jeudi 24 décembre 2009

Joyeux Noël !


Cette fois-ci, je mets un titre à mon article afin de vous souhaiter à tous un joyeux Noël. Combien liront ce message ; un, trois, cinq, douze ou cinquante peut-être ? Peu importe votre nombre.

Peu avant d'aller réveillonner, j'ai discuté sur internet avec quelqu'un que je connais un peu. Tandis que je lui demandais si elle allait passer Noël en famille, elle me répondit qu'elle serait seule ce soir et demain, vingt-cinq décembre. Elle poursuivit en me disant qu'elle n'avait pas de famille.

Elle m'expliqua aussitôt, comme pour se faire pardonner sa solitude, qu'elle aurait du passer ce Noël chez des amis dans le sud de la France. Avant de rajouter que malheureusement, ces amis dont elle est la marraine de la petite fille, n'avait pu la recevoir.

Car compte-tenu de leur abonnement EDF, ce jour de Noël tombait un "jour rouge" ce qui aurait entraîné un surcoût dans la mesure où il aurait fallu faire marcher le four pour cuisiner et chauffer la chambre destinée à la recevoir. J'ai été abasourdie par tant d'avarice.

Je crois avoir connu des gens seuls à Noël pour des raisons diverses, la plus commune étant l'absence de famille. Mais, c'est bien la première fois que j'entends invoquer les tarifs EDF pour laisser quelqu'un seul chez soi en ce jour sacré.

Il n'y a guère que le fouet pour corriger de tels ladres.

mardi 17 novembre 2009

Cent-soixante-et-unième message !


Je n'ai strictement rien à dire. Vraiment rien ! Je suis désespérément vide. J'ai ouvert mon blog pour le regarder. J'ai immédiatement été atterrée. J'ai imaginé un nouveau lecteur débarquant chez moi. La photo qui s'affichait était celle du message précédent. Il s'agit d'une photo d'une violence et d'une laideur inouïes.

Il était hors de question que je puisse laisser une telle horreur pour accueillir les visiteurs sur mon blog. Cela n'aurait pas été correct. Je me faisais l'effet d'une piètre hôtesse. Un peu comme si je recevais des gens chez moi en laissant trainer un monceau d'ordures dans mon entrée !

Vite, faisons disparaitre ces horreurs. Que puis-je écrire ? Rien du tout puisque je n'étais pas venue pour cela. Il ne me reste donc qu'à publier une photo. Oui soit, mais laquelle choisir ? Une œuvre d'art ? C'eut été joli mais un peu mièvre. Je ne tiens pas à me caricaturer plus que de raison. On peut être une petite blonde passablement idiote sans pour autant se pâmer devant les mignardises d'un Fragonard.

Oui mais alors quoi ? Que mettre pour illustrer cet article ? Cédant devant ma paresse habituelle, j'ai opté pour une photographie consensuelle et devenue courante sur mon blog : une paire de chaussures.

Tenez, puisque vous êtes venus ici. Ne repartez pas sans avoir acquis une information capitale. Ne vous dites surtout pas que vous m'avez lue pour rien. Alors, sachez que j'ai passé quelques heures à compter mes paires de chaussures.

J'en possède trois-cent-soixante sept paires. Nantis de cette information capitale, vous pouvez maintenant vaquer à vos occupations.

lundi 16 novembre 2009

Cent-soixantième article !


On ose dire que le septième arrondissement est un quartier morne et triste qui ne serait peuplé que de rombières et de catholiques traditionalistes. La légende dit aussi qu'on y croiserait d'odieuses petites blondes hautaines et aisées.

Tout ceci n'est plus vrai ! Nous sommes aussi entrés dans la modernité. Ceux qui imaginaient que la présence de tant de ministères et d'ambassades nous mettaient à l'abri de la violence en seront pour leurs frais. Le Champ-de-Mars n'était déjà plus un havre de paix. C'est au tour de la place de l'École militaire de devenir un champ de bataille.

Tout le monde connait l'histoire aussi n'en parlerai-je pas. De toute manière, ce jour là j'étais absente de Paris. Je n'ai rien vu et n'ai pas eu à souffrir de ces débordements. Tout au plus ai-je eu à déplorer que ma terrasse préférée ait été quelque peu bousculée. Toutefois, les cafetiers gérant mieux leurs affaires que l'État les siennes, dès le lendemain tout était en place.

Je me demande juste ce qu'ont pu penser les galonnés qui auront regardé la scène d'émeute des fenêtres de l'École militaire ? Il n'est sans doute pas toujours facile d'être un héros.

Si j'admire l'énorme travail de modernisation de nos institutions mené par Napoléon Ier, je ne suis pas une grande admiratrice de l'Empereur. Il me semble qu'il lui aura toujours manqué une vraie légitimité. Toutefois, je ne puis que saluer le courage du jeune Bonaparte qui sut faire tonner le canon le 5 octobre 1795 face aux insurgés. A Barras qui lui demandait de remettre de l'ordre sans tarder, ce tout jeune général de 26 ans répliqua :

«Général, j'accepte. Mais je vous préviens que l'épée hors du fourreau, je ne l'y remettrai qu'après avoir rétabli l'ordre».

Pourquoi compare-t-on toujours notre président à Napoléon Bonaparte ?

mercredi 11 novembre 2009

Message cent-cinquante-neuf.


Cette fois-ci je serai sérieuse. Est-ce parce que je suis lorraine que la première guerre mondiale me fascine autant ? Ou alors serait-ce parce que très jeune, on m'avait déjà emmenée sur les champs de bataille ? Après 1930, le monde ne me passionne plus beaucoup. Alors en ce jour de commémoration, j'ai une pensée pour tous ceux qui sont tombés durant cette Grande guerre.

Verdun, le Chemin des dames, les Eparges, etc., aucun ne m'aura été épargné. Et je dois dire que par la suite, je ne m'en serai épargné aucun. Je ne possède pas un grand savoir sur le sujet. Je me suis contentée de lire les excellents romans de Pierre Miquel. Littérature historique à laquelle j'ai rajouté différents auteurs racontant leur guerre.

J'adore les cimetières militaires. J'y suis souvent allée. Et comme j'aime la littérature, je suis allée voir les tombes de certains de nos auteurs tombés au champ d'honneur. J'ai aimé faire ce petit pélerinage à Saint-Rémy-La-Calonne pour me recueillir sur la tombe d'Alain Fournier. Il faut dire que j'avais adoré Le grand Meaulnes.

