vendredi 30 juillet 2010

189ème article !


Aucune nouvelles depuis la date fatidique. Je me traine toujours. A vrai dire, je crois que je suis toujours par terre sur le ring, terrassée. Je me souviendrai toujours de ce petit mot. En substance, il s'agissait de m'écrire qu'elle n'avait pas le temps de m'écrire mais qu'elle pensait à moi.

J'ai imaginé que j'étais toujours sur le ring, assommée de douleur et qu'elle s'est approchée de moi. Doucement de son tout petit pied joli, elle m'a donné un petit coup pour savoir si j'étais encore en vie. J'ai ouvert les yeux.

Puis sans trop se pencher parce qu'elle était pressée, elle m'a dit qu'elle pensait encore à moi et qu'elle comprenait le mal qu'elle m'avait fait. Mais comme l'amour n'attend pas, elle est vite partie prendre son train. Rassurée que j'aie encore des réflexes vitaux, elle a du se dire que je m'en relèverais. un clou chasse l'autre et le bonheur futur vaut bien le sacrifice du passé.

La salle est vide, les spectateurs sont partis. Je suis toujours par terre. Si j'ouvre les yeux, je vois le plafond et les lumières éteintes. Je suis anéantie. Du moins j'adorerais le croire. Je suis bien trop forte pour mourir mais aussi bien trop sensible pour vivre bien.

J'en viens à envier les faibles qui se suicident. Ce ne sera jamais mon cas bien entendu. The show must go on ! Je me relève, je me rajuste et je sors par la petite porte. Dehors c'est le plein été mais j'ai froid.

Je suis plus humaine que je ne le croyais. Une bonne claque dans mon orgueil. Dieu veille-t-il sur moi en m'envoyant cette épreuve ou me punit-il ?

lundi 26 juillet 2010

188 :(


La question est intéressante et a été mainte fois débattue. Lorsque l'on a un doute, faut-il faire en sorte de toute faire pour savoir, quitte à recevoir une mauvaise nouvelle. Ou alors, faut-il endormir sa méfiance quitte à recevoir une mauvaise nouvelle plus tard ?

Moi, j'aime bien savoir. J'ai souvent imaginé ceci en termes de diagnostic fatal. J'ai toujours songé que quitte à devoir affronter quelque chose d'inéluctable, je préfèrerais qu'on me l'eut dit plutôt que caché. J'ai toujours estimé que je serais assez forte pour affronter l'adversité. La lecture des stoïciens m'avait rendue plus forte. Persuadée que je ne voudrais que ce qui arrive, l'adversité ne m'a jamais fait peur.

C'est ainsi que n'en pouvant plus de l'attente, j'ai percé l'abcès comme le dit cette affreuse expression si vilainement imagée. J'aurais du me protéger plus parce que l'ayant percé, j'ai été éclaboussé de pus et de sanie ! Mais j'ai été fixée, on m'avait tout simplement remplacée. On me remisait au magasin des souvenirs. Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, je me suis répandue en compliments feints autant que vains. J'étais heureuse de cette rencontre. Mon cœur était en liesse. L'amour sonnait enfin à sa porte et tout cela me transportait d'allégresse.


En réalité, je suis terrassée de chagrin et préfèrerais mourir que de l'avoir perdue. Je reste de marbre bien sur. Marbre sur lequel je peins une fresque en trompe l'œil faite autant de prise de recul, de saine compréhension que de joie feinte. Je m'aperçois que de la théorie à la pratique, un long chemin me reste à parcourir.

Si l'épicurisme ne m'a jamais posé de problème, il me reste des progrès à accomplir en stoïcisme. Je vais réviser mes classiques. J'attends juste de pouvoir me relever. L'arbitre m'a comptée jusqu'à dix et je ne bouge toujours pas.

Je note que l'idée de la mort me fait poins peur que d'envisager d'avoir perdu l'être aimé. Serais-je romantique ou simplement idiote ? Ce 24 juillet, on m'a arraché le cœur et sans anesthésie cela fait mal.

samedi 24 juillet 2010

Article numéro cent-quatre-vingt-sept !


Je suis quelqu'un de très indépendant. Je suis à la fois sociable mais la solitude ne m'ennuie jamais. Je suis ceci et cela, quelque chose et son contraire, je suis tout ! Parfois je m'esbaudis moi-même de ma si riche personnalité.

Ceci dit vivant en célibataire, je suis bien la seule à me trouver spirituelle et adorable. Quoiqu'à la vérité ce ne soit pas vrai. Je reproche juste qu'on me trouve simplement spirituelle et adorable sans songer combien je le suis. On me sous-estime gravement.

Généralement on me juge froide, hautaine et inaccessible. L'image est jolie si l'on pense que je pourrais être une sorte de forteresse imprenable. Me laissant emporter par mon imagination, je sont à moi comme une citadelle dont la silhouette se découperait dans le couchant. Dans les faits, je suis très douce, très tendre et extrêmement sensible.

J'ai vu mes amies se marier les unes après les autres et je suis restée seule. Le pire est que cela ne m'ennuie pas plus que cela. Leur vie de couple ne m'a jamais inspirée bien au contraire. Et puis, aucun mâle suffisamment intelligent n'a jamais réussi à me convaincre d'abandonner ma vie de dilettante.

Je ne suis même pas lesbienne et pourtant la seule personne qui ait trouvé grâce à mes yeux est une femme. La vie réserve plein de surprises n'est-ce pas ? Je n'ai aucune nouvelle d'elle et je me sens abandonnée. C'est stupide de se dire que Larmartine avait raison : un seul être vous manque et tout est dépeuplé.

Je me croyais plus forte que je ne le suis.

lundi 12 juillet 2010

Article 186 :(


Le 12 juillet, c'est mon anniversaire. Pas de nouvelles, bonne nouvelles dit-on. Je suis trop intuitive pour me contenter de ce proverbe imbécile. Les anniversaires me laissent généralement de marbre. Sans doute parce que j'ai encore la chance de paraître plus jeune que mon âge. Alors les années peuvent bien passer si elles ne m'abiment pas. Mais cette années, c'est différent.

Quelque chose me pousse à écrire : reviens vers moi, je suis infiniment triste. J'en viens même à afficher des images idiotes sur ce blog comme une adolescente de banlieue sur son skyblog.

Restons ferme et confiante dans l'avenir.

vendredi 2 juillet 2010

Et voici le numéro 185 !


On nous ennuie avec cette affaire Woerth. C'est terrible de n'entendre parler que de cela. Même moi, petite blonde stupide n'entendant rien aux affaires du monde, je suis au courant de toutes les péripéties des protagonistes.

Il me semble gentil ce brave Eric. Je suis terriblement intuitive et je ne le crois coupable de rien. Cet homme doit être un type un peu mou, un sensible qui se fait mener par le bout du nez. Celui que l'on nomme le "dindon de la farce" !

En revanche sa femme est atrocement vulgaire. L'ayant vue chapeautée pour assister à je ne sais plus quelle manifestation, je me suis dit qu'elle avait tout d'une petite bonne qui aurait volé les affaires de sa maitresse. Et disant cela, je ne veux pas me montrer dure ou insensible. Le chapeau est difