jeudi 31 janvier 2008

Quarante-et-unième message !

On ne dira jamais suffisamment que je suis courageuse. En connaissez-vous beaucoup qui dans mon état, auraient le courage de se traîner dans le métro ? Moi non ! Mais il faut dire qu'en cette période de soldes, il aurait fallu bien plus qu'une jambe dans le plâtre pour m'obliger à rester chez moi.

Sans doute plus intelligente que la moyenne, si j'en crois mes diplômes, je n'en reste pas moins femme. Aussi les soldes m'attirent-ils telle la lampe un papillon de nuit. C'est ainsi qu'accompagnée d'une amie bienveillante, je me suis risquée sur la ligne 8 de notre métropolitain.

Quel ne fut pas mon étonnement en voyant d'immenses affiches, sur lesquelles une toute jeune femme au regard farouche, presqu'aussi blonde que moi (finalement elle est châtain), vêtue de nos couleurs nationales, tenant à la main notre drapeau affirmer qu'elle a pris le pouvoir sur le français.

Avec en toile de fond un ciel nuageux, il se dégage de cette affiche quelque chose de tragique et de grave. Cette affiche, me suis-je dit, a des accents de la Marseillaise de Rude. J'ai vu que c'était une publicité pour Acadomia, un service proposant des cours particuliers.

Je suis restée plantée là quelques minutes, en attendant le métro, le regard fixé sur cette affiche. J'étais vraiment très étonnée ! J'ai aussitôt songé que le gouvernement n'aurait jamais osé produire un tel visuel sous peine de se faire taxer de xénophobie ou que sais-je encore. La photo est vraiment jolie, la demoiselle plutôt mignonne, et on prendrait presque plaisir à se souvenir qu'on est français. Encore un peu, et j'allais me sentir fière.

C'est promis, le jour où cette société affichera une demoiselle vêtue d'une robe bleue ornée de fleurs de lys, pour vanter les mérites des cours d'histoire, je me ferai la prosélyte de leurs services.

samedi 26 janvier 2008

Quarantième message !


Je sais que c'est mal et j'essaie d'arrêter mais il se trouve que je suis une lectrice du blog de F.Desouche. C'est un blog ultra-réactionnaire aussi ne devrais-je pas le lire ou alors seulement pour en signaler les dérives au procureur de la République ou pour y laisser des commentaires assassins.

Mais dans la réalité, j'aime bien ce blog que je trouve informatif. C'est un peu mon Radio Londres maintenant que France-Echos a cessé de paraître.

Je ne lis jamais le Canard Enchaîné ou alors faut-il que je tombe dessus par hasard parce qu'il a été abandonné dans un café ou sur une banquette du métro. L'idée d'un journal satyrique me plait mais je trouve le Canard Enchaîné bien trop marqué à gauche. Il perd dont en crédibilité.

C'est donc grâce à F.Desouche que j'ai appris cette nouvelle :

"En bonne fifille à son président, Rachida Dati a bien compris tout l’intêret qu’il y avait à draguer l’électeur catho. Parachutée pour les municipales dans le très chic VIIe arrondissement de Paris, la candidate de la diversité heureuese s’est mise à fréquenter la messe du dimanche. Après une célébration à l’Eglise Sainte-Clotilde, le 2 décembre, et une autre à Saint-Thomas-d’Aquin, Rachida a assisté, dimancher dernier, à la messe de 11 heures en la très traditionnelle Eglise Saint-Pierre-du-Gros-Caillou à deux pas de son QG de campagne."

Non seulement, il fallait que l'UMP nous fasse cadeau de cette personne mais en plus, cette dernière ne recule devant rien pour tenter de séduire l'électorat traditionaliste de mon arrondissement.

Dernièrement, alors que je discutais avec une personne ne sachant pas où j'habitais, il m'expliqua qu'il adorerait vivre sur la rive gauche. Quant je lui demandais quel arrondissement lui plairait, il me répondit que le Vème ou le VIème avaient sa préférence. Lorsque je lui parlais du VIIème, il fit la fine bouche et me répondit que "c'était joli mais bien trop Villiériste à son goût et qu'il s'y sentirait déplacé". Il poursuivi en me disant que cet arrondissement lui paraissait bien trop marqué religieusement et que bien que catho, il n'avait pas une pratique suffisamment assidue du culte pour se sentir à l'aise parmi nous. J'avoue avoir trouvé se remarque assez amusante. Les stéréotypes ont vraiment la vie dure.

En constatant que Rachida Dati, musulmane ayant pratiqué selon ses propres dires le Ramadan en 2006, se présentait dans le VIIème arrondissement sous les couleurs de l'UMP, j'ai repensé à ce bref échange que j'avais eu. Il faut croire que tout le monde n'a pas la même pudeur que mon interlocuteur. A croire que la vraie vertu d'un politique, c'est d'en être totalement dépourvu !

vendredi 18 janvier 2008

Trente-neuvième message !