J'ose rajouter qu'en érigeant une porte de Brandebourg gonflable rue Royale deux jours avant ce jour de deuil, le gouvernement a fait preuve de son habituel mauvais goût mais aussi d'une indicible cuistrerie.

mardi 10 novembre 2009

158 ...


Voici deux jours, je disais que je ne savais rien de l'actualité. Ce n'est pas tout à fait vrai. Je ne vis pas en recluse et les gens me parlent. Et parfois, je les entends parler entre eux. On ne peut être ermite en vivant dans Paris et en ayant une activité sociale.

J'ai donc un peu suivi les polémiques concernant messieurs Hortefeux, Polanksi et Mitterand. Cela m'a amusée à vrai dire. Pourtant, je n'attache pas beaucoup d'importance aux faits et gestes de ces personnages. Je trouve que les trois rendent hommage à ma croyance selon laquelle existerait une sorte de justice immanente.

Le premier est l'arroseur arrosé. Traquant partout le racisme, le voici qui se fait prendre la main dans le sac pour des propos que notre époque juge inacceptables. C'est vraiment trop drôle. Ses dénégations et ses piètres excuses étaient pathétiques. Je me demandais juste ce qu'il avait retiré de son expérience ?

Le second nous prouve que dans certains pays, le fait d'être connu et même reconnu ne suffit pas à vous faire échapper à la justice implacable. On pourra penser que juger des faits vieux de trente ans est inacceptables. Moi je n'ai pas d'avis sur cette question. Je souris juste en songeant à notre état qui d'un côté traque les pédophiles sur internet mais se récrie quand l'un d'eux est poursuivi. La société policière et policée touche enfin ses limites. Et la quadrature du cercle n'existe pas. Le système qui poursuit monsieur Dupont ne met plus à l'abri monsieur Polanski.

Le troisième est encore plus drôle. Le voici qui écrit complaisamment ses turpitudes quand il est auteur mais les dénie vigoureusement une fois sous les ors des ministères. Décidément les vrais auteurs passés, ceux qui sentaient le souffre, avaient plus d'honneur dans le déshonneur. Tout le monde n'est pas Sade ou Bataille.

Vous constaterez que mes réflexions ne vont pas très loin. Je n'exprime rien de vraiment original. Je m'extasie simplement face à la puissance de l'Internet. Je crois que secrètement, j'adore voir ces faux-puissants vaciller puis sombrer dans la fange ou le ridicule.

Serais-je une révolutionnaire ?

dimanche 8 novembre 2009

157 :(


Avez vous noté le titre surprenant de ce petit message ? Oui, il s'agit du "157", c'est à dire du cent-cinquante-septième message. Ce titre concis ne surprendra pas mes lecteurs survivants. Ceux qui ont espéré depuis juillet que je vienne écrire sur mon cher blog sont habitués à cette morne numérotation.

Mais cette fois-ci, j'ai fait suivre ce titre de ce que l'on nomme un "smiley". C'est à dire un petit symbole sensé décrire mon état d'esprit. Les deux points sont les yeux tandis que la parenthèse figure la bouche. Ce smiley ":(" signifie que je suis triste. Rassurez-vous, ce n'est pas tout à fait vrai. Je ne suis pas triste réellement. Je me sens juste coupable d'avoir abandonné mon blog durant ces longs mois.

L'été est passé si vite. Non que j'adore cette saison et qu'il suffit que le soleil resplendisse pour que j'oublie tout. L'an dernier à la même époque, je vous expliquais que j'adorais la fin de l'automne. Si la fin du mois de septembre et tout le mois d'octobre m'ennuient, novembre m'enchante avec sa pluie fine et le froid qui revient. Mais je crois vous avoir déjà parlé des longues avenues vides dont les trottoirs luisants de pluie renvoient la clarté blafarde des réverbères. Les rues vides et tristes me plaisent. Les terrasses presque désertées où je peux lire en fumant m'enchantent. J'ai la chance de ne pas être frileuse.

Enfin, me voici revenue sur mon blog que je n'ai pas oublié. Qu'écrire, que dire ici ? Pour le moment rien ou plutôt tellement de choses que je ne sais comment commencer. L'actualité fut féconde et moi si retirée du monde, que je n'ai saisi que par bribes ce qui se passait dans le monde.

Finalement, je ne sais rien sur rien alors pourquoi vous en parlerai-je ? Et puis, je crois être trop stupide pour que mes pâles lumières soient d'un intérêt quelconque pour vous offrir une meilleure compréhension du monde.

Je suis juste passée écrire et vous dire que dans ma thébaïde tout va bien.

vendredi 17 juillet 2009

Encore un ! Le numéro 156 !


Décidément me voici en verve. De même que l'appétit vient en maneant, l'envie d'écrire arrive lorsqu'on écrit. Viendra le moment ou il va falloir m'arracher mon Mac Air des mains pour que je cesse d'écrire.

Oui, je vous l'apprends en passant, j'ai troqué mon ancien Mac Book contre un Mac Air. C'est un achat totalement inutile compte tenu de l'utilisationq ue j'en ai, mais je le trouvais trop joli. J'ai trouvé que lui et moi irions bien ensemble. Il faut dire que nous avons quelques points communs : la finesse, l'élégance et une finition remarquable. J'achète les ordinateurs comme j'achèterais une énième paire de sandales à talons : parce qu'il me va bien. Je resterai toujours un peu stupide.

Si je collectionne les sandales et les ordinateurs, en revanche je ne multiplie pas les amitiés. Sociable par nature, j'ai beaucoup de contacts et connais beaucoup de gens. J'ai toujours été étonnée par ces jeunes femmes qui parlent de leurs meilleures amies. Sans doute que ma discrétion et ma réserve m'ont protégée de cela.

Je n'ai qu'une véritable amie. Où que je sois, elle n'est jamais loin, pas plus que la lune ne l'est du soleil. Notre proximité est telle que certaines personnes ont pu douter à certains moments de mon hétérosexualité.

L'époque est telle que l'on ne peut plus voir deux hommes ou deux femmes ensemble sans s'imaginer quelque torve et moite histoire de coucherie.

Les plus intelligents pensent toujours à nous comme à deux jumelles qu'un lien secret et étonnant unirait, une sorte d'osmose. C'est une explication plus jolie qui n'explique rien, ce qui me convient tout à fait. De toute manière, je ne suis pas assez intelligente pour saisir la complexité du monde et je me suis habituée à simplement vivre et profiter des choses.

