23 février 2008

Soixante-troisième message !


Après avoir écrit le message précédent, j'ai vaqué à mes petits occupations. Je suis même allée voir une amie.Cette dernière me proposait de me rendre visite afin de ne pas me fatiguer mais je n'ai pas voulu. Prendre l'air fait du bien et la marche en béquilles reste le seul sport que je pratique.

En rentrant, je me suis arrêtée pour lire un peu dans ma brasserie favorite. Ou plutôt à la terrasse de ma brasserie favorite, puisqu'étant fumeuse, je suis maintenant assimilée à une chienne que l'on doit laisser dehors. Je me console en me disant que je n'ai pas encore de laisse.

Sans raison je repensais à mon message précédent. Moi qui suis si prompte à me présenter en tant que libérale voici que cette idée m'effraie lorsque j'y suis confrontée. La liberté me ferait-elle peur ? A moins que je ne sois moins libérale que je ne l'imagine ? Je songeais à tout cela en pensant aux conditions de vie comparées entre la France et les Etats-unis.

Je crois que la différence majeure est que nous ne sommes pas un peuple de pionniers. Certains ont toujours soutenu que les émigrants étaient les pires habitants puisqu'ils n'avaient pas de quoi subsister dans leur propre pays. A l'inverse, d'autres sont persuadés que ceux qui émigraient étaient toujours les meilleurs parce qu'ils osaient prendre des risques.

Je pense que la seconde solution est plus juste. LesEtats-Unis sont un pays de pionniers, d'émigrants, de personnes qui ont préféré le risque d'une vie meilleure à la certitude de la misère. Il en ressort des comportements et des attentes bien différentes. Jusqu'à une date récente, les américains louaient notre qualité de vie.

Ils n'avaient aps tort. Il faisait finalement bon vivre en France. Sans trop travailler, ni prendre de risques, nous béféciions d'un niveau de vie fort agréable. Certes nous aurions pu être bien plsu riche mais à quel prix ! N'oublions jamais le proverbe allemand qui dit : "Wie Gott in Frankreich leben" (heureux comme Dieu en France).

Et oui malgré la toute puissance de leur industrie, il semblerait que Krupps et Bayer n'aient pas rendus nos voisins germaniques aussi heureux que nous. Est-ce une des raisons pour lesquelles ils n'eurent de cesse de vouloir rentrer chez nous sans y être invité ?

Je pense donc que je suis une libérale modérée. Quoique le terme ne me convienne pas. Non, j'aime la liberté plus que tout. Quoiqu'à la vérité, moi qui parlait de "chienne" tout à l'heure en expliquant qu'on me laissait en terrasse, j'aie peut-être un comportement un peu canin.

Comme les chiens, il y a sans doute une louve qui sommeille en moi. Une louve qui ressent l'appel de la forêt et de la chasse. Une louve avide de vivre sa nature prédatrice sans s'encombrer des clôtures que sont les règles souvent pénibles. Mais je dois admettre qu'après des siècles de domestication, je me suis assagie.

A l'instar de nos amis canins, je crois que j'apprécie aussi une bonne gamelle équilibrée servie à heure fixe. Une excellente gamelle qui m'économise l'énergie que réclamerait la chasse. Une gamelle certaine qui me préserve de rester le ventre vide si la chasse n'était pas fructueuse.

Cette gamelle, c'est le mode de vie français qui me la procure. Sans doute issu du bon vieux féodalisme, notre système est resté le même. Le droit de vote nous incite à penser que nous sommes libres. Je pense simplement que l'on peut juste de temps à autre changer de seigneur.

Peut-être que cela me convient finalement ? Peut-être n'ai-je pas d'autres horizons au bout de ma truffe que de trouver ma gamelle remplie à heure fixe avec un bon bol d'eau fraîche à côté ? Pourquoi pas ? De toute manière bancale comme je suis depuis l'âge de quinze ans, j'aurais été une louve condamnée à mourir de faim.

Je pense que le libéralisme auquel je fais référence, ces réformes que j'invoque de mes voeux, ne sont pas forcément le vrai libéralisme économique. Au risque de faire ricaner mes lecteurs, admettons que je sois une "chienne".

Je pense que je ne suis pas pour autant une "chienne de manchon", une de ces sortes de vilains rats tremblants tels que les affectionnent Paris Hilton. Non, moi j'aime encore courir, il me faut de l'espace. Je n'oserais pas dire que je pourrais être une "levrette" sous peine de mobiliser les plus bas instincts de mes lecteurs.

Bref vous l'aurez compris, je m'accommode d'une vie de canidé, mais il me faut de l'espace pour courir. Et je trouve que jour après jour, mon espace vital se réduit. On m'interdit d'aller ici puis là, tant et si bien que j'en serai réduite à être privée entièrement de liberté.

Alors certes je ne suis pas une louve et m'accommode bien de la niche. Mais si l'état mon maître veut que je lui sois fidèle, il faut qu'il m'offre bien plus de liberté pour m'ébattre. C'est je crois le sens du libéralisme que je revendique.

Sinon, je serais bien capable de lui fausser compagnie pour ne pas revenir. Surtout que depuis quelques années, je trouve que la gamelle n'est plus si bonne ni abondante.

Soixante-deuxième message !


Dans mon message précédent, j'exposais bien naïvement des idées sans doute stupides concernant l'économie. Qu'une littéraire puisse ainsi discourir d'une chose aussi complexe que la science économique est révoltant non ? Mais puisque l'on a décidé de me donner une carte d'électrice avec les prérogatives qui vont avec, je suis bien obligée d'avoir des idées.

On pourrait me rétorquer que seuls les experts devraient pouvoir voter. Malheureusement, les experts que j'ai vu à l'oeuvre durant ces dernières années ne m'ont pas convaincue. J'en suis même venue à me dire que ma naïveté alliée à un solide bon sens valaient bien leur expertise. Je suis terriblement orgueilleuse à moins que je ne sois simplement stupide.

Laure ayant lu mon modeste billet a pris le temps de me répondre très longuement. J'ai bien sûr publié son commentaire. J'ai aussi lu et relu patiemment ce qu'elle m'écrivait. Je crois être d'accord avec elle.

Cependant lorsqu'elle m'explique :

"Concernant les licenciements, ce que les libéraux disent est qu'il n'existe pas de "droit au travail". Quand un emploi est créé, cela profite tant à l'employeur qu'à l'employé. L'employeur n'embauche pas pour faire plaisir au salarié. Pour autant, ça ne veut pas dire que l'employé puisse rester à vie (heureusement d'ailleurs, moi j'ai souvent changé d'employeur). Peut-on imaginer un monde où le salarié aurait le droit de quitter l'entreprise mais où le patron ne pourrait jamais se séparer d'un salarié ? Licencier est le droit absolu du patron. Et réciproquement, personnellement j'ai "licencié" beaucoup de mes patrons..."

