mercredi 10 février 2010

Cent-soixante-huitième message ...


Comme le temps passe. Dans trente deux messages, voici que j'en aurai écrit deux cents ! Deux cents messages pour ne rien dire ou presque, c'est une gageure. Quand je vois le nombre de personnes qui pensent que leur avis intéresse les autres, je suis ravie d'avoir pris un chemin de traverse consistant à écrire pour ne rien dire.

Lorsque j'étais jeune j'avais vu par le plus grand des hasards le film "Madame de" inspiré du roman éponyme de Louise de Vilmorin et j'avais été transportée par la légèreté et l'élégance du propos bien que le sujet soit des plus sérieux.

J'avais saisi qu'une créature aussi légère et écervelée que moi pouvait aussi avoir son mot à dire pour ne rien dire. Que ma légèreté, mon charme et ma nature affable me serviraient de passeport pour réussir dans le monde.

Las, je n'ai jamais eu le moindre talent littéraire. Dieu merci, lui qui vient en aide et protège aussi les petites blondes comme moi, m'envoya l'Internet à mon secours.

C'est ainsi qu'à défaut d'être Madame de, je puis aujourd'hui être Mademoiselle de, et me régaler de mes babillages sur mon cher blog.

Encore trente-huit messages pour ne surtout rien dire et je rédigerai le deux-centième. Dieu que tout cela m'enchante.

vendredi 5 février 2010

Cent-soixante-septième message !


Tout à l'heure, j'ai regardé les informations nationales à la télévision. A midi, étant arrivée en avance à un rendez vous, j'ai lu un quotidien. Quel effroi. Moi qui me targue de me tenir à l'abri du monde dans mon monde paisible, j'ai pris un shoot de réalité.

Je vous avoue que les nouvelles du monde m'indiffèrent un peu. Non que je sois inhumaine mais plutôt que je sache bien que par le monde, comme chez nous, on meurt tragiquement, on est malade et la nature fait parfois de gros caprices.

Ce sont les nouvelles de France qui m'ont affligée. Je ne méconnais pas notre situation puisque je travaille. Toutefois la technique que j'emploie au travers de ma profession, me permet-elle d'interposer un filtre entre moi et cette odieuse réalité. Je fais ce que je peux. Je remplis mon "obligation de moyens" comme diraient nos amis juristes puis le sentiment du devoir accompli, je cours m'enfermer dans ma thébaïde.

Là, j'ai eu l'impression de prendre une gifle en plein visage. Ce qui m'est odieux puisque j'ai un très joli visage que je ne souhaite pas abimer et que je déteste être malmenée. Je lisais les articles économiques, politiques et sociétaux et je sentais une vague sombre m'envahir. Eussè-je été une de ces hystériques chères aux romanciers du XIXème siècle, que je me serais levée, les poings fermés contre ma jolie bouche pour m'écrier : Quoi donc ? Le monde est-il aussi dur que cela ?"

Une pensée m'est venue et s'est imposée de toute sa force : la France est un pays damné, la France ne s'en sortira pas. Parfois je deviens mystique. Il parait d'ailleurs que la plupart des voyantes sont nées comme moi sous le signe du cancer !