vendredi 17 juillet 2009

Encore un ! Le numéro 156 !


Décidément me voici en verve. De même que l'appétit vient en maneant, l'envie d'écrire arrive lorsqu'on écrit. Viendra le moment ou il va falloir m'arracher mon Mac Air des mains pour que je cesse d'écrire.

Oui, je vous l'apprends en passant, j'ai troqué mon ancien Mac Book contre un Mac Air. C'est un achat totalement inutile compte tenu de l'utilisationq ue j'en ai, mais je le trouvais trop joli. J'ai trouvé que lui et moi irions bien ensemble. Il faut dire que nous avons quelques points communs : la finesse, l'élégance et une finition remarquable. J'achète les ordinateurs comme j'achèterais une énième paire de sandales à talons : parce qu'il me va bien. Je resterai toujours un peu stupide.

Si je collectionne les sandales et les ordinateurs, en revanche je ne multiplie pas les amitiés. Sociable par nature, j'ai beaucoup de contacts et connais beaucoup de gens. J'ai toujours été étonnée par ces jeunes femmes qui parlent de leurs meilleures amies. Sans doute que ma discrétion et ma réserve m'ont protégée de cela.

Je n'ai qu'une véritable amie. Où que je sois, elle n'est jamais loin, pas plus que la lune ne l'est du soleil. Notre proximité est telle que certaines personnes ont pu douter à certains moments de mon hétérosexualité.

L'époque est telle que l'on ne peut plus voir deux hommes ou deux femmes ensemble sans s'imaginer quelque torve et moite histoire de coucherie.

Les plus intelligents pensent toujours à nous comme à deux jumelles qu'un lien secret et étonnant unirait, une sorte d'osmose. C'est une explication plus jolie qui n'explique rien, ce qui me convient tout à fait. De toute manière, je ne suis pas assez intelligente pour saisir la complexité du monde et je me suis habituée à simplement vivre et profiter des choses.

A propos de notre amitié, j'ai toujours songé à la phrase de Montaigne tentant d'expliquer dans les Essais l'amitié qui l'unissait à La Boétie :

Si on me presse de dire pourquoi je l'aimais, je sens que cela ne se peut exprimer qu'en répondant : "Parce que c'était lui, parce que c'était moi.". Certaines choses se vivent sans s'expliquer et restent un mystère. J'aime bien les mystères. Cela me permet de ne pas trop penser car le merveilleux s'éprouve et fait l'économie du raisonnement. Et puis, cela me permet de rester une bonne catholique.

Heureuses les simples en esprit car le royaume des cieux leur appartient.

Et voici le numéro 155 !

Bluewin, Villeret, Neuchatel, Suisse, vista, firefox 3


Parfois, je me surprends moi-même. Moi la princesse indolente, voici que je publie texte sur texte sur mon cher blog. On finirait presque par croire que je ne suis préoccupée que par mi-même. Et pire, que je nourris un tel amour pour ma petite personne que je tente d'imposer ma vie et mes états d'âme à d'éventuels lecteurs.

Et pourtant, il n'y a pas plus discrète ni réservée que moi. Par un coup du sort funeste, Dieu m'a faite blonde aux yeux bleus, sans quoi j'aurais été aussi anonyme qu'une petite souris. J'aime d'ailleurs l'anonymat et la discrétion. Et les rares fois où je m'impose, c'est toujours pour faire valoir mes idées plutôt que ma petite personne.

La discrétion et le respect de la vie privée sont d'ailleurs des qualités que je loue au plus haut point. Quand les gens se confient à moi, je ne leur pose pas de questions. Ils me disent ce qu'ils veulent. Les potins ne m'intéressent guère. J'ai toujours pensé que si les gens ne souhaitaient pas s'étendre c'est qu'ils avaient de bonnes raisons. Et puis, je suis assez intuitive et sensitive pour deviner ce que l'on ne me dit pas.

Moi-même je mène une vie retirée qui me mène dans quatre arrondissements parisiens dont je ne sors guère. Ma Thébaïde où je vis en ermite me convient. J'y amène qui je veux et j'en exclus qui je souhaite. Si j'aime les grandes villes c'est pour l'anonymat qu'elles procurent. Je vois toujours d'un mauvais œil des initiatives telles que la fête de voisins ou des expressions telles que "vie de quartier".