Je suis certes d'accord avec elle. Toutefois, mon côté catho stupide qui confine parfois à la caricature me fait me poser des questions. Cette théorie si elle est valable pour les éléments les plus brillants de la société, l'est-elle pour les autres ?

Les individus dans leur immense majorité, et notamment lorsqu'ils sont affublés d'une famille, réclament une certaine sécurité. C'est d'ailleurs l'insécurité et les mauvais traitements infligés par le patronat du début de l'ère industrielle qui amorça les revendications amenant un droit du travail de plus en plus restrictif.

Ce sont les souvenirs de cette époque heureusement révolue qui maintiennent la population de salariés dans la crainte de l'insécurité. Cette insécurité révèle sans doute la crainte d'être "à la merci du patron".

C'est sans doute stupide pour un libéral mais c'est ainsi, cette crainte existe et ne repose pas sur du vent. Laure et moi, avons peut-être les moyens d'être libérales. Je ne la connais pas suffisamment pour parler d'elle.

En ce qui me concerne, je fais confiance à mon intelligence, à ma volonté et à mon sens de l'initiative pour ne jamais mourir de faim. Je pense qu'il me sera toujours possible de retomber sur mes pieds. Et encore, qu'en sais-je vraiment ? Serait-ce encore possible si j'avais dix ou quinze ans de plus ?

Oui sans doute puisque j'ai la chance d'avoir un patrimoine immobilier. Mais imaginons que j'aie cinquante ans, pas de patrimoine et que je perde mon emploi. Serais-je toujours aussi libérale ? Je n'en sais rien. Ce que je sais, c'est qu'à cinquante ans, il est difficile de retrouver un emploi. Peut-être moi, aussi militerais-je alors pour une société qui me protège et ne me laisse pas mourir de faim.

C'est donc toujours la grande question qui me taraude. Certes l'état verrouille trop de choses, s'occupe souvent de ce qui ne le regarde pas. J'en suis consciente, le regrette et aimerais que cela change. Je réclame toujours plus de fluidité et moins d'administration.

Et pourtant, en observant certains drames qui se produisent autour de moi, je suis aussi consciente que la régulation est nécessaire. Parce que si une certaine forme de morale n'est pas imposée d'en haut, la seule loi du profit ne créera pas de richesses, sauf pour quelques uns. Pour les autres, ce sera le bagne.

On m'objectera que les américains ont réussi. Je ne crois pas que les Etats-Unis soient un pays libéral, même s'il y a sans doute moins de contraintes là-bas. Il y a aussi des gens ayant deux emplois pour survivre. La seule chose qui me plaise dans ce grand pays, c'est que dès que l'on y est on se met à penser que tout est possible. Je pense que cette perspective marche à la manière d'un opium permettant d'endurer les rigueurs de la vie.

Finalement, je reste persuadée que l'absence de moralité est la clé de toute réforme. Tant ceux qui s'affirment libéraux n'auront pas prouvé qu'ils ont le souci d'autrui, ils seront perçus comme des prédateurs. Avant d'être une salariée, un simple agent économique, un individu est un être humain capable de souffrir. Moi je ne l'oublie jamais. C'est peut-être mon tort.

On pourra me reprocher d'être humaniste ou au pire me taxer de gauchisme. Peut-être que c'est encore pire ? Et si j'avais une perspective féodale des rapports humains, dans laquelle de bons et nobles seigneurs prendraient soin des gueux ?

Non, peut-être ai-je simplement des idées simplistes de dame de charité. Tant pis, c'est très bien vu dans mon quartier.

vendredi 22 février 2008

Soixante-et-unième message !


Dans le message précédent, je présentais mes excuses pour avoir heurté un de mes lecteurs. Aurais-je commis d'autres bourdes ? Un doute me taraude soudainement l'esprit ! Je me souviens que Laure Allibert, volcanique administratrice de "Quitter la sécu" m'avait laissé un commentaire. Etant maintes fois retournée lire son blog, j'ai constaté qu'elle m'avait mise en lien.

L'ai-je remerciée ? Je n'en sais rien. Etre présente sur un blog aussi connu et reconnu est un privilège que j'apprécie à sa juste mesure. Ainsi, si par un pur hasard je n'avais pas remercié Laure en temps et en heure, qu'elle sache que je lui suis très reconnaissante.

J'adore son blog même s'il m'arrive de ne pas toujours comprendre ses articles. Non qu'ils soient mal rédigés, mais simplement que ma culture économique est sans doute trop déficiente pour en apprécier toute la substantifique moelle.

Suis-je contre la sécurité sociale, cette grande idée ? Je n'en sais rien. J'ai un côté libertarien avéré, c'est certain. Pourtant, je n'arrive pas à me départir que la santé n'est pas un service comme un autre.

Ma piètre érudition économique ne m'a pas empêchée d'apprendre que le groupe Michelin fermait son usine de Toul alors qu'il publiait d'excellents résultats. "Pourquoi fermer une usine et mettre des gens au chômage quand on fait des bénéfices", me suis-je naïvement dit. Est-ce que du temps où la très catholique famille Michelin était aux commandes, pareille chose serait arrivée ? Je ne sais pas.

Des experts objecteront que cette fermeture de l'usine de Toul est inscrite dans "le cadre plus large d'un projet de redéveloppement mondial, etc., etc." Ils finiront par me faire comprendre que je suis une ignare que ses études de lettres n'autorisent pas à commenter un fait économique. Ils me mettront une petite tape affectueuse sur la tête, me diront que je suis une gentille fille, en m'enjoignant de retourner à mes livres et mes sandales à talons.

Je resterai pourtant sur mes positions. Je dois être trop humaine ou trop stupide pour admettre de telles choses. J'ai beau savoir que de brillants esprits savent pour moi, cela ne me convient pas. Le chômage et l'hémorragie continue d'emplois industriels dans notre pays est pour moi un drame. C'est terrible mais je doute des experts.

Quitte à passer pour une redoutable gauchiste, j'ai le sentiment que la mondialisation tant vantée ne profite qu'à quelques individus. Qu'en est-il si l'on n'est pas trader, expert en finance ou détenteurs d'actifs financiers ? Je suis propriétaire dans Paris et pourtant je n'ai pas un salaire mirifique. De la mondialisation, je ne profite que de produits asiatiques peu chers. Mais j'ai le sentiment que mon environnement s'écroule, se dégrade, que tout va de plus en plus mal.

