mardi 17 novembre 2009

Cent-soixante-et-unième message !


Je n'ai strictement rien à dire. Vraiment rien ! Je suis désespérément vide. J'ai ouvert mon blog pour le regarder. J'ai immédiatement été atterrée. J'ai imaginé un nouveau lecteur débarquant chez moi. La photo qui s'affichait était celle du message précédent. Il s'agit d'une photo d'une violence et d'une laideur inouïes.

Il était hors de question que je puisse laisser une telle horreur pour accueillir les visiteurs sur mon blog. Cela n'aurait pas été correct. Je me faisais l'effet d'une piètre hôtesse. Un peu comme si je recevais des gens chez moi en laissant trainer un monceau d'ordures dans mon entrée !

Vite, faisons disparaitre ces horreurs. Que puis-je écrire ? Rien du tout puisque je n'étais pas venue pour cela. Il ne me reste donc qu'à publier une photo. Oui soit, mais laquelle choisir ? Une œuvre d'art ? C'eut été joli mais un peu mièvre. Je ne tiens pas à me caricaturer plus que de raison. On peut être une petite blonde passablement idiote sans pour autant se pâmer devant les mignardises d'un Fragonard.

Oui mais alors quoi ? Que mettre pour illustrer cet article ? Cédant devant ma paresse habituelle, j'ai opté pour une photographie consensuelle et devenue courante sur mon blog : une paire de chaussures.

Tenez, puisque vous êtes venus ici. Ne repartez pas sans avoir acquis une information capitale. Ne vous dites surtout pas que vous m'avez lue pour rien. Alors, sachez que j'ai passé quelques heures à compter mes paires de chaussures.

J'en possède trois-cent-soixante sept paires. Nantis de cette information capitale, vous pouvez maintenant vaquer à vos occupations.

lundi 16 novembre 2009

Cent-soixantième article !


On ose dire que le septième arrondissement est un quartier morne et triste qui ne serait peuplé que de rombières et de catholiques traditionalistes. La légende dit aussi qu'on y croiserait d'odieuses petites blondes hautaines et aisées.

Tout ceci n'est plus vrai ! Nous sommes aussi entrés dans la modernité. Ceux qui imaginaient que la présence de tant de ministères et d'ambassades nous mettaient à l'abri de la violence en seront pour leurs frais. Le Champ-de-Mars n'était déjà plus un havre de paix. C'est au tour de la place de l'École militaire de devenir un champ de bataille.

Tout le monde connait l'histoire aussi n'en parlerai-je pas. De toute manière, ce jour là j'étais absente de Paris. Je n'ai rien vu et n'ai pas eu à souffrir de ces débordements. Tout au plus ai-je eu à déplorer que ma terrasse préférée ait été quelque peu bousculée. Toutefois, les cafetiers gérant mieux leurs affaires que l'État les siennes, dès le lendemain tout était en place.

Je me demande juste ce qu'ont pu penser les galonnés qui auront regardé la scène d'émeute des fenêtres de l'École militaire ? Il n'est sans doute pas toujours facile d'être un héros.

Si j'admire l'énorme travail de modernisation de nos institutions mené par Napoléon Ier, je ne suis pas une grande admiratrice de l'Empereur. Il me semble qu'il lui aura toujours manqué une vraie légitimité. Toutefois, je ne puis que saluer le courage du jeune Bonaparte qui sut faire tonner le canon le 5 octobre 1795 face aux insurgés. A Barras qui lui demandait de remettre de l'ordre sans tarder, ce tout jeune général de 26 ans répliqua :

«Général, j'accepte. Mais je vous préviens que l'épée hors du fourreau, je ne l'y remettrai qu'après avoir rétabli l'ordre».

Pourquoi compare-t-on toujours notre président à Napoléon Bonaparte ?

mercredi 11 novembre 2009

Message cent-cinquante-neuf.


Cette fois-ci je serai sérieuse. Est-ce parce que je suis lorraine que la première guerre mondiale me fascine autant ? Ou alors serait-ce parce que très jeune, on m'avait déjà emmenée sur les champs de bataille ? Après 1930, le monde ne me passionne plus beaucoup. Alors en ce jour de commémoration, j'ai une pensée pour tous ceux qui sont tombés durant cette Grande guerre.

Verdun, le Chemin des dames, les Eparges, etc., aucun ne m'aura été épargné. Et je dois dire que par la suite, je ne m'en serai épargné aucun. Je ne possède pas un grand savoir sur le sujet. Je me suis contentée de lire les excellents romans de Pierre Miquel. Littérature historique à laquelle j'ai rajouté différents auteurs racontant leur guerre.