Tout le monde sait que je voue une passion immodérée aux chaussures. Je suis même forcée de virer les commentaires nombreux de ceux qui viennent ici, uniquement parce qu'ils sont persuadés d'être sur un quelconque site fétichiste, sur lequel une domina ou maitresse quelconque se laisserait aller à l'adoration de ses pieds.

Est-ce vrai que l'on n'est jamais trahi que par ceux que l'on aime ? Je n'en sais rien mais cela semble vrai voire évident. Quelqu'un que l'on n'aime pas, ou au mieux dont on se moque, pourrait-il nous trahir ? Non bien sûr !

C'est ainsi que le dimanche 13 janvier, séjournant en province pour la journée, j'ai été trahie par mes talons aiguille. Me prenant l'un d'eux dans une grille, je suis lourdement tombée. Quand je dis lourdement, il faut imaginer la chute d'une demoiselle de quarante-cinq kilos ! Cela n'a rien d'un séisme. Les immeubles n'ont pas tremblés, et l'Ecole militaire est toujours debout. Les seuls dégâts occasionnés par cette chute, auront été ma fierté et ma cheville droite.

J'ai très nettement entendu un crac. C'est un bruit net qui fait peur. Affalée par terre, je sens la douleur se diffuser. Je ne bouge plus sous peine de défaillir. L'ami qui m'accompagne téléphone immédiatement aux pompiers qui viendront en peu de temps me secourir. Cela me donne l'occasion de ne pas regrettrer les vingt euros que je leurs ai donnés pour leur calendrier. Si jamais un investissement fut productif, c'est bien celui-ci. Plutôt que de mourir de froid, seule et abandonnée de tous, c'est dans un camion rouge rutilant qu'on me conduisit à l'hôpital.

Je passe bien entendu les détails de l'histoire. La douleur, la morphine qui me fait proférer des bêtises énormes, les radios et examens divers. Je souffre d'une double entorse avec arrachement osseux ainsi que d'une fracture du tibia et du péroné sans déplacement. L'opération est envisagée. Ayant retrouvé mes esprits, je m'oppose catégoriquement à ce que l'on me charcute. Après quelques atermoiements et parce qu'il n'y a pas de déplacement, on me propose un plâtre. On me prévient que cela risque d'être long, ce dont je me moque. Toutefois, il est décidé de me garder quelques jours hospitalisée "en observation".

Je sortirai donc quatre jours après, le teint blême, presqu'aussi blanche que le plâtre immense qui orne ma jambe droite pour six semaines. Par la suite, d'autres radios seront effectuées. Douée naturellement pour les béquilles que je pratique depuis l'âge de quinze ans, je ne m'en sors pas trop mal. J'ai immédiatement été rapatriée dans notre bonne vieille ville de Paris.

Bien entendu, tout ceci s'accompagne d'un arrêt de travail qui sera sans doute prorogé. C'est la raison pour laquelle, j'ai décidé de me remettre à mon blog que j'avais lâchement abandonné en novembre dernier.

Remontant le temps, à défaut de pouvoir monter un étage par les escaliers, j'ai décidé de publier les messages que j'avais laissés sous forme de brouillons. Je suis devenue par la force des choses une blogueuse émérite. Maintenant, une question se pose. Dois-je accepter les dédicaces sur mon joli plâtre telle une collégienne bébête ou bien, maintenant que je suis une femme, dois-je les refuser au nom de la bienséance ? Voilà un cas de conscience qui devrait mobiliser le cerveau de la handicapée que je suis devenue.

samedi 12 janvier 2008

Trente-huitième message !

Aujourd'hui, c'est le douze janvier. Pour vous, ce n'est rien, juste une date parmi d'autres. Enfin sauf peut-être pour ce confère blogueur qui vient de prendre une année de plus.

Alors certes, je ne suis pas capricorne mais ce douze janvier reste pour moi une date funeste puisqu'elle précède de six mois exactement la date de mon anniversaire. Aujourd'hui, je peux affirmer que je n'ai plus trente quatre ans, mais bel et bien trente-quatre ans et demie comme disent les enfants.

Je m'étais toujours dit que si à trente-cinq ans je n'étais toujours pas mariée avec des enfants, la vie ne vaudrait pas la peine d'être vécue. Il me reste donc six mois pour rechercher activement un mari. Pour l'enfant, ce sera plus compliqué car je suppose qu'à l'instar des femelles de l'espèce, chez moi aussi la gestation est de neuf mois.