Alors, je repense au groupe Michelin. Et puis je songe à la sécurité sociale, vétuste et mal gérée. Et je me demande si le privé feraient mieux ? Sans doute que oui puisqu'il semble que les cliniques privées soient mieux administrées que les hôpitaux publics.

Mais, repensant à Michelin et je me dis que décidément, même si j'adore le privé, le cynisme de certains pourraient avoir des conséquences dramatiques sur la santé. On pourrait admettre des coupes claires dans les traitements pour des motifs d'ordre purement économiques. Les réformes nécessaires doivent-elles entrainer l'arrêt du "système social à la française" ?

Suis-je une archéo-gaulliste qui s'ignore ? Je sais que je ne suis pas experte en ce domaine. Ce ne sont donc que des réflexions jetées au hasard. Elles me vaudront peut-être ricanements, moqueries et commisération. Tant pis.

Je sais par contre que j'adore le ton de Laure Allibert dont je reste une fidèle lectrice et que je remercie pour son lien.

Soixantième message !

Hier soir je suis allée à un dîner. Je me suis couchée tard aussi n'ai-je pas eu le temps d'écrire. Je ne le fais que ce matin et j'avais hâte.

Hâte parce que me sachant lue, ce blog insignifiant devient une drogue, une fenêtre ouverte sur le monde qui m'enchante. Hâte parce que c'était le soixantième message et que chaque début de dizaine compte. Hâte enfin parce que ce message est particulier.

Rentrant de mon diner, je me suis précipitée sur mon Mac Book que j'ai ouvert fébrilement. Il fallait absolument que je sache si j'avais eu des commentaires. C'est stupide et enfantin de s'attacher à des choses aussi insignifiantes. Des événements terribles peuvent avoir lieu dans le monde, mais la petite princesse que je suis ne s'intéresse qu'à ses commentaires. C'est vraiment risible.

Ce message, si j'avais décidé de lui donner un titre aurait pu s'appeler "Goût de miel, goût de cendre". Car en prenant connaissance des commentaires j'ai été ravie autant qu'attristée.

C'est ainsi qu'un certain Tom me dit : "J'ai tout lu, d'une traite et avec délectation. Pourtant, je ne m'intéresse pas aux blogs. Je crois que c'est parce que c'est élégant, fin et fluide". Elégant, fin et fluide, rendez-vous compte ? J'ai atteint l'objectif que je m'étais fixé. Le panégyrique se poursuit puisqu'Oryctérope affirme : "Très mignon tout ça. Bravo à vous. (Je ne suis pas un lecteur assidu mais suis de passage grâce à un lien sur le Grand Charles)". Je suis comblée.

Je décide de faire un tour chez le Grand Charles afin de vérifier si le lien existait vraiment. Les ayant classés par ordre alphabétique, c'est en cinquième position que j'apparais. Je suis ravie. De plus ayant rédigé un article dédié aux nouveaux blogs qu'il a découverts, il commente mon modeste travail sur quatorze lignes.

Quatorze lignes rien que pour moi ! Son commentaire est sympathique bien qu'il dise me trouver "étrange". Je le rassure, je n'ai rien d'étrange et reste cohérente. Je suis simplement plus fluide et moins monolithique que lui. Et puis il semble que je suis plus âgée, aussi ai-je des opinions moins tranchées et plus nuancées que les siennes.

Tout cela me laissa un goût de miel dans la bouche. Mais le goût de cendre allait venir. En effet, le psychothérapeute m'a laissé un commentaire mi-figue mi-raisin. Dans la première partie, il me félicite pour mon cinquante-neuvième message. C'est très gentil de sa part.

Puis il m'explique ceci : "Ah, je rajoute que vous avez choqué El Gringo lorsque vous avez répondu à son commentaire dans votre article précédent. Il est persuadé que vous l'avez jugé "lourd" parce qu'il n'a pas vu vos smileys. Méfiez-vous, El Gringo malgré sa tête de tueur tchètchène est un garçon sensible."

Je suis désolée d'avoir heurté la sensibilité de ce lecteur. Le commentaire que je lui ai adressé était aimable, gentiment ironique et d'ailleurs assorti du smiley ";)" qui signifie "clin d'oeil".

Je rappelle que je ne publie jamais les commentaires désagréables mais uniquement ceux que je juge dithyrambiques, sympathiques, amusants ou informatifs. Mes réponses seront dès lors dithyrambiques, sympathiques, amusantes ou informatives, elles aussi.

Je précise aussi qu'il m'arrive de publier des commentaires qui exigeraient de longs développements de ma part. Je n'ai pas toujours le temps ni l'envie de le faire. Ecrire ici est un loisir et non une mission consistant à convaincre un public.

Pour conclure, j'admets avoir un certain caractère mais je suis aussi d'une extrême sensibilité. Seuls les imbéciles ont le droit à mes propos acérés, fielleux et venimeux. Les imbéciles, ... ou ceux qui pensent à tort que les petites blondes sont forcément toutes des idiotes.

jeudi 21 février 2008

Cinquante-neuvième message !


Aujourd'hui il fait doux mais il pleut. Autant vous dire que je reste chez moi. Aucune envie de mouiller mes jolis orteils nus, pas plus que de glisser avec mes béquilles sur les trottoirs mouillés. Je ne souhaite pas me casser la jambe gauche, la droite me suffit.

Bon, ceci dit si cela m'arrivait je pourrais bénéficier d'un joli fauteuil roulant. Quand j'étais petite, les gens en fauteuil roulant me fascinaient. Je ne saurais pas dire pourquoi. D'ailleurs cela a perduré. Je suis un peu bizarre parfois.

Une fois, j'en avais parlé à une amie. Fière de son DESS de psychologie clinique nouvellement acquis, elle pensait pouvoir tout expliquer. Elle m'avait expliqué que mon attirance était en fait une projection. C'est à dire que je me rêvais moi-même en fauteuil roulant. D'après elle c'était l'aveu inconscient de mon incapacité à aller de l'avant, à avancer, à marcher !

Mon incapacité à marcher carrément ! Cette amie donnait dans la symbolique à cette époque. Depuis, elle a changé son fusil d'épaule puisqu'elle travaille dans le recrutement. Toutefois, je crois que son analyse n'était pas entièrement fausse. Maladroite, trop définitive mais intelligente, son analyse m'avait un peu été choquée sur le moment.

Pourtant, il y avait du vrai. C'est vrai qu'en croisant ces personnes, je m'imaginais à leur place. J'imagine ce que cela peut avoir de monstrueux pour une personne qui me lit. Je ne suis pas assez stupide pour ignorer la souffrance des paraplégiques ni pour les envier.