A propos de notre amitié, j'ai toujours songé à la phrase de Montaigne tentant d'expliquer dans les Essais l'amitié qui l'unissait à La Boétie :

Si on me presse de dire pourquoi je l'aimais, je sens que cela ne se peut exprimer qu'en répondant : "Parce que c'était lui, parce que c'était moi.". Certaines choses se vivent sans s'expliquer et restent un mystère. J'aime bien les mystères. Cela me permet de ne pas trop penser car le merveilleux s'éprouve et fait l'économie du raisonnement. Et puis, cela me permet de rester une bonne catholique.

Heureuses les simples en esprit car le royaume des cieux leur appartient.

Et voici le numéro 155 !

Bluewin, Villeret, Neuchatel, Suisse, vista, firefox 3


Parfois, je me surprends moi-même. Moi la princesse indolente, voici que je publie texte sur texte sur mon cher blog. On finirait presque par croire que je ne suis préoccupée que par mi-même. Et pire, que je nourris un tel amour pour ma petite personne que je tente d'imposer ma vie et mes états d'âme à d'éventuels lecteurs.

Et pourtant, il n'y a pas plus discrète ni réservée que moi. Par un coup du sort funeste, Dieu m'a faite blonde aux yeux bleus, sans quoi j'aurais été aussi anonyme qu'une petite souris. J'aime d'ailleurs l'anonymat et la discrétion. Et les rares fois où je m'impose, c'est toujours pour faire valoir mes idées plutôt que ma petite personne.

La discrétion et le respect de la vie privée sont d'ailleurs des qualités que je loue au plus haut point. Quand les gens se confient à moi, je ne leur pose pas de questions. Ils me disent ce qu'ils veulent. Les potins ne m'intéressent guère. J'ai toujours pensé que si les gens ne souhaitaient pas s'étendre c'est qu'ils avaient de bonnes raisons. Et puis, je suis assez intuitive et sensitive pour deviner ce que l'on ne me dit pas.

Moi-même je mène une vie retirée qui me mène dans quatre arrondissements parisiens dont je ne sors guère. Ma Thébaïde où je vis en ermite me convient. J'y amène qui je veux et j'en exclus qui je souhaite. Si j'aime les grandes villes c'est pour l'anonymat qu'elles procurent. Je vois toujours d'un mauvais œil des initiatives telles que la fête de voisins ou des expressions telles que "vie de quartier".

J'ai toujours déteste les gens qui cherchent à en savoir plus. Je les trouve absolument impolis et incommodant à l'extrême. Ils me font penser à ces concierges qui tentent de savoir d'où vient le courrier qu'on leur confie et ce que contiennent les paquets qu'on dépose dans leur loge. L'indiscrétion est vulgaire et témoigne d'un irrespect total pour autrui. Je vais chaque semaine chez le même coiffeur mais je crois bien que depuis dix ans que je fréquente cet endroit, on n'y connait rien de plus que mes prénoms et noms.

C'est un vice de petites gens qui ne savent pas se contenter de leur vie médiocre mais aiment à lorgner par les trous de serrure en espérant toujours surprendre quelque honteux secret. C'est parfois aussi une vilaine manie qui nait de l'ennui. Quelque chose que l'on retrouve chez les ménagères déprimées en mal d'occupations plus constructives.

Je crois pouvoir tout pardonner sauf l'indiscrétion. Mais je pense aussi que j'ai tellement bon fond que je finis toujours par pardonner. Je devrais être plus ferme mais je ne sais pas.

A trente-trois ans, je suis trop vieille pour changer. Mais j'ai tout de même réussi à faire un texte sur l'indiscrétion en restant discrète.

mercredi 15 juillet 2009

Vous avez demandé le message cent-cinquante-quatre !


Je déteste le quatorze juillet. Je n'aime pas que la populace vienne piétiner les pelouses du Champ de Mars. C'est une vraie nuisance et je ne comprends toujours pas que l'on puisse organiser cette "goinfrerie de croquants" dans cadre aussi prestigieux.

Et puis, je trouve scandaleux que l'on puisse célébrer depuis maintenant plus de deux-cents ans ce non événement historique. comment peut-on glorifier ainsi ce faux fait d'arme au cours duquel une horde avinée et en haillons a massacré six pauvres soldats qui composaient en tout et pour tout la garnison de la Bastille ?

Et tout cela pour quoi ? Pour avoir un président qui se comporte comme un roi, l'honneur en moins ? Cela n'a rien de sage !

Dès que j'ai entendu les premiers cris, je me suis claquemurée. A l'abri derrière la pierre de taille et mes lourd rideaux, je me suis endormie sereine.

J'aime assez jouer la princesse et le soir du quatorze juillet, je deviens la belle au bois dormant.

dimanche 12 juillet 2009

Cent-cinquante-troisième message !


Deux messages, deux jours de suite ! Vous n'étiez pas habitués à cela. J'aime me faire rare car tout ce qui est rare est cher.

Aujourd'hui, c'est mon anniversaire. Tandis que la plupart des femmes redoutent de vieillir, tel n'est pas mon cas. Je rentre donc dans ma trente-quatrième année sans problème particulier. Il faut dire que je possède un atout sérieux puisque trois fées se sont penchées sur mon berceau.

La première me dit que je possèderais un charme infini et que j'attirerais toujours les regard envieux des hommes et jaloux des femmes. Une deuxième m'expliqua que je resterais menue quoique je puisse manger et que les régimes ne feraient jamais partie de ma vie. Enfin, une troisième donnant un coup de sa baguette magique surenchérit en expliquant que je paraitrais toujours plusieurs années de moins que mon état civil que le recours à la chirurgie esthétique ne serait pas au programme.

En ce jour, je tenais à remercier ces bonnes fées dont les prédictions se sont avérées justes. Elles ont bien travaillé ! Certes j'aurais aimé être plus intelligente mais à défaut d'obtenir un jour un prix Nobel, je sais au moins être sage et me contenter de ce que la nature m'a donné.

Je n'oublie jamais que j'aurais pu être bête et laide !

samedi 11 juillet 2009

Cent cinquante-deuxième message !


On dit que le temps guérit tout et je le crois. On imagine que les souffrances ne cesseront jamais mais tout a une fin parce que le temps nous amène d'autres joies et d'autres épreuves. Je m'attendais à aborder ce onze juillet dans un état de tristesse indescriptible et puis, rien ! Enfin rien de terrible, rien d'insurmontable, rien que je ne puisse chasser par un effort de volonté.

Les visages et les souvenirs passés s'estompent. La douleur cède sa place à une douce nostalgie. Il ya un avant et un après. Il faut bien vivre et continuer. Je me rêve pétrie de sensibilité, abimée dans la contemplation de mes malheurs, abandonnée à la contemplation morose de mes belles années perdues et voici que je me révèle être une vraie guerrière.