J'adore les cimetières militaires. J'y suis souvent allée. Et comme j'aime la littérature, je suis allée voir les tombes de certains de nos auteurs tombés au champ d'honneur. J'ai aimé faire ce petit pélerinage à Saint-Rémy-La-Calonne pour me recueillir sur la tombe d'Alain Fournier. Il faut dire que j'avais adoré Le grand Meaulnes.

J'ose rajouter qu'en érigeant une porte de Brandebourg gonflable rue Royale deux jours avant ce jour de deuil, le gouvernement a fait preuve de son habituel mauvais goût mais aussi d'une indicible cuistrerie.

mardi 10 novembre 2009

158 ...


Voici deux jours, je disais que je ne savais rien de l'actualité. Ce n'est pas tout à fait vrai. Je ne vis pas en recluse et les gens me parlent. Et parfois, je les entends parler entre eux. On ne peut être ermite en vivant dans Paris et en ayant une activité sociale.

J'ai donc un peu suivi les polémiques concernant messieurs Hortefeux, Polanksi et Mitterand. Cela m'a amusée à vrai dire. Pourtant, je n'attache pas beaucoup d'importance aux faits et gestes de ces personnages. Je trouve que les trois rendent hommage à ma croyance selon laquelle existerait une sorte de justice immanente.

Le premier est l'arroseur arrosé. Traquant partout le racisme, le voici qui se fait prendre la main dans le sac pour des propos que notre époque juge inacceptables. C'est vraiment trop drôle. Ses dénégations et ses piètres excuses étaient pathétiques. Je me demandais juste ce qu'il avait retiré de son expérience ?

Le second nous prouve que dans certains pays, le fait d'être connu et même reconnu ne suffit pas à vous faire échapper à la justice implacable. On pourra penser que juger des faits vieux de trente ans est inacceptables. Moi je n'ai pas d'avis sur cette question. Je souris juste en songeant à notre état qui d'un côté traque les pédophiles sur internet mais se récrie quand l'un d'eux est poursuivi. La société policière et policée touche enfin ses limites. Et la quadrature du cercle n'existe pas. Le système qui poursuit monsieur Dupont ne met plus à l'abri monsieur Polanski.

Le troisième est encore plus drôle. Le voici qui écrit complaisamment ses turpitudes quand il est auteur mais les dénie vigoureusement une fois sous les ors des ministères. Décidément les vrais auteurs passés, ceux qui sentaient le souffre, avaient plus d'honneur dans le déshonneur. Tout le monde n'est pas Sade ou Bataille.

Vous constaterez que mes réflexions ne vont pas très loin. Je n'exprime rien de vraiment original. Je m'extasie simplement face à la puissance de l'Internet. Je crois que secrètement, j'adore voir ces faux-puissants vaciller puis sombrer dans la fange ou le ridicule.

Serais-je une révolutionnaire ?

dimanche 8 novembre 2009

157 :(


Avez vous noté le titre surprenant de ce petit message ? Oui, il s'agit du "157", c'est à dire du cent-cinquante-septième message. Ce titre concis ne surprendra pas mes lecteurs survivants. Ceux qui ont espéré depuis juillet que je vienne écrire sur mon cher blog sont habitués à cette morne numérotation.

Mais cette fois-ci, j'ai fait suivre ce titre de ce que l'on nomme un "smiley". C'est à dire un petit symbole sensé décrire mon état d'esprit. Les deux points sont les yeux tandis que la parenthèse figure la bouche. Ce smiley ":(" signifie que je suis triste. Rassurez-vous, ce n'est pas tout à fait vrai. Je ne suis pas triste réellement. Je me sens juste coupable d'avoir abandonné mon blog durant ces longs mois.

L'été est passé si vite. Non que j'adore cette saison et qu'il suffit que le soleil resplendisse pour que j'oublie tout. L'an dernier à la même époque, je vous expliquais que j'adorais la fin de l'automne. Si la fin du mois de septembre et tout le mois d'octobre m'ennuient, novembre m'enchante avec sa pluie fine et le froid qui revient. Mais je crois vous avoir déjà parlé des longues avenues vides dont les trottoirs luisants de pluie renvoient la clarté blafarde des réverbères. Les rues vides et tristes me plaisent. Les terrasses presque désertées où je peux lire en fumant m'enchantent. J'ai la chance de ne pas être frileuse.

Enfin, me voici revenue sur mon blog que je n'ai pas oublié. Qu'écrire, que dire ici ? Pour le moment rien ou plutôt tellement de choses que je ne sais comment commencer. L'actualité fut féconde et moi si retirée du monde, que je n'ai saisi que par bribes ce qui se passait dans le monde.

Finalement, je ne sais rien sur rien alors pourquoi vous en parlerai-je ? Et puis, je crois être trop stupide pour que mes pâles lumières soient d'un intérêt quelconque pour vous offrir une meilleure compréhension du monde.

Je suis juste passée écrire et vous dire que dans ma thébaïde tout va bien.