Non, je crois que j'aurais simplement eu envie de m'asseoir, de me faire plaindre, de ne pas bouger, de me faire pousser et de m'abandonner. J'ai souvent mis cela sur mon côté rêveur et indolent. Ne rien faire, lire, se laisser aller à des rêveries sans fin. Ces pensées curieuses intervenaient dans les moments de tension, comme si cela me permettait de "décrocher", de "lâcher prise", comme l'on dit actuellement. Je m'abandonnais à ces scénarios curieux dont j'étais la malheureuse héroïne.

C'est une idée qui m'a quittée mais qui revient parfois. C'est amusant parfois de se laisser aller à ces rêveries, à la délectation morose de moments étranges. Je me connais bien et cela ne m'étonne pas. Je suis ainsi, aussi dure que l'acier et aussi évanescente que la rosée du petit matin. Et je le vis très bien.

mardi 19 février 2008

Cinquante-huitième message !!!


Cette fois-ci vous avez le droit à trois points d'exclamation. C'est vous dire si je suis heureuse. Moi habituellement mesurée, je sauterais de joie si je n'avais pas la jambe dans le plâtre !

Je suis allée prendre mon café. Gérard mon serveur favori a été aimable comme à chaque fois. Il m'a même complimentée fort poliment me trouvant très en beauté. Je trouve qu'il était en deçà de la réalité mais je ne lui en veux pas.

J'ai lu environ cent pages du livre de Liedekerke ! C'est toujours aussi merveilleux. Je regrette simplement de l'avoir déjà lu. Il fait partie des livres que l'on aimerait découvrir chaque année. Manque de chance, j'ai aussi déjà lu toute l'ouvre de Barbey d'Aurévilly et rien de ce qui concerne le dandysme ne m'est inconnu. "Si jeune et déjà si vieille par mes connaissances", me suis-dit dans un accès conjoint de sagesse et d'orgueil.

Comme toutes les bonnes choses ont une fin, et que mon petit chez-moi rien qu'à moi me manquait, je suis rentrée. Chemin faisant, croisant les regards discrets quoiqu'insistants sur mon plâtre, je me suis dit que c'était extraordinaire d'avoir l'air de rentrer du ski sans y être allée. C'est toute ma magie qui s'exprime !

De retour chez moi, j'ai vaqué à mes petits occupations. J'ai toujours des tas de choses à faire. Puis, décidant que j'avais suffisamment été sérieuse, je suis retournée sur mon blog. Et là, j'ai été étonnée par le nombre de commentaires suscités par mon oeuvrette. Je remercie donc encore une fois tous ceux qui se sont donnés la peine de venir me lire et me mettre un petit mot.

L'un d'eux m'a particulièrement surprise. En effet François de Souche, à moins que cela ne s'écrive Desouche (que voulez vous dans mon quartier on voit des aristocrates partout), est venu en personne me mettre un commentaire. Si vous ne me croyez pas, regardez au pied du "Cinquante-sixième message".

Me voici donc adoubée par un des maîtres de la blogosphère et dans le même temps sans doute définitivement étiquetée politiquement parce que le blog de François Desouche est "assez typé". Pauvre de moi qui vivais déjà dans le septième arrondissement. Après un tel commentaire, on m'imaginera avec un serre-tête en velours, une robe en liberty, des mocassins, de gros mollets, fille de colonel et militante au MPF. On pourrait même par la suite imaginer que j'ai été Jeanette puis Guide et que je vendais des calendriers, puis que j'ai rêvé d'épouser un Saint Cyrien.

Dans les faits, ce n'est pas le cas. J'ai les idées larges et les valeurs auxquelles j'adhère ne m'ont pas rendue bigote ou coincée. Ce blog le démontre. J'ai même un individu qui a tenté de me convaincre aux valeurs pro-vie alors que je défendais la liberté d'avorter, c'est vous dire ! Et puis, chacun sait que je préfère Jimmy Choo à Todd's. Sans talons hauts, j'ai l'impression de partir en arrière, c'est très désagréable. Mais je ne voulais pas vous parler de cela.

Non, je me suis amusée à me rendre sur le blog de Fdesouche afin de voir par quel curieux hasard il était tombé chez moi. Ne faisant jamais de politique, n'y ayant jamais laissé de commentaires, je trouvais surprenant qu'une telle star ait eu l'idée de venir me lire et pire de me laisser un commentaire. C'est un peu comme si Alain Ducasse venait s'attabler dans une gargote en commandant une omelette et la "cuvée du patron". C'est ainsi que parvenue sur son blog, j'ai constaté que plusieurs commentaires parlaient de moi.

Tout commence lorsqu'un pseudo dénommé "L'ours" explique en citant le texte que j'avais fait dans lequel je parlais des liens que j'avais mis (entre guillemets) :

Tiens, même les jolies filles aux chevilles fines (quoique un peu cassées) lisent Fdesouche ;-))) "Je sais que c’est mal et j’essaie d’arrêter mais il se trouve que je suis une lectrice du blog de F.Desouche. C’est un blog ultra-réactionnaire aussi ne devrais-je pas le lire ou alors seulement pour en signaler les dérives au procureur de la République ou pour y laisser des commentaires assassins. Mais dans la réalité, j’aime bien ce blog que je trouve informatif."

L'ours a bon goût c'est déjà cela. Effectivement je suis jolie et j'ai les chevilles fines. Par contre je trouve étonnant qu'il puisse imaginer que les femmes ne lisent pas ce type de blog. L'ours malgré ses compliments est décidément un vilain sexiste. Zorglub lui répond alors citant encore mon texte (toujours entre guillemets) que :

“C’est un blog ultra-réactionnaire aussi ne devrais-je pas le lire ou alors seulement pour en signaler les dérives au procureur de la République ou pour y laisser des commentaires assassins. Mais dans la réalité, j’aime bien ce blog que je trouve informatif.”
AHAHA Qu’elle se fouette avec des orties !

Pourquoi devrais-je me fouetter avec des orties ???! C'est alors que le brave Daze qui n'a rien compris explique que :

Excellent, on gros ce qu’elle dit c’est : “ces gens méritent d’être pendus parce qu’on m’a dit que c’étaient des nazi racistes bou vilains mais ils disent la vérité donc je continue de les lire” Ah les Français… On va pas aller loin avec un tel peuple de veaux.

Si j'étais méchante je dirai qu'en matière de veau il a une certaine compétence. Mais je ne suis pas méchante pour un sou ou alors il faut vraiment me chercher et encore. C'est alors que le pseudo Zingueur vole à mon secours en expliquant à son camarade peu doué que :

Daze, au contraire, c’est plutôt salutaire, surtout quand elle précise : “Mais dans la réalité, j’aime bien ce blog que je trouve informatif. C’est un peu mon Radio Londres maintenant que France-Echos a cessé de paraître.”

