mardi 30 juin 2009

Cent-cinquante-et-unième message !


Demain c'est le premier juillet. L'été s'est définitivement installé. Jusqu'au tout dernier jour de juin, j'ai encore l'illusion d'être au printemps, une charmante saison. Mais demain, ce sera terminé. L'horrible saison sera là : l'été.

Paris est une ville charmante au printemps mais atroce en été. D'une part, les parisiens et surtout les parisiennes sont de plus en plus laids et mal attifés. Prenant un café en terrasse tout à l'heure, je les regardais passer devant moi : un vrai défilé de romanichels !

Des hommes aux aisselles moites ou vêtus de t-shirts assez laids, et des femmes en robes informes, les pieds rouges et gonflés chaussés de tongues de plastique, défilaient accablés de soleil. A croire que l'été avait chassé toute dignité ! Ma ville ressemblait à un camping médiocre à l'heure de l'apéritif.

Quant aux touristes, c'est le point d'orgue, parachevant de leur médiocrité, la laideur du tableau qui s'offre à mes pauvres yeux. C'est une horde de clochards anglo-saxons que je vois déambuler devant moi. Les cohortes de touristes, le chef orné de casquettes criardes et les pieds chaussés de Birbenstock passent en meutes, se dirigeant vers la Tour Eiffel.

Il y en a de grands et minces, les cheveux presque blancs à force d'être blonds, qui doivent être nordiques. D'autres, le poil blond-roux, plus massifs sont sans doute allemands. Entre les deux, le cheveux filasse et l'allure dégingandée, annoncent sans doute quelques sujets de Sa gracieuse Majesté. Juste derrière, une matrone mafflue rigolarde qui parle fort tient par la main une adorable jeune fille, et je me dis que ce sont sans doute une mère et sa fille venues d'outre-atlantique.

Même les troupeaux de zèbres Serengeti ont plus de noblesse. Je préférerais voir paître des gnous sur le Champs de Mars que de le voir livré à ces hordes crasseuses aux peaux blanchâtres et œdémateuses.Dans sa sagesse, la nature n'a pas commis de fautes de goût en créant les pelages des animaux.

Le mois de juillet est décidément une période charnière propice à tous les relâchements. Le parisien se sent en vacances et se relâche tandis que les touristes affluent déjà en nombre, souillant nos belles avenues de leur bovine errance.

Je ne les regardais plus. Perdue dans mes songes, je repensais à la fin du mois de novembre, aux trottoirs luisants de pluie auréolés de la lumière blafarde des réverbères que j'aime tant. Je ne sais pas si le froid rend plus intelligent mais il rend plus digne.

vendredi 12 juin 2009

Message numéro cent-cinquante !


Cent-cinquante ! Voici un joli chiffre rond. Toute personne sensée, prenant à coeur la rédaction de son blog en aurait profité pour aborder un sujet intéressant.

Je pense même que cela aurait pu être l'heure du bilan. Le moment idoine pour se pencher sur le passé et tenter d'entrevoir l'avenir. Ce message aurait me permettre de mettre au poins une stratégie prenant en compte mes erreurs et succès passés.

Las, je ne suis qu'une petite blonde limitée et je n'ai pas eu cette idée. J'aurais adoré être sérieuse, un peu à la manière d'une diplômée de l'école des sciences-politiques de la rue Saint guillaume.

Mais, Dieu m'en est témoin, je n'ai jamais eu et n'aurai jamais le niveau pour fréquenter ce sanctuaire. Alors, je fais ce que je peux. J'écris tout de même et j'espère que vous louerez mon entêtement et ma persévérance à défaut de saluer mon intelligence.

Les blogs permettent aussi à des gens comme moi de s'exprimer. C'est très bien puisqu'il n'existe plus de rubriques sentimentales dans les magazines féminins dans lesquelles j'aurais pu m'exprimer.

Alors que dire dans ce message cent-cinquante puisque d'ores et déjà vous savez que je n'y dirai rien d'intéressant. Tout simplement que je viens de rédiger les articles cent-quarante-et-un à cent-quarante-sept dont j'avais laissé les numéros vacants.

C'est ici.

mercredi 10 juin 2009

Cent-quarante-neuvième message !


Effectivement comme le dit Laure Allibert, je suis devenue un peu "libertarienne" et c'est une expérience riche d'enseignements. Je me sens plus "libre" que vraiment "libertarienne" en réalité. Mais j'accepte de bon coeur toutes les étiquettes que l'on voudra me coller. De toute manière, ne mesurant qu'un mètre cinquante-huit et étant plutôt menue, il ya peu de place pour en mettre !

J'ai ainsi appris des gens de gauche que les "libertariens" étaient en fait des fascistes qui s'ignoraient, les vrais anarchistes ne se recrutant qu'à gauche. C'est vrai que je ne suis pas très maligne mais il me semblait justement qu'être anarchiste, c'était n'être ni de droite ni de gauche. Sans doute aurai-je mal compris.