Et puis, je déteste parler de moi. Peu importe les batailles perdues, l'important est de remporter la guerre.

mardi 30 juin 2009

Cent-cinquante-et-unième message !


Demain c'est le premier juillet. L'été s'est définitivement installé. Jusqu'au tout dernier jour de juin, j'ai encore l'illusion d'être au printemps, une charmante saison. Mais demain, ce sera terminé. L'horrible saison sera là : l'été.

Paris est une ville charmante au printemps mais atroce en été. D'une part, les parisiens et surtout les parisiennes sont de plus en plus laids et mal attifés. Prenant un café en terrasse tout à l'heure, je les regardais passer devant moi : un vrai défilé de romanichels !

Des hommes aux aisselles moites ou vêtus de t-shirts assez laids, et des femmes en robes informes, les pieds rouges et gonflés chaussés de tongues de plastique, défilaient accablés de soleil. A croire que l'été avait chassé toute dignité ! Ma ville ressemblait à un camping médiocre à l'heure de l'apéritif.

Quant aux touristes, c'est le point d'orgue, parachevant de leur médiocrité, la laideur du tableau qui s'offre à mes pauvres yeux. C'est une horde de clochards anglo-saxons que je vois déambuler devant moi. Les cohortes de touristes, le chef orné de casquettes criardes et les pieds chaussés de Birbenstock passent en meutes, se dirigeant vers la Tour Eiffel.

Il y en a de grands et minces, les cheveux presque blancs à force d'être blonds, qui doivent être nordiques. D'autres, le poil blond-roux, plus massifs sont sans doute allemands. Entre les deux, le cheveux filasse et l'allure dégingandée, annoncent sans doute quelques sujets de Sa gracieuse Majesté. Juste derrière, une matrone mafflue rigolarde qui parle fort tient par la main une adorable jeune fille, et je me dis que ce sont sans doute une mère et sa fille venues d'outre-atlantique.

Même les troupeaux de zèbres Serengeti ont plus de noblesse. Je préférerais voir paître des gnous sur le Champs de Mars que de le voir livré à ces hordes crasseuses aux peaux blanchâtres et œdémateuses.Dans sa sagesse, la nature n'a pas commis de fautes de goût en créant les pelages des animaux.

Le mois de juillet est décidément une période charnière propice à tous les relâchements. Le parisien se sent en vacances et se relâche tandis que les touristes affluent déjà en nombre, souillant nos belles avenues de leur bovine errance.

Je ne les regardais plus. Perdue dans mes songes, je repensais à la fin du mois de novembre, aux trottoirs luisants de pluie auréolés de la lumière blafarde des réverbères que j'aime tant. Je ne sais pas si le froid rend plus intelligent mais il rend plus digne.

vendredi 12 juin 2009

Message numéro cent-cinquante !


Cent-cinquante ! Voici un joli chiffre rond. Toute personne sensée, prenant à coeur la rédaction de son blog en aurait profité pour aborder un sujet intéressant.

Je pense même que cela aurait pu être l'heure du bilan. Le moment idoine pour se pencher sur le passé et tenter d'entrevoir l'avenir. Ce message aurait me permettre de mettre au poins une stratégie prenant en compte mes erreurs et succès passés.

Las, je ne suis qu'une petite blonde limitée et je n'ai pas eu cette idée. J'aurais adoré être sérieuse, un peu à la manière d'une diplômée de l'école des sciences-politiques de la rue Saint guillaume.

Mais, Dieu m'en est témoin, je n'ai jamais eu et n'aurai jamais le niveau pour fréquenter ce sanctuaire. Alors, je fais ce que je peux. J'écris tout de même et j'espère que vous louerez mon entêtement et ma persévérance à défaut de saluer mon intelligence.

Les blogs permettent aussi à des gens comme moi de s'exprimer. C'est très bien puisqu'il n'existe plus de rubriques sentimentales dans les magazines féminins dans lesquelles j'aurais pu m'exprimer.

Alors que dire dans ce message cent-cinquante puisque d'ores et déjà vous savez que je n'y dirai rien d'intéressant. Tout simplement que je viens de rédiger les articles cent-quarante-et-un à cent-quarante-sept dont j'avais laissé les numéros vacants.

C'est ici.

mercredi 10 juin 2009

Cent-quarante-neuvième message !


Effectivement comme le dit Laure Allibert, je suis devenue un peu "libertarienne" et c'est une expérience riche d'enseignements. Je me sens plus "libre" que vraiment "libertarienne" en réalité. Mais j'accepte de bon coeur toutes les étiquettes que l'on voudra me coller. De toute manière, ne mesurant qu'un mètre cinquante-huit et étant plutôt menue, il ya peu de place pour en mettre !

J'ai ainsi appris des gens de gauche que les "libertariens" étaient en fait des fascistes qui s'ignoraient, les vrais anarchistes ne se recrutant qu'à gauche. C'est vrai que je ne suis pas très maligne mais il me semblait justement qu'être anarchiste, c'était n'être ni de droite ni de gauche. Sans doute aurai-je mal compris.

Puis les gens de droite que je fréquente plus souvent dans mon cher septième m'ont dit qu'ils étaient fous. Et très doctement, ainsi qu'on éduquerait une petite fille un peu limitée, on m'expliqua que tout cela était "bien mignon" mais qu'il "fallait voir la réalité en face". Est-ce parce que je suis petite et blonde que mes opinions pourtant réfléchies sont forcément "bien mignonnes" ? Parfois je me rêve masculine, grande et issue d'une grande école !

Puis vinrent ensuite les catholiques un peu traditonnalistes qui sont nombreux alentours. Pour ces derniers, c'était clair, j'étais dans l'erreur. J'aurais pu m'amuser à leur parler de l'union du sabre et du goupillon mais je n'ai rien dit. J'ai écouté patiamment. Ceux là me parlèrent d'acédie, un terme délicieusement désuet.

J'aurais pu vous faire un résumé mais autant copier/coller/résumer ce qu'en dit Wikipedia :

"Étymologiquement, ἀϰήδεια (prononcer « akêdéia ») signifie en Grec ancien : négligence, indifférence. L'acédie touche donc quelqu’un qui néglige de prendre soin de lui-même, et finit par se désintéresser de tout.

Ce concept s’est élargi au long des siècles en englobant des notions aussi différentes que celles de fatigue, paresse, ennui, accablement, aboulie, désintérêt, mélancolie, spleen romantique, désenchantement, dépression, crise morale.