Par la suite, un autre fan qui a autant de goût que l'Ours, le dénommé Tovara rajoute que :

Anna est positivement charmante. Ça ne m’étonne pas qu’elle apprécie F-Desouche, en femme de goût!

Puis, c'est au tour de Toto d'enfoncer le clou et de me tresser une couronne de lauriers. Quoiqu'à la réflexion il dise aussi un peu de mal de moi. Ainsi, il n'hésite pas à dire que :

Par curiosité je suis allé lire le blog d’Anna. En lisant ce qu’elle dit d’elle-même, je me suis demandé si elle n’avait pas mal aux chevilles, or il semble que ce soit bien le cas, du moins pour la cheville droite. C’est dommage car les photos montrent qu’il s’agit d’une jolie fille que j’aimerais bien draguer, mais j’arrive un peu tard, Tovara a déjà commencé ses manœuvres d’approche donc il a priorité. Quand elle ne porte pas de plâtre elle a des pieds charmants, de quoi devenir fétichiste. Et si les photos 34 et 39 la représentent, alors vraiment elle est canon mais dans ce cas, chère blogueuse, bien que vous ayez certainement mauvais caractère, veuillez me pardonner si je prends le risque de vous offusquer: montrez-nous la 34 de face et la 39 en entier. Ca ne ne sera pas plus indécent que la Vénus de Cranach dans le métro de Londres et certainement plus agréable à regarder.

Mais blague à part comment est-il possible qu’une fille comme vous perde son temps dans un monde virtuel alors que vous pourriez rencontrer plein de gentils garçons dans le monde réel? PS. et continuez à fréquenter F-Desouche,on n’y pense pas politiquement correct mais pour le reste on est très corrects malgré les commentaires parfois un peu bruts de coffrage.

Ah cher Toto, désolée de vous décevoir mais non, sur le message trente-quatre, ce n'est pas moi. C'était juste pour illustrer un article parlant de" liens". Je sais encore suffisamment de décence pour ne pas exposer ici mes photos intimes. Je ne suis pas Laure Manaudou. Du moins si tant est que je me sois laissée aller à de telles extrémités, le monsieur qui m'aura prise en photo est plus correct que l'ex-amant de notre belle nageuse. Je ne consens à montrer que mes pieds que vous avez bien raison de trouver charmants.

Enfin, je puis vous assurer que si je suis un canon, ce que je ne pourrais affirmer, alors c'est un petit calibre puisque je ne mesure que cent-cinquante-sept centimètres. Et enfin non, je n'ai pas mauvais caractère, j'ai juste du caractère. Je suis la douceur même, une main de fer dans un gant d'acier. Quant aux "gentils garçons", je dois être trop difficile mais je ne doute pas que l'un d'eux parviendra à me dresser et à me passer la corde au cou.

Et pour clore ces commentaires parlant de moi, rendons la parole au brave Daze qui finalement, après avoir reçu l'explication de Zingueur saisit enfin mes propos en admettant que :

Je n’avais pas saisie que c’était ironique.

Il aurait fallu écrire "saisi" plutôt que "saisie" mais réjouissons nous du fait qu'il ait enfin compris le sens de mes propos. Pour l'orthographe on verra plus tard. Voilà, c'est tout. Cette lecture de commentaires m'a fait du bien. Parfois je me demande si je ne serais pas un peu hystérique à aimer autant être au centre de la scène.

J"ai beau me dire que je suis réservée et discrète, ce que je suis fondamentalement, je me demande parfois si avec du succès, je ne me transformerais pas en monstre d'égotisme. Dieu dans sa grande sagesse a bien fait de m'orienter vers des études de lettres plutôt que vers le Conservatoire. Je crois que j'aurais pu être pire que la pire de nos petites actrices ou chanteuses : un concentré de Zazie et d'Emmanuelle Béart dans un corps de naine.

En tout cas, ceci m'aura permis de rédiger le plus long message de ma jeune carrière de blogueuse. Je suis fatiguée ! J'ai du travailler pour la semaine !

Cinquante-septième message !!


Aujourd'hui, c'est guillerette que je viens sur mon blog. Et je ne recule devant rien puisque je ponctue ce message de deux points d'exclamation. A défaut de proposer un titre, j'ose l'originalité la plus folle.

Avez-vous constaté combien il fait à beau à Paris aujourd'hui ? En fin de matinée, je décidai d'en avoir le coeur net et j'ouvris la fenêtre de mon bureau : c'était le printemps. Moi qui étais restée cloîtrée chez moi depuis quelques jours du fait du froid sibérien, je me suis dit que j'allais sortir. Les rues de Paris déjà belles, allaient l'être encore plus, en se parant de ma gracieuse silhouette claudiquante.

Prenant mes béquilles et mon courage à deux mains, j'ai décidé d'aller prendre un café dans ma brasserie favorite, étrennant ainsi mon nouveau vernis à ongles ainsi qu'un livre que je souhaitais relire depuis longtemps.

Pour les curieux, le livre est "Talon rouge : Barbey d'Aurévilly le dandy absolu" de Arnould de Liedekerke. J'adore cet écrivain et le livre de Liedekerke m'avait laissé un souvenir extraordinaire. Je conseille cet ouvrage à tous ceux qui aiment la littérature. Je le conseille évidemment encore plus à tous ceux qui ont compris ce qu'était le dandysme. Enfin, pour ceux qui seraient encore plus curieux, le vernis à ongles est un Guerlain.

Quant à ceux qui dépasseraient la simple curiosité pour devenir carrément indiscrets, qu'ils sachent que je ne vernis que les ongles de mes pieds mais jamais les mains. C'est bête mais c'est ainsi. On peut être coquette sans pour autant dépasser les normes de la bienséance. Je trouve que des mains aux ongles vernis c'est superbe mais jamais je n'oserai sortir ainsi. En revanche, jamais je ne montrerai mes pieds sans vernis.

C'est mon côté "couvent des oiseaux". On a beau estimer qu'on se moque des préjugés, que l'âge venu, on peut se permettre de fouler aux pieds certaines convenances obsolètes, mais il y en a certains que je n'ai pas dépassés. Je pense que je ne mettrai jamais de vernis sur mes mains pas plus que je ne ferai percer mes oreilles. Si d'aventure, il me prenait l'envie de consulter un psychanalyste, voilà un problème que je pourrais lui soumettre.

