dimanche 27 juin 2010

184 !


La fin du mois de juin est déjà là. Osons nous exprimer comme une princesse précieuse ! Dans ce cas j'affirmerai que le léger et délicat printemps vient de céder sa place à un vulgaire été. Que la brise légère ne sera qu'un souvenir.

Je n'aime pas trop l'été. Je trouve cette saison vulgaire. Surtout à Paris où l'élégance n'existe plus. Je me demande toujours ce que pensent les touristes lorsqu'ils débarquent en France. Eux que l'on a gavé de chic parisien, quelle peut-être leur réaction ?

Je crois que je déteste la mode tout en la suivant. Je suis parfois allée traîner sur des sites dédiés à la mode. A de rares exceptions près, je n'y ai vu que d'affreuses gourgandines se pâmant pour ce que le mercanti offre de plus vulgaire. Mon Dieu que c'est laid !

Sans doute faudrait-il pour comprendre ce phénomène se livrer à une analyse sociologique de notre pays. L'aristocratie a changé. Et lorsque les divines princesses sont remplacées par d'odieuses filles du peuple n'ayant que de l'argent pour tout viatique, rien ne peut aller. La tongue remplace la délicate sandale à brides et le vernis écaillé ne rebute plus ! Le XXIème siècle sera celui de la souillon triomphante ou ne sera pas.

Je préférerais toujours l'élégance de Grace à la vulgarité de Carla. La première fut une fille de bonne famille devenue princesse tandis que la seconde me semble être un comtesse devenue fille du peuple. Se rêver princesse vaudra donc toujours mieux que des origines certifiées. L'aristocratie est plus dans la tête que dans le sang.

Rêvons-donc ! Je ferme la parenthèse et redeviens une femme normale. La princesse au petit pois vous dit à bientôt !

En outre avant de clore ce billet, j'oserais suggérer à notre état perpétuellement en faillite de mettre une taxe sur les tongues !

lundi 14 juin 2010

Cent-quatre-vingt-troisième article.


Ce n'est pas très confraternel de le dire, mais je déteste l'arrogance de certains médecins. Vous l'aurez deviné au ton de ce blog insignifiant, il n'y a pas plus douce et adorable que moi. En vieux français : jamais oncques ne vit plus doulce qu'icelle se faisant nosmer Anna.

Une amie souffre de spondylarthrite ankylosante. Allons sur wikipédia et recopions servilement :

La spondylarthrite ankylosante, aussi connue sous le nom de morbus Bechterew, est une spondylarthropatie (maladie inflammatoire de la colonne vertébrale) atteignant surtout le bassinet la colonne vertébrale et provoquant d'intenses douleurs au repos.

Je déteste savoir qu'elle se réveille en pleine nuit percluse de douleurs que je ne puisse apaiser. Dans mes rêves les plus fous, lorsque ma raison cède sous mes traits hystériques, j'aime à songer que je pourrais prendre une part de sa douleur sur moi. Je deviens alors christique. Je m'imagine crucifiée souffrant pour autrui.

Quelles drôles de pensées non ? Tout ceci m'amène à songer que même la plus solide formation scientifique n'y pourra rien. La religion dans ses aspects les plus mystiques et doloristes est une affaire de femme. Fière et altière comme je le suis, je pourrais lutter aisément contre ces pensées. Et pourtant, je ne doute pas un instant qu'à un âge avancé je finirai en grenouille de bénitier. On me verra, petite, menue et de noir vêtue me glisser dans l'église la plus proche de chez moi.

Est-ce un destin commun à toutes les femmes que de se faire rattraper par ses hormones ? L'histoire de Liane de Pougy m'a toujours fascinée. Demi-mondaine et lesbienne patentée, elle mourut âgée de quatre-vingt-deux ans après avoir passé la fin de sa vie dans les ordres.

Tout n'est pas perdu pour moi ! Commençant ma nouvelle vie monastique, j'offre une pensée sincère à ceux qui souffrent.

mardi 1 juin 2010

Article 182.


Je vais renouer avec mes premières amours. Je parlerai pour ne rien dire. Si je vous dis que j'adore le mois de juin parce qu'il fait doux, qu'en pensez vous ? Et si je vous dis en plus, que j'adore que les jours soient longs ? Peut-être me risquerais-je à parler du soleil caressant ? Et flâner à une terrasse de café en regardant les gens passer, que diriez vous de cette licence poétique ? Toujours rien.

C'est normal, il n'y a rien à dire. Le mois de juin est le plus beau mois de l'année avec celui de janvier. J'adore les solstices. Serait-ce du à mon ascendance franque ? Ressentirais-je la magie millénaire de Wotan le grand dieu gris déchu dans mon sang ?

J'ai toujours adoré la mythologie. J'ai été ravie le jour où j'ai vu que mon prénom pouvait être assimilé à celui de la déesse celte Ana que l'on orthographie aussi Dana. J'aime assez imaginer qu'une autre Anna, lui eut-il manqué un n à son patronyme, ait pu être une déesse aussi importante pour les irlandais.

J'aime aussi songer que non loin de Killarney, dans la verte Erin, on puisse observer deux jolies collines rondes. Ces collines surnommées "les seins d'Ana", "dé chich Anann" en gaélique, montrent l'attachement que ces buveurs de Guiness portent encore à leurs divinités païennes.

J'aime avoir un prénom de déesse. Et j'aime le printemps.