Le vocabulaire religieux chrétien s’en est emparé pour nommer l’état de quelqu’un qui est en perte de foi, ou du moins ne la ressent plus, dont le doute l’emporte sur la croyance, et qui cesse de faire des efforts par l’étude et la connaissance de Dieu et les pratiques religieuses telles que la prière, l’adoration, les lectures saintes, la participation régulière aux offices et le service du prochain. Ce terme d’acédie figure même sur la liste des sept péchés capitaux, même si ces dernières décennies, on a affaibli le sens de l’acédie en la réduisant à la simple « paresse ».


Comme je connaissais ce terme mais j'ai été amusée qu'on puisse l'évoquer devant moi. Tandis que je pourrais quitter une table de jeux sans que l'on me demande rien, il m'est interdit de quitter le jeux politique sans encourir ce terrible jugement moral.

J'attends donc la suite. Peut-être qu'on finira par m'envoyer un prêtre exorciste ? Bon, je préfère cette solution que le goulag du bord opposé.

Il fait froid en Sibérie, je ne mettrais pas souvent mes sandales à talons. Je crois que cela me manquerait.

dimanche 7 juin 2009

Cent quarante-huitième message !


Me voici de retour ! Je n'ai pas oublié mon blog. J'ai une foule de messages, de petits billets, presque finis ou à peine ébauchés, que j'aurais du terminer afin de les publier. Je ne l'ai pas fait, d'autres occupations m'ayant retenue ailleurs. Il faudra d'ailleurs que je vous en parle !

Aujourd'hui, on m'a demandé une dizaine de fois si j'irais voter. Les semaines précédentes, on me demandait pour qui je voterais. Finalement, je me suis tenue à mon engagement et n'y suis pas allée. De plus, il pleuvait un peu. Ce n'était pas un jour pour sortir. J'aurais risqué d'abimer mes sandales.

Et puis, j'ai eu le temps de me cultiver. J'ai lu des auteurs jusque là inconnus pour moi. Des gens mis à l'index dont on m'avait dit pis que pendre. Des auteurs dont le nom seul, allume un regard de réprobation chez votre interlocuteur.

Au rythme où je vais, je serai bientôt une libertarienne achevée. C'est assez drôle, je ne pensais pas que cela m'arriverait. Fut un temps ou je me sentais concernée par les choses et les événements.

Aujourd'hui, tout me semble vain. Je regarde maintenant d'un œil atone l'agitation des politiques comme je regarderai l'agitation d'enfants turbulents dans un square.

C'est reposant.

samedi 6 juin 2009

Cent-quarante-et-unième message à cent-quarante-septième message !


J'ai décidé d'innover. J'avais laissé sept messages libres afin de combler toute cette période où je n'étais pas venue écrire sur mon blog.

J'avais plusieurs idées mais l'actualité les rend toutes caduques. J'annule donc ces ébauches d'articles que je n'ai plus envie de rédiger.

J'adore l'idée d'avoir écrit sept messages en un seul pour ne rien dire. Je suis certainement la seule blogueuse à avoir fait cela.

Je suis vraiment très fière de moi ! Et ce d'autant plus que je vais devoir écrire un cent-cinquantième message dans lequel je vous dirai de lire celui-ci.

Et comme je suis rusée comme une renarde, celui-ci sera antidaté mais pas l'autre ! Ma madrerie me remplit parfois d'effroi !

Peut-être faut-il qu'on m'exorcise comme je le disais dans l'article suivant que j'ai en fait écrit précédemment.

mercredi 18 mars 2009

Cent-quarantième message !


Bigre, voici un bon moment que je n'avais pas consulté mes statistiques. Je constate que je n'ai qu'une vingtaine de visiteurs par jour.

Je trépigne et je m'énerve en me disant que c'est injuste. Puis, je me reprends en me disant qu'avec un texte par moi, je ne peux espérer mieux.

Pourtant si je laisse mon esprit vagabonder, j'aime à imaginer une foule d'admirateurs venant chaque ici, dans l'attente de mes écrits. Leurs rangs grossiraient de jour en jour. Mes admirateurs feraient des pronostics pour savoir quand je daignerais écrire. De folles rumeurs circuleraient.

On dirait que l'on a vu la fenêtre de mon bureau allumée, là-haut au cinquième étage. On murmurerait que je m'apprête à écrire. On attendrait, fébrile, ma publication. Laquelle ne viendrait pas car il faut savoir se faire désirer et ne pas donner immédiatement ce que les gens espèrent.

Je redescends sur terre, rassurez-vous. Mes rêves ne durent jamais. Je n'ai que vingt maigres visiteurs quotidiens. C'est peu mais je me rassure : j'aurais pu n'en avoir aucun !

J'imagine que mes vingt connectés valent en deux mille ?

lundi 16 mars 2009

Cent-trente-neuvième message !


J'aurais des tas de choses à dire et à raconter. Je ne sais pas comment je fais pour ne pas trouver le temps de venir ici. Ou plutôt, si je sais comment j'arrive à perdre mon temps. Je vous en parlerai une fois prochaine. Pourtant ce blog me tient à coeur et je ne risque pas de l'abandonner.

Le printemps n'est pas encore tout à fait là mais il fait très beau. Le fond de l'air est encore frais comme se plaisent à dire les gens. Mais assise à une terrasse en train de lire, les rayons encore du timide du soleil me réchauffent suffisamment pour que je sois bien.

De toute manière, ce n'est pas dans ma nature de me plaindre. Je suis facile à vivre. Un timide rayon de soleil aura suffit à mon bonheur. Les timorées avaient gardé leurs bottes tandis que j'avais ressorti mes sandales à talons. J'étais bien.

De toute manière l'astre peut être timide, je m'en moque. S'éteindrait-il pour disparaitre, que je le remplacerais sans aucun problème.

On a tort d'imaginer que les éclipses ne sont dues qu'à la Lune masquant le soleil. Parfois, il suffit aussi que je sorte pour rendre l'éclat du soleil bien pâle à côté du mien.

Ce n'est pas magique, c'est juste moi !

dimanche 1 mars 2009

Cent-trente-huitième message !

J'ai été linkée. Moi ! Je suis dans une sorte de chaîne de blogueurs. C'est une sorte de consécration. Si j'ai été linkée, c'est que l'on apprécie mes babillages. Comme je suis heureuse. Me voici donc linkée, "liée" en bon français, mais qui donc me connait aussi bien pour me lier ainsi ?

Mais, que je vous explique ce que tout cela signifie. C'est en fait très simple et le principe est le suivant : on cite sept blogs que l'on apprécie et ceux qui sont cités doivent à leur tour citer sept blogs qu'ils apprécient aussi.