Ayant lu ces dérisoires pensées vous en déduirez que j'écris pour ne rien dire. C'est d'ailleurs ce que penseront les plus sots. S'ils m'avaient suffisamment lue, ils sauraient que je nourris mon blog comme un tamagotchi. Il s'agit donc de produire et d'écrire avant tout. N'ayant pas vocation à rédiger un blog de filles dans lequel j'attacherai plus d'importance qu'elles n'en méritent à mes minuscules aventures, je préfère écrire pour ne rien dire. Je prends le risque d'être si légère que j'en deviens insignifiante. C'est le côté nouveau roman de mon blog auquel je tiens tant.

Ceci étant dit, les plus avisés de mes lecteurs auront remarqué que ce message apparemment sans intérêt contient des informations contradictoires. C'est ainsi que dans un même paragraphe, j'annonce que je relis un ouvrage pointu sur le dandysme tout en parlant de vernis à ongles.

Ce faisant, j'illustre bien la caractéristique fondamentale des femmes qui dans le même temps peuvent s'avérer être de redoutables intellectuelles tout en s'adonnant à des choses insignifiantes. C'est sans doute pour cela que je n'ai jamais cru aux femmes en politiques.

Non que je mésestime leur intelligence, surtout pas ! Mais simplement parce qu'il y a trop de choses trop amusantes auxquelles s'adonner quand on est une femme, pour aller s'ennuyer à tracter sur des marchés ou à écouter des barbons dans une assemblée quelconque. De là à dire que seules les plus moches font de la politique, il y a un pas que je ne franchirai pas.

Je vous promets de ne jamais faire de la politique. Je préfère de loin vider le compte en banque de mon futur époux. Il y a encore tant de livres fabuleux à lire et tant de chaussures à porter ! Et puis notre vrai pouvoir se situe plus dans l'ombre, dans le secret des alcôves, plus que sur la scène, toute femme avisée le sait.

Un proverbe l'affirme : "Ce que femme veut, Dieu le veut". Pourquoi s'ennuyer à se présenter aux élections alors qu'il suffit d'épouser un homme de pouvoir pour le lui confisquer.

Sur ces bonnes paroles, je vous quitte pour aller prendre mon café.

lundi 18 février 2008

Cinquante-sixième message !


Ca y est, j'ai repris les points d'exclamation pour ponctuer les titres de mes billets. Souvenez-vous que "Souvent femme varie bien fol qui s'y fie" comme disait notre bon roi François 1er.

Avant-hier, je ponctuais d'un point d'exclamation, hier d'un simple point, et aujourd'hui je reviens au point d'exclamation. Parfois je m'étonne moi-même de mon audace et de ma créativité.

Je n'ai rien de précis à dire. Je suis venue en ayant des idées que je ne retrouve plus ! Mais puisque j'ai ouvert mon pc et blogger, je me dis qu'il faut absolument que j'écrive quelque chose. Je serais bien sortie prendre un café, mais le froid sibérien qui règne dehors ne fera pas bon ménage avec mes petits orteils nus au bout du plâtre. Je reste donc chez moi et je m'astreins à écrire. Mais que vous raconter ? Que vous dire qui puisse vous intéresser ?

Je n'en sais strictement rien. Ah si, tiens puisque je suis là, je tenais à remercier tous ceux qui m'ont laissé des commentaires. C'est très gentil.

Par contre, mon blog n'est pas au point. Une fois publiés, je ne retrouve jamais les commentaires. Bon, vous me direz que je n'avais qu'à faire attention puisque sur la page de modération, il est indiqué à quel message se rapporte un commentaire.

Oui, j'aurais du faire attention. Et je n'ai pas fait attention, voilà tout. Toute à ma joie de publier mes commentaires, comme une grande, une vraie blogueuse, j'ai coché les trois puis j'ai cliqué sur "publier". Et voilà, c'est ainsi. C'est fait.

Donc, si par un quelconque miracle, un(e) spécialiste de blogger venait à passer par là, qu'il(elle) m'explique comment on peut faire apparaître dans la barre de droite les derniers commentaires publiés.

D'une part, cela me permettrait d'annoncer à la face du monde que non seulement je suis lue mais en plus commentée, comme un vrai journal, mais cela m'aiderait à répondre à ceux qui le méritent.

Puisque je parle de commentaires, je tiens à affirmer que je ne pratique aucune censure dans la publication de ces derniers pourvu qu'ils ne contiennent aucune critique à mon encontre. Je suis extrêmement sensible aux critiques que je trouve toujours injustifiées. Je suis presque parfaite quoiqu'à la vérité je me trouve bien proche de la perfection.

D'ailleurs lorsque j'étais très jeune et que mon frère aîné m'ennuyait, mon père lui enjoignait toujours de me laisser tranquille et de me parler gentiment parce que j'étais "petite". Aujourd'hui, même si j'ai pris de l'âge, je constate que je suis toujours petite compte-tenu de mon mètre cinquante sept, c'est la raison pour laquelle il faut encore me parler gentiment.

C'est une obligation stricte. Je suis totalement allergique aux critiques. Mon allergie est si vive, que même une critique dite "constructive" suffit à me blesser. Après avis médicaux, il semblerait que cela soit malheureusement incurable.

Mais rassurez-vous, malgré cet inconvénient, sachez que vos louanges, compliments, panégyriques, éloges et autres glorifications restent les bienvenues. Et comme je suis tout de même une brave fille, je réitère mes remerciements à ceux qui m'ont laissé des commentaires aimables.

Et voilà, à partir de rien ou de pas grand chose, dirons-nous, j'ai réussi à faire un message. Je suis vraiment douée ! Mais comme je le savais, je reste de marbre. Je n'arrive même plus à m'étonner de mes prouesses.

Parler pour ne rien dire est décidemment une qualité féminine !

samedi 16 février 2008

Cinquante-cinquième message.


Allez encore un simple point pour ponctuer le titre de ce message. Je vous en avais parlé, vous allez le lire. J'avais expliqué voici peu que j'étais allée visiter Second Life dont tout le monde parle.

Comme je l'avais dit, j'avais connu cette contrée étrange à l'époque des élections présidentielles. Chacun des grands partis avait en effet décidé d'ouvrir un bureau dans ce monde virtuel. Je trouvais cette initiative assez stupide. Je l'avais ressentie comme la mise en oeuvre d'efforts désespérés pour coller à la modernité.

Pour ma part, je pense que si j'avais été à la tête d'un parti, je ne me serais pas risquée à pareille pitrerie. L'idée d'aller implanter un bureau dans un monde virtuel me serait apparue comme totalement incongrue voire stupide.