Puis les gens de droite que je fréquente plus souvent dans mon cher septième m'ont dit qu'ils étaient fous. Et très doctement, ainsi qu'on éduquerait une petite fille un peu limitée, on m'expliqua que tout cela était "bien mignon" mais qu'il "fallait voir la réalité en face". Est-ce parce que je suis petite et blonde que mes opinions pourtant réfléchies sont forcément "bien mignonnes" ? Parfois je me rêve masculine, grande et issue d'une grande école !

Puis vinrent ensuite les catholiques un peu traditonnalistes qui sont nombreux alentours. Pour ces derniers, c'était clair, j'étais dans l'erreur. J'aurais pu m'amuser à leur parler de l'union du sabre et du goupillon mais je n'ai rien dit. J'ai écouté patiamment. Ceux là me parlèrent d'acédie, un terme délicieusement désuet.

J'aurais pu vous faire un résumé mais autant copier/coller/résumer ce qu'en dit Wikipedia :

"Étymologiquement, ἀϰήδεια (prononcer « akêdéia ») signifie en Grec ancien : négligence, indifférence. L'acédie touche donc quelqu’un qui néglige de prendre soin de lui-même, et finit par se désintéresser de tout.

Ce concept s’est élargi au long des siècles en englobant des notions aussi différentes que celles de fatigue, paresse, ennui, accablement, aboulie, désintérêt, mélancolie, spleen romantique, désenchantement, dépression, crise morale.

Le vocabulaire religieux chrétien s’en est emparé pour nommer l’état de quelqu’un qui est en perte de foi, ou du moins ne la ressent plus, dont le doute l’emporte sur la croyance, et qui cesse de faire des efforts par l’étude et la connaissance de Dieu et les pratiques religieuses telles que la prière, l’adoration, les lectures saintes, la participation régulière aux offices et le service du prochain. Ce terme d’acédie figure même sur la liste des sept péchés capitaux, même si ces dernières décennies, on a affaibli le sens de l’acédie en la réduisant à la simple « paresse ».


Comme je connaissais ce terme mais j'ai été amusée qu'on puisse l'évoquer devant moi. Tandis que je pourrais quitter une table de jeux sans que l'on me demande rien, il m'est interdit de quitter le jeux politique sans encourir ce terrible jugement moral.

J'attends donc la suite. Peut-être qu'on finira par m'envoyer un prêtre exorciste ? Bon, je préfère cette solution que le goulag du bord opposé.

Il fait froid en Sibérie, je ne mettrais pas souvent mes sandales à talons. Je crois que cela me manquerait.

dimanche 7 juin 2009

Cent quarante-huitième message !


Me voici de retour ! Je n'ai pas oublié mon blog. J'ai une foule de messages, de petits billets, presque finis ou à peine ébauchés, que j'aurais du terminer afin de les publier. Je ne l'ai pas fait, d'autres occupations m'ayant retenue ailleurs. Il faudra d'ailleurs que je vous en parle !

Aujourd'hui, on m'a demandé une dizaine de fois si j'irais voter. Les semaines précédentes, on me demandait pour qui je voterais. Finalement, je me suis tenue à mon engagement et n'y suis pas allée. De plus, il pleuvait un peu. Ce n'était pas un jour pour sortir. J'aurais risqué d'abimer mes sandales.

Et puis, j'ai eu le temps de me cultiver. J'ai lu des auteurs jusque là inconnus pour moi. Des gens mis à l'index dont on m'avait dit pis que pendre. Des auteurs dont le nom seul, allume un regard de réprobation chez votre interlocuteur.

Au rythme où je vais, je serai bientôt une libertarienne achevée. C'est assez drôle, je ne pensais pas que cela m'arriverait. Fut un temps ou je me sentais concernée par les choses et les événements.

Aujourd'hui, tout me semble vain. Je regarde maintenant d'un œil atone l'agitation des politiques comme je regarderai l'agitation d'enfants turbulents dans un square.

C'est reposant.

samedi 6 juin 2009

Cent-quarante-et-unième message à cent-quarante-septième message !


J'ai décidé d'innover. J'avais laissé sept messages libres afin de combler toute cette période où je n'étais pas venue écrire sur mon blog.

J'avais plusieurs idées mais l'actualité les rend toutes caduques. J'annule donc ces ébauches d'articles que je n'ai plus envie de rédiger.

J'adore l'idée d'avoir écrit sept messages en un seul pour ne rien dire. Je suis certainement la seule blogueuse à avoir fait cela.

Je suis vraiment très fière de moi ! Et ce d'autant plus que je vais devoir écrire un cent-cinquantième message dans lequel je vous dirai de lire celui-ci.

Et comme je suis rusée comme une renarde, celui-ci sera antidaté mais pas l'autre ! Ma madrerie me remplit parfois d'effroi !

Peut-être faut-il qu'on m'exorcise comme je le disais dans l'article suivant que j'ai en fait écrit précédemment.