Je dois donc à mon tour citer sept blogs. Hmm... Qui pourrais-je citer ? La tâche est ardue. Je lis beaucoup de blogs mais je procède par tocades. Un mois durant, je lirai untel et untel, puis sans savoir pourquoi, j'émigrerai vers d'autres horizons épistolaires pour en lire d'autres. Et ainsi de suite, jusqu'à ce que je revienne à mes premières amours. Lesquelles finiront par me lasser, tant et si bien que j'irai voir ailleurs... Et ainsi de suite.

Alors il va falloir que je réfléchisse à tout cela. J'ai déjà trois blogs en tête et il ne m'en manque plus que quatre. Promis, je réfléchis à tout cela et je linkerai à mon tour sept blogueurs.

Quand ? Cela je n'en sais rien. Quand j'en aurais envie sans doute et le temps. Ou l'envie et le temps ? Allez donc savoir avec moi !

dimanche 15 février 2009

Cent-trente-septième message !


On dit de moi que j'ai du caractère. On ose même parfois dire qu'il est inversement proportionnel à ma taille. Certains avancent même que mon caractère serait à l'opposé de l'image que je donne.

Pauvre de moi, certains me donnent une réputation de monstresse assoiffée de sang. Pourtant, je suis persuadée d'être très douce, tendre et sensible. Et c'est vrai. Je pleure au cinéma ou devant la télévision : tout me touche. Avoir la larme facile n'est-il pas un trait de de caractère, conforme à ce que l'on attend d'une petite blonde ? N'est-ce pas mignon ?

Hélas pour moi, je sais aussi mordre. Il parait même que je mords très fort. Je crois même que je prends plaisir à cela parfois. Mais ce n'est pas un plaisir pervers.

Il n'y a d'ailleurs que la bêtise qui exerce sur moi ce que produit le sang pour un requin : l'envie de mordre. Je ne peux pas résister, il faut que je morde jusqu'au sang.

Longtemps, j'ai cru que je serais capable de cynisme. Je me suis imaginée dans ma thébaïde, retranchée du monde, loin des fâcheux. J'avais pris le parti de me moquer de tout. Mais je n'ai pas tenu longtemps.

Un importun est passé à ma portée. Un de ces abrutis qui ont pour profession de foi de défendre l'indéfendable au nom de la tolérance. Un idiot n'ayant que sa mollesse et sa faiblesse de caractère pour tout viatique. Là où il me parlait de tempérance, une des quatre vertus cardinales, je n'ai vu que renoncement et lâcheté. Le déni de justice n'est pas justice.

Alors, je me suis emportée. Peut-être ai je été trop vive ? A moins qu'il ne se soit pas attendu à tant d'agressivité de ma part et n'est pas su parer mes coups ? Toujours est-il que je l'ai massacré, terrassé, humilié et annihilé. Cela m'a fait du bien. Celui-ci aura pris pour tous les autres. Un ami présent lors de cette altercation m'a dit que j'étais intransigeante.

J'ai bien aimé ce qualificatif : je suis intransigeante. Et comme j'ai l'esprit volontiers vagabond et l'imagination féconde, j'ai rêvé. J'ai imagine que "l'intransigeante" serait un joli nom pour un navire de guerre.

Il ne s'agirait pas d'un grand vaisseau, ni même d'une corvette, mais d'un plus petit. Si mes recherches sur Wikipedia sont justes, je crois que l'on appelle ces petits navires des frégates.

Un jour prochain, dans la rade de Toulon ou celle de Brest, peut-être qu'une frégate au pont hérissé de canons et de missiles appareillera. J'aime imaginer qu'elle aura pour nom : "L'intransigeante".

Que ceux qui la croisent en mer se rappellent toujours qu'on peut être petite mais lourdement armée.

mercredi 28 janvier 2009

Cent-trente-sixième message !


Pour la première fois de ma courte vie, je suis allée constater ce que valait mon blog sur Technorati. Mes babillages ont suscité dix réactions parmi les autres blogs. C'est bien peu. Je suis dépitée.

Mon niveau d'autorité n'est que de trois ! J'avoue ne pas savoir à quoi correspond cette "authority" mais je suppose que 3, c'est bien peu. Quant au classement, je suis 1 392 947ème ! C'est médiocre, même si une fois encore je ne sais pas sur combien de blogs s'effectue ce classement.

Mais le pire s'est produit lorsque je me suis amusée à lire les réactions des blogueurs. C'est ainsi qu'un malotru a osé me mettre en lien de la manière suivante : "une petite blonde idiote autoproclamée". Si je ne puis nier que je sois blonde et petite, il en va autrement du reste. Je ne suis pas idiote, je ne suis que naïve. C'est très différent !

La naïveté a quelque chose de charmant surtout à notre époque. La bêtise est une tare. Et puis, la bêtise est antiérotique au possible. Personne n'a envie de présenter une femme bête à ses amis. Une femme ne comprend rien et au pire croit comprendre. Une femme naïve se laisse manipuler gracieusement, c'est nettement plus charmant.

Tandis que la bêtise peut donner envie de gifler et frapper, la naïveté est désarmante. La pire des bêtises est sans doute de croire que l'on sait alors que l'on ne sait rien. Au contraire, nulle préméditation dans la naïveté qui n'est qu'éclosion spontanée. La logorrhée de l'idiote ennuie, dégoûte, et finit par donner envie de gifler, tandis qu'un babillage de naïve fut-il un peu sot peut être aussi doux à l'oreille que le chant du rossignol. On finit par vouloir tuer l'idiote tandis qu'on peut mourir pour une naïve.

Je réfute donc ce terme d'idiote autoproclamée. Si j'ai pu me déclarer idiote, c'est une erreur de ma part. Ma naïveté est tellement grande que je peux être amenée à me trouver idiote alors que je ne suis que naïve. N'est-ce d'ailleurs pas le comble de la naïveté que de se déclarer idiote alors même que le ton et les mots employés dénotent le contraire ?

Encore faut-il me comprendre. La naïveté exige finalement une grande intelligence pour être perçue.

Me suivez-vous ? Oui ? Non ? Tant pis, moi je sais que je ne suis ni idiote, ni idiote autoproclamée. Tout juste naïve et charmante et totalement désarmante.

lundi 26 janvier 2009

Cent-trente-cinquième message <>


Je vais parler pour ne rien dire. Si ce n'est pour louer la plateforme d'hébergement Blogger de me faire profiter de certaines options.