Très peu douée en informatique et totalement allergique à tout effort en ce domaine, j'ai d'abord téléchargé le programme nécessaire pour me rendre sur SL. Entre initiés, on dit SL, il n'y a que les noobies pour parler de Second Life. Le noobie, c'est à dire le newbie, est l'individu qui se rend pour la première fois sur SL.

Dans les faits, j'avais téléchargé ce programme voici déjà plusieurs mois. Je m'étais connectée, n'avais pas compris grand chose et étais partie. Il aura fallu toute l'aide et la gentillesse de Laurence (que je remercie au passage) pour que mon avatar soit créé et que je puisse faire mes premiers pas sur SL.

Je rappelle qu'un avatar est la représentation de l'utilisateur. SL est suffisamment bien fait pour que l'avatar vous ressemble. Comme je l'expliquais précédemment, le mien me ressemble à peu près. Petite, blonde, menue et juchée sur des talons aiguille, me voici la même sur Gaïa que dans la vraie vie, même si j'y suis sans doute vêtue un peu plus court. Mais je n'ai pas eu le temps ni l'envie de faire trop d'emplettes.

Accompagnée de Laurence, j'ai effectué mes quelques premières visites. Puis, je fus lâchée en solo. J'y suis donc allée plusieurs fois pour tenter de comprendre ce qui attirait les gens là-bas. Mais peut-être et surtout pour deviner en quoi ce monde virtuel était autant à la mode.

J'ai trouvé le graphisme assez laid, même si certains endroits sont plus jolis que d'autres. C'est vrai que certains graphistes ont réussi à optimiser les ressources de telle manière que leurs créations sont plus que plaisantes.

Toutefois, lassée de me promener dans des endroits déserts -parce que SL est un monde mort - je suis vite retournée sur Gaïa, le lieu où se retrouve les français. Gaïa est un endroit abominablement laid. Quelques placettes pour se retrouver, entourées de friches et de bâtiments publics. On se croirait dans une ville communiste de province.


Et puis, j'ai été surprise de constater que même dans un monde virtuel, mes compatriotes ne perdaient jamais leur médiocrité. Ne sont-ils capables de génie que sous un régime monarchique ? C'est à se demander.

Gaïa, c'est l'Empire du Bien si cher au regretté Philippe Muray, transposé dans un monde virtuel pixellisé. Sur Gaïa, on a peu de droits mais beaucoup de devoirs. Sur Gaïa, des flics de la pensée traque les paroles interdites. Ces flics s'appellent des mentors. Certains sont sympas tandis que d'autres, véritables petits flics de la pensée traquent les paroles qui s'éloignent de la doxa socialiste.

Ainsi, un soir pour les tester, je m'étais amusée à crier "Vive Nicolas Sarkozy". Je fus aussitôt rappellée à l'ordre. On m'expliqua qu'il était interdit de parler de politique. Alors que j'arguais avoir entendu des gens de gauche s'exprimer librement, on m'expliqua que si je persistais, je serais bannie.

Sur Gaïa on ne vous condamne pas à mort mais simplement au bannissement, c'est à dire à errer dans le monde mort de SL sans jamais plus revenir chez soi entre compatriotes. De même, alors que les gens ne cessent de vanter les joies de la virtualité, il semblerait que les lois françaises s'appliquent au monde virtuel. Du moins lorsque vous parlez en public. On aurait pu rêver d'une forme d'extra-territorialité de SL permettant à tout un chacun de s'exprimer, mais cela n'est pas le cas. Gaïa qui représente l'expression de la virtualité à la française est aussi fliquée et intolérante que la vraie vie, c'est 1984 mis au goût du jour.

Ainsi, lorsque l'on parle publiquement, on fait attention, au moins autant qu'ici dans la vraie vie. Alors, ne reste qu'à parler par IM, c'est à dire par messages privés. Vous avisez un avatar dont le profil vous plait, et vous le contactez directement sans que les autres membres présents n'entendent.

Sur Gaïa, on ne chuchote même plus, on se tait et on communique presque par télépathie. Tant et si bien que sur la place principale, c'est un monde de silence peuplé par des avatars immobiles. C'est aussi agréable qu'une messagerie classique. Au lieu de cliquer sur un pseudo, vous cliquez sur un avatar. C'est un bête chat en 3D.

Ce monde francophone est aussi peuplé des mêmes crétins qu'ici. On n'y échappe pas. Vous avez les analphabètes qui tentent de vous parler en langage SMS. Vous avez aussi de pathétiques artistes qui font la promotion de leurs galeries virtuelles bourrées de photos de leurs oeuvres grotesques, laides et insignifiantes. Et bien sur une kyrielle d'individus ayant érigé le n'importe quoi en règle absolue en imaginant qu'ils sont originaux. La seule différence, c'est que contrairement à la vraie vie, sur SL les artistes ne sont pas subventionnés.

Et puis, si vous dépassez une certaine heure, vous aurez le droit à la venue des racailles. Ce sont les mêmes que dans la vraie vie. Même leurs avatars leurs ressemblent, laids et bodybuildés, exprimant sans doute par là leurs énormes complexes. Attitudes agressives, musiques pénibles, propos à la limite de la compréhension rédigés en phonétique, ils viennent vous draguer lourdement. Il n'y a rien décidemment rien de virtuel.

Alors vous commencez à en avoir marre de Gaïa, et grâce aux quelques rencontres de qualité que vous avez faites, vous allez ailleurs. Vous entretenez votre anglais, votre allemand ou votre espagnol et vous visitez d'autres contrées. Et là, c'est parfois amusant. Je suppose que les plus assidus peuvent faire des rencontres étonnantes.

En réalité, SL ne se différencie pas vraiment du monde réel. L’on y retrouve, comme dans ce monde, le pire et le meilleur. Vous pouvez y rencontrer des gens d’une éducation déplorable ou parfois avoir des discussions passionantes sur une multitude de sujets. Et si l’on vous demande pourquoi vous vous connectez sur SL pour y rencontrez des gens alors que la chose peut se faire sans ordinateur, vous pourrez rétorquer que, par exemple, SL vous permet des échanges avec des gens qui vivent à New York, New Delhi ou Tokyo, chose bien difficile dans la vie courante, les distances étant ce qu’elles sont.

Voilà ce que j'ai trouvé sur SL. Un monde à peu près mort qui se donne l'illusion d'être virtuel. Finalement des êtres esseulés et curieux s'y donnent rendez-vous. Ils reviennent quelques fois et repartent généralement pour ne plus revenir si l'on en croit les statistiques. Quelques infographistes s'y amusent en créant des lieux parfois étonnants mais rien de plus.