J'ai toujours déteste les gens qui cherchent à en savoir plus. Je les trouve absolument impolis et incommodant à l'extrême. Ils me font penser à ces concierges qui tentent de savoir d'où vient le courrier qu'on leur confie et ce que contiennent les paquets qu'on dépose dans leur loge. L'indiscrétion est vulgaire et témoigne d'un irrespect total pour autrui. Je vais chaque semaine chez le même coiffeur mais je crois bien que depuis dix ans que je fréquente cet endroit, on n'y connait rien de plus que mes prénoms et noms.

C'est un vice de petites gens qui ne savent pas se contenter de leur vie médiocre mais aiment à lorgner par les trous de serrure en espérant toujours surprendre quelque honteux secret. C'est parfois aussi une vilaine manie qui nait de l'ennui. Quelque chose que l'on retrouve chez les ménagères déprimées en mal d'occupations plus constructives.

Je crois pouvoir tout pardonner sauf l'indiscrétion. Mais je pense aussi que j'ai tellement bon fond que je finis toujours par pardonner. Je devrais être plus ferme mais je ne sais pas.

A trente-trois ans, je suis trop vieille pour changer. Mais j'ai tout de même réussi à faire un texte sur l'indiscrétion en restant discrète.

mercredi 15 juillet 2009

Vous avez demandé le message cent-cinquante-quatre !


Je déteste le quatorze juillet. Je n'aime pas que la populace vienne piétiner les pelouses du Champ de Mars. C'est une vraie nuisance et je ne comprends toujours pas que l'on puisse organiser cette "goinfrerie de croquants" dans cadre aussi prestigieux.

Et puis, je trouve scandaleux que l'on puisse célébrer depuis maintenant plus de deux-cents ans ce non événement historique. comment peut-on glorifier ainsi ce faux fait d'arme au cours duquel une horde avinée et en haillons a massacré six pauvres soldats qui composaient en tout et pour tout la garnison de la Bastille ?

Et tout cela pour quoi ? Pour avoir un président qui se comporte comme un roi, l'honneur en moins ? Cela n'a rien de sage !

Dès que j'ai entendu les premiers cris, je me suis claquemurée. A l'abri derrière la pierre de taille et mes lourd rideaux, je me suis endormie sereine.

J'aime assez jouer la princesse et le soir du quatorze juillet, je deviens la belle au bois dormant.

dimanche 12 juillet 2009

Cent-cinquante-troisième message !


Deux messages, deux jours de suite ! Vous n'étiez pas habitués à cela. J'aime me faire rare car tout ce qui est rare est cher.

Aujourd'hui, c'est mon anniversaire. Tandis que la plupart des femmes redoutent de vieillir, tel n'est pas mon cas. Je rentre donc dans ma trente-quatrième année sans problème particulier. Il faut dire que je possède un atout sérieux puisque trois fées se sont penchées sur mon berceau.

La première me dit que je possèderais un charme infini et que j'attirerais toujours les regard envieux des hommes et jaloux des femmes. Une deuxième m'expliqua que je resterais menue quoique je puisse manger et que les régimes ne feraient jamais partie de ma vie. Enfin, une troisième donnant un coup de sa baguette magique surenchérit en expliquant que je paraitrais toujours plusieurs années de moins que mon état civil que le recours à la chirurgie esthétique ne serait pas au programme.

En ce jour, je tenais à remercier ces bonnes fées dont les prédictions se sont avérées justes. Elles ont bien travaillé ! Certes j'aurais aimé être plus intelligente mais à défaut d'obtenir un jour un prix Nobel, je sais au moins être sage et me contenter de ce que la nature m'a donné.

Je n'oublie jamais que j'aurais pu être bête et laide !

samedi 11 juillet 2009

Cent cinquante-deuxième message !


On dit que le temps guérit tout et je le crois. On imagine que les souffrances ne cesseront jamais mais tout a une fin parce que le temps nous amène d'autres joies et d'autres épreuves. Je m'attendais à aborder ce onze juillet dans un état de tristesse indescriptible et puis, rien ! Enfin rien de terrible, rien d'insurmontable, rien que je ne puisse chasser par un effort de volonté.

Les visages et les souvenirs passés s'estompent. La douleur cède sa place à une douce nostalgie. Il ya un avant et un après. Il faut bien vivre et continuer. Je me rêve pétrie de sensibilité, abimée dans la contemplation de mes malheurs, abandonnée à la contemplation morose de mes belles années perdues et voici que je me révèle être une vraie guerrière.

Et puis, je déteste parler de moi. Peu importe les batailles perdues, l'important est de remporter la guerre.