Depuis que j'ai vu que l'on pouvait changer les dates et heures de publication à loisir, je m'en donne à cœur joie. Je n'angoisse plus à l'idée que je n'ai rien écrit sur mon blog.

Bien au contraire, je jette quelques idées éparses sur une feuille de papier. Puis, une fois que je dispose d'un peu de temps, je rédige mes petits billets ridicules. Je les publie ensuite à des dates différentes, donnant ainsi l'impression d'un sérieux dont je ne dispose pas. Il faut juste que les dates soient cohérentes et le tour est joué. Plus d'erreurs, plus de longues semaines d'absence, rien de tout cela ne pourra se reproduire.

Plus de faux pas, car grâce à Blogger, je suis enfin une rédactrice efficace et zélée !

vendredi 23 janvier 2009

Cent-trente quatrième message :))


Je suis prolixe ! J'ai des tas de choses sans intérêt à raconter. J'aurais sans doute encore plus de choses à dire et à écrire, si j'en avais le temps. Las, une foule de menues activités me tient éloignée de ce blog. Mais vous constaterez que je ne l'oublie pas.

Dans les blogs que je préfère, figure en bonne place celui du psy parisien. Dernièrement son article intitulé Commémoration m'a entraînée dans une déferlante de nostalgie. Il nous explique qu'il honora de sa présence, le bicentenaire du martyre de notre bon Roi Louis le seizième, en se rendant place de la Concorde le 21 juin 1993.

Il se trouve que j'y étais ! Bien que largement plus jeune que notre cher psy parisien, je n'aurais manqué cette cérémonie pour rien au monde. Toutefois, je décidai d'y assister seule. Solitaire dans l'âme, je n'ai jamais aimé la compagnie des roycos cravatés que mon milieu et mon adresse parisienne me font si souvent rencontrer et parfois fréquenter. C'est ainsi que solitaire et anonyme dans la masse, j'étais moi aussi venue à cette cérémonie digne et touchante. Vêtue de noir, mais sans ostentation pour ne pas sombrer dans le grand guignol, je crois que j'étais vraiment très belle !

Bien que je clame mon libéralisme depuis peu, et que je ne doute à aucun moment de mes convictions, je n'abandonne pas pour autant mes spécificités. Vous ne me verrez jamais discourir d'économie. Ma vie, ce sont les livres, dans lesquels je plonge mes yeux de myope à longueur de journée.

Si je ne doute pas un instant des bienfaits économiques du libéralisme, c'est plutôt sa doctrine philosophique qui retient mon attention et m'attire. Je crois fermement au libre arbitre. Et depuis toujours, je sais que charité et solidarité sont deux mots différents. Le premier est d'essence divine et fait des merveilles, le second me semble parfois diabolique et entraîne trop souvent l'injustice et la misère.

C'est pourquoi, bien qu'auréolée de mes convictions libéralistes toutes neuves, je n'ai pas abandonné pour autant mes anciennes convictions. Je crois, que tout au fond de moi, je reste une monarchiste convaincue.

On serait tenté de me demander comment on peut concilier dans un même cerveau deux systèmes apparemment aussi antinomiques. Je répondrai simplement que moi, j'y parviens. Sans doute est-ce dû à mon imagination fébrile.

Après tout, si lorsque plongée dans un roman passionnant, je suis capable de m'identifier à des héros de papier, pourquoi ne serais-je pas capable d'être à la fois monarchiste et libérale ? L'imagination peut tout ! Alors vive le Roi et le libéralisme !

Croyez-le ou non, je suis même capable d'imaginer que mes babillages peuvent intéresser des lecteurs !

dimanche 18 janvier 2009

Cent-trente troisième message.


Plus de folies, la chronologie reprend son cours. Le cent-trente-troisième message que vous attendiez tous est là.

Aujourd'hui, je serai mystique. J'ai pu passer pour une demoiselle légère et hors du monde. Mais, je ne suis pas que cela. Marcher, solitaire, dans les avenues désertes de mon cher arrondissement en rêvassant et en entendant mes talons claquer, ne suffit pas à remplir ma vie.

Si je parais ainsi hors du monde, c'est parce que je pense au salut de mon âme. Brebis souvent égarée d'un troupeau qui ne me plait pas toujours, je confesse que j'appartiens tout de même à notre Sainte Église Catholique Apostolique et Romaine. Je ne suis pourtant ni bigote et encore moins calotinne. Tout ce qui porte mitre ou soutane, ne justifie pas forcément mon respect.

Voici quelques jours, j'ai rendu visite à mon dentiste pour une visite de contrôle annuelle. Il m'a dit que je n'avais rien et m'a assuré que j'avais de très jolies dents. Le compliment était hors de propos puisque je connais depuis longtemps la magie de mon sourire. Généralement, un seul de mes sourires suffit à déjouer toute amorce de conflit et à ranger les gens de mon côté.

Il se trouve que j'ai patienté un peu plus d'une demie-heure dans la salle d'attente de mon dentiste. Celui-ci, sans doute mû par l'argent fou qu'il gagne, et qu'il faut bien investir, se pique de s'intéresser à l'économie. C'est ainsi qu'au voisinage de divers magazines féminins et autres hebdomadaires, j'avise un numéro de Capital, qui traîne là.

Tournant les pages nonchalamment de mes jolis doigts manucurés, je survole successivement un article traitant de l'effondrement de l'audimat de TF1 puis un autre parlant de la prochaine révolution Internet.

C'est alors que mes yeux tombent sur un article révoltant en page 82, intitulé "Mon Dieu ! Que font-ils de nos églises?". J'apprends donc - dixit le journaliste- que : " Les lieux de culte n'ont pas attendu les subprimes pour connaître la crise. Cela fait des lustres que la fréquentation des fidèles s'amenuise. Alors, faute de ressources, des églises doivent être vendues et transformées en supermarchés ou en boîtes de nuit".

Je parcours l'article en diagonale et ce que je lis me désole. Mais plus encore, ce sont les photos qui me heurtent. A Nantes, il s'agit d'une chapelle transformée en restaurant. Bon, il y a pire. Après tout, je connais des abbayes qui font de jolis hôtels. Ne soyons pas plus royalistes que le Roi. Après tout, s'il s'agit de valoriser un patrimoine laissé à l'abandon, un hôtel n'est pas la pire des choses.

Le pire vient après puisque je contemple l'église de Heldmond, aux Pays-Bas, transformée en supermarché. Le chœur s'orne de rayonnages offrant des produits aux consommateurs. Puis, retour à Nantes où un projet immobilier a transformé une chapelle jésuite en logement de luxe. Il s'agirait d'un loft vendu à prix d'or. Les gens ne respectent-ils donc plus rien ?