On y trouve à vendre quantité de choses tant pour améliorer l'apparence de son avatar, que pour meubler sa maison. Parfois, certains articles sont gratuits et on les appelle des freebies. On peut y créer des groupes en fonction de ses affinités, quelles qu'elles soient, politiques, sexuelles, ou autres. J'y ai croisé des gothiques, des lesbiennes, une communauté d'adultes qui aiment vivre comme des enfants, des apprentis philosophes, etc. Tout y est possible même si je maintiens que cela n'a rien de virtuel.

SL c'est amusant quelques fois mais cela ne sert pas à grand chose sur le long terme. En tout cas, cela n'a rien de virtuel, ce n'est que l'extrapolation informatique d'une société bien réelle avec ses interdits et ses tabous. Et Gaïa, le coin français vous permet de vous assurer qu'aussi bien en réel qu'en virtuel, notre beau pays n'est plus grand chose.

En conclusion, l'endroit n'est pas désagréable. On peut y revenir quand on n'a rien à faire parce que cela permet de papoter sans sortir de chez soi. Quant à estimer que c'est une invention faramineuse, il faut avoir vingt ans et un QI d'huitre pour le croire.

Cinquante-quatrième message.


Les plus observateurs auront déjà remarqué qu'avant même d'avoir écrit mon message, il y avait une nouveauté de taille. Effectivement, alors qu'auparavant tous mes titres étaient ponctués d'un point d'exclamation, celui-ci n'a droit qu'à un simple point. C'est une évolution assez mince mais je n'aime pas le bouleversement.

Pourquoi avoir fait cela me direz-vous ? Simplement parce qu'un grincheux avait osé critiquer mes titres. Il jugeait que le fait de les numéroter n'était pas très intelligent. Bien entendu, je n'ai pas publié son commentaire, ni suivi son conseil. Ce message sera lui aussi numéroté.

C'est une habitude curieuse qui m'est venue le jour où j'ai ouvert ce blog. Je ne savais pas quel titre choisir alors j'ai mis "premier message". Ma fainéantise aura fait le reste. C'est ainsi qu'il y eut premier, puis deuxième, troisième, et enfin cinquante-quatrième message. La nouveauté, c'est donc le point.

Mais je ne m'interdis pas de donner un jour de vrais titres à mes articles. Le problème est que lorsque je viens écrire, je n'ai qu'une vague idée du sujet. J'ouvre blogger, je me mets face à la page blanche et je vois. C'est pour cela que la plupart du temps, j'enregistre mes articles en brouillon. Puis parfois, je les retravaille ou les annule. Ecrits un jeudi, ils peuvent n'être publiés que le samedi. J'aurais fait une médiocre journaliste.

Aujourd'hui, j'ai décidé de mettre des liens. Je suis tombé sur deux blogs par hasard au cours de mes recherches. Le premier fut celui du Psychothérapeute alors que je cherchais un article de psychopathologie. Je ne fus pas déçue du voyage puisque ce blog est assez délirant et plutôt loin des enseignements orthodoxes. Je suis devenue accro à sa prose délirante et structurée et j'admets bien volontiers que c'est lui qui m'aura poussée à rédiger le mien. J'ai d'ailleurs choisi blogger parce qu'il publiait le sien chez cet hébergeur.

Partant des liens qu'il proposait, j'ai aussitôt apprécié Le Grand Charles pour son sérieux. Le rédacteur semble jeune mais je lui reconnais la gravité des capricornes. Je le lis très régulièrement et je suis presque persuadée qu'il finira sans galons mais plein d'humour. Il possède une trop grande lucidité pour réussir dans ce monde.

J'apprécie aussi Hastable. Je le perçois plus âgé que le grand Charles. J'apprécie ses analyses toujours pleines d'humour et de vérité. Je rajouterai aussi Fromage Plus dont j'apprécie le catholicisme à visage humain et les textes amusants.

Pour la fine bouche et parce que ce sont de fort jolies plumes, je décide de mettre en lien "Le bal des dégueulasse" et "Les enfants de la zone grise". J'apprécie le premier pour son sens de l'analyse assez rare. Et ce d'autant plus qu'il semble assez jeune. Par contre, je ne saurai trop lui conseiller d'écrire "coalition" avec un seul "l". Quant au second, je me délecte de l'exquise morosité de ses textes. Si on les prenait au sérieux, on finirait par se dire que rien ne changera jamais et on serait tenté de se jeter dans la Seine. Les deux se signalent aussi par une absence totale d'illustration qui confine au jansénisme.

J'ajouterai aussi "Misandrie, médias et publicité". Bien que son rédacteur semble avoir une dent contre moi, je trouve qu'il écrit bien. Je regrette qu'il ne soit pas plus prolixe. Ses analyses non dénuées d'humour sont justes et toujours agréables à lire. J'imagine que les femmes l'ont fait souffrir. Qu'il se rassure, il n'est pas le seul. Nous sommes nées pour cela.

Je fermerai le ban avec le site de Ilys dont les contributions sont inégales mais généralement amusantes à lire. Bien entendu, cette liste ne serait pas complète sans "Le salon beige" et "Fdesouche" dont le sérieux n'est plus à démontrer, même si je ne suis pas suffisamment orthodoxe pour me retrouver totalement dans leurs propos.

Et enfin, j'adore lire "Quitter la sécu" de cette chère Laure. D'une part parce que j'adore sa prose, son courage et ses petits dessins et montages. Et enfin, parce que c'est une femme et qu'elle prouve ainsi que nous sommes capables de faire autre chose que des blogs de filles. Et puis, bien qu'ayant une vie on ne peut plus rangée, je me sens finalement très proche de son côté libertarien.

Dans un autre style, j'adore l'histoire de la première guerre mondiale, bien que ce ne soit pas très féminin. Cette période exerce depuis toujours chez moi une attirance que je ne peux expliquer. J'ai donc mis quelques liens sur cette période et notamment vers les cimetières militaires que je trouve toujours chargés d'émotion.

Et puis, j'ai évidemment mis d'autres liens vers des chausseurs ; que ferais-je sans mes Jimmy Choo ou mes Sergio Rossi ? Et pour conclure cette liste, j'ai aussi mis des liens vers des sites de littérature que j'appréciais. Mais aussi vers des sites de toutes sortes.

J'ai finalement été bien ennuyée parce que je pensais que mettre des liens serait plus simple. J'adore traînasser sur le web, j'ai mes petites habitudes mais je lis aussi souvent des tas de choses passionnantes et nouvelles en allant de liens en liens. Malheureusement, j'oublie le plus souvent de les mettre en favoris, ce qui fait que je les oublie.

Cette liste n'est donc pas exhaustive loin de là. Et pour conclure, une illustration plus orthodoxe de liens.