Ceci dit, j'ai le souvenir que lorsque j'avais vingt-cinq ans, j'avais envisagé que si à trente ans, je n'étais toujours pas mariée et mère de famille, ne me resterait que le suicide. Je ne sais donc pas si j'ai l'espérance chevillée au corps ou si je suis peureuse, mais le fait est que je suis toujours en vie.

Sage comme je sais l'être, je me dis donc que si à trente-six ans, je ne suis toujours pas mariée et mère de famille, alors là, oui je n'aurais plus qu'à me suicider pour en finir avec cette vie de solitude. Bon, enfin je dis cela, peut-être que non. Peut-être que la vie sera la plus fore et que je condescendrai à finir mes jours vieille fille. Alors, j'achèterai un chat, que je ferai castrer pour prouver symboliquement tout le mal que je pense des hommes.

Ceci dit, aujourd'hui, quelqu'un apprenant mon grand âge par le plus grand des hasards m'a dit qu'on me donnait plusieurs années de moins et que je faisais moins de trente ans. Tous les espoirs me sont donc peut-être permis. Comme Arielle Dombasle, je n'aurai qu'à jouer la coquette ridicule en masquant mon état civil. Au moment de la publication des bans, j'irai seule à la mairie. C'est bien, j'espère encore. Un jour mon prince viendra.

lundi 7 janvier 2008

Trente-septième message !


Aujourd'hui, j'ai fait des modifications sur mon blog. Je crois être comme tout le monde. J'ai beau me dire, que je n'écris que par plaisir, j'ai envie de savoir si je suis lue. Cela ne changera pas ma vie d'être lue ou non, mais j'ai envie de savoir si quelqu'un(e) prend la peine de venir chez moi.

Je suis donc allée farfouiller sur le Net à le recherche de compteurs de visites. Il y en avait plein et je n'ai su lequel choisir. Et puis, je me suis bien vite aperçue que mes compétences informatiques étaient trop limitées pour savoir comment inclure ces compteurs sur mon blog.

Ayant tissé quelques relations sur la toile, j'ai aussitôt sollicité l'aide de Laurence, qui intervient sur le blog du Psychothérapeute. Lui ayant fourni mes codes, je l'ai laissée faire à sa guise. Tant et si bien que le résultat dépasse largement mes espérances les plus folles puisqu'aujourd'hui, mon blog s'orne non pas d'un mais de trois compteurs. L'un prend en compte toutes les connections depuis le début. Tandis que le second me fournit des statistiques par jour, semaine, mois et année. Enfin, un troisième m'indique combien de personnes sont connectées en même temps. Que Laurence soit remerciée !

Autant vous dire, que maintenant dotée d'un tel tableau de bord, aussi complet que celui d'un Airbus, je vais accomplir des miracles. Bon, bien sûr, il reste toujours l'inspiration et pour cela aucun programme ne vient m'aider. En plus, j'ai noté chez moi une détestable habitude. Plutôt que d'écrire jour après jour, comme on le ferait dans un journal intime, l'inspiration me prend et voici que je rédige en rafale !

J'avais déjà cette habitude lorsqu'adolescente, j'ai voulu tenir un journal intime. J'avais acheté un joli carnet. Je me disais que dans dix ou vingt ans, je pourrais relire ma prose avec beaucoup d'émotions. Durant une semaine, j'ai écrit patiemment jour après jour. Puis, je n'y ai plus touché durant un mois. Enfin, j'ai fini par abandonner l'entreprise et ce journal intime est resté dans un tiroir de mon bureau.

Je ne sais toujours pas ce qui m'a décidé à ouvrir ce blog mais je suis pour le moment satisfaite de constater que j'y viens régulièrement. Je suis décidemment en progrès. Ne me reste qu'à proposer des articles passionnants pour avoir des lecteurs. Car curieusement, un blog est le seul journal intime que l'on souhaite voir lu par tout le monde.

mardi 1 janvier 2008

Trente-sixième message !


En ce premeir janvier de l'an de grâce 2008, permettez-moi d'adresser mes meilleurs voeux à mon lectorat réduit. Que cette nouvelle année vous apporte les succès que vous espérez et qu'elle vous conserve en bonne santé.

Présentez ses voeux est une coutume que je trouve vraiment charmante et je m'oppose toujours violemment à ceux qui n'y voient que la résurgence d'une tradition obsolète. Bien au contraire, même si l'on sait que ce seront parfois des voeux pieux qui n'empêcheront pas les catastrophes de se produire, je trouve agréable que des gens sincères prennent le temps de souhaiter que le meilleur nous arrive. Douce et sensible par nature, je ne peux qu'adhérer à cela.

Je ne dérogerai donc pas à cette tradition. Que cela soit dit : Bonne et heureuse année ! Et je rajoute même une petite photo mièvre volée sur un site pour illustrer mes propos !