Enfin, le pire survient en bas de la page de droite, puisque c'est à Milan, que la chapelle San Giuseppe della Pace est devenue une discothèque techno, accueillant aussi le Gattopardo Café (illustration ci-dessus).

Je suis songeuse. J'ai beau avoir mes jolis pieds sur terre, j'ai peut-être trop souvent la tête dans les nuages. D'un seul coup, je trouve que le "prince de ce monde" marque décidément trop de points. Je songe alors à un lien que m'avait donné une amie. La lecture de ce qui y était révélé m'avait marqué. Je suis vraiment troublée par la concordance entre ce qui était annoncé sur ce lien et ce que je viens de lire dans ce magazine économique.

La fin des temps serait-elle proche ? Perdue dans mes réflexions, le réel ne tarde pas à surgir lorsqu'une voix m'annonce enfin : "Mademoiselle, c'est à vous".

Que peut devenir un monde dans lequel on transforme des chapelles en discothèque et où un dentiste fait attendre une princesse ?

mercredi 14 janvier 2009

Cent-vingt-neuvième message !


Vous l'avez constaté, je n'avais pas publié de cent-vingt-neuvième message. C'était assez désolant dans pour un blog dont la qualité inégale des messages n'est compensée de justesse que par une chronologie sans faille.

Le sujet de ce cent-vingt-neuvième message n'est pourtant plus d'actualité. Lorsque j'ai voulu le rédiger, j'applaudissais des deux mains tous les événements qui nous distrayaient de la crise financière dont les journalistes nous rebattent les oreilles.

C'est ainsi qu'à l'époque, une diversion avait eu lieu. Durant quelques jours, on avait cessé de parler de la crise financière. L'actualité se focalisait sur un combat homérique. Il s'agissait alors de savoir qui de Martine Aubry ou de Ségolène Royal accèderait à la direction du parti socialiste.

J'avais applaudi des deux mains à l'irruption salutaire de ce micro-événement dans une période anxiogène. Dieu que c'était parisien de se passionner pour cette guerre pichrocoline plutôt que de s'intéresser aux vrais problèmes. La vie germanopratine reprenait ses droits, on se passionnait enfin pour des choses futiles et sans intérêts.

Il y avait des "pour" et des "contre" ; chacun d'eux rangé en factions irréconciliables. Je trouvais cela très drôle. C'était distrayant comme tout. Empathique comme je le suis, je tentais de comprendre ce qui pouvait motiver les uns et les autres à prendre parti. Certains m'ont parlé de "vision de la société" très différente.

Jusque là, tout était pour le mieux. On me distrayait, on cessait de me harceler avec des images noires de crise financière. Je pouvais continuer à jouer à la princesse au petit pois, me concentrant sur des détails infimes de ma minuscule petite vie. Je ne craignais plus pour ma survie. Les songes terribles, au cours desquels je me voyais jetée, misérable, pieds nus et en haillons, cessaient de troubler mon sommeil.

Puis un jour, la question qui dérange fut lâchée. Quelqu'un, que mon activité professionnelle m'oblige à fréquenter me demanda si je me sentais plus proche de Madame Aubry ou de Madame Royal.

J'ai tenu bon. Je n'ai pas répondu. Tout en souriant, j'ai balbutié une réponse acceptable dans laquelle j'ai tenté d'expliquer que je ne connaissais pas suffisamment les programmes de ces deux dames pour prendra parti. J'avoue que cette question m'a angoissée. Pourquoi me l'avoir posée ? Quelque chose dans mon apparence donne-t-il à penser que je pourrais nourrir un quelconque intérêt pour un sujet aussi vulgaire. Ma toute nouvelle prise de position libérale fait-elle de moi une femme de gauche ? Suis-je devenue d'un coup moins guindée, moins distante ? Sincèrement, en suis-je venue carrément à "faire peuple" ?

Le soir même, me précipitant dans ma salle de bain, plantée face au miroir, j'ai demandé : Miroir mon beau miroir, ai-je vraiment la tête d'une jeune femme capable de s'intéresser aux querelles du parti socialiste ?

J'attends encore la réponse.

samedi 10 janvier 2009

Cent-trente-deuxième message ...


En psychologie, la culpabilité est un sentiment plus ou moins diffus de commettre une faute. Nécessaire à toute vie sociale mais parfois douloureux et contraignant, le sentiment de culpabilité est l’impression de ne pas être juste, d'avoir, en imagination ou réellement, enfreint une règle, de nourrir un désir défendu ou d'avoir eu un comportement coupable face à telle personne ou telle situation. Il en naît une forte angoisse et une tendance à l'autoaccusation.

Autant vous dire que c'est un véritable "sentiment de culpabilité" qui m'a étreint lorsque je me suis aperçue que non seulement cela faisait plus d'un mois que je n'avais pas écrit d'article sur mon cher blog mais qu'en plus, je n'avais daigné ni vous souhaiter un joyeux Noël, ni même vous présenter mes vœux. Je suis décidément une bien vilaine fille !

Fort heureusement, la plateforme d'hébergement Blogger est fort bien faite. D'une part, même quelqu'un d'aussi nul en informatique que moi, s'y retrouve. Mais de plus, il est possible d'antidater des messages. Tant et si bien que j'ai pu réparer mes erreurs et ainsi, apaiser ma conscience.

Ayant un peu plus de temps, je viendrai prochainement réécrire des messages sur ce blog. Vosu aurez noté, qu'il n'y a pas de "cent-vingt-neuvième message". Il était rédigé en brouillon et je ne l'ai jamais publié. Alors, peut être le publierai-je, bien que l'actualité ait depuis évoluée. Soit, je ne le publierai jamais le transformant ainsi en message fantôme.

Soit encore, il se peut que je publie ce cent-vingt-neuvième message dans une semaine, six mois voire un an, rompant ainsi toute logique arithmétique. Je suis parfois totalement imprévisible et folle !

jeudi 1 janvier 2009

Cent-trente-et-unième message !


Je vous présente mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année 2009. Puisse-t-elle vous apporter tout ce que vous espérez. Désolée pour cette carte de voeux un peu ridicule, mais en cherchant une illustration pour cet article, je me suis aperçue que trouver une carte de voeux pour 2009 était terriblement ardu.

Ceci étant dit, peut-être que si j'ai un peu de temps, je vous proposerai très prochainement une jolie carte de voeux totalement originale et personnalisée. Car je vous avoue que je déteste un peu faire comme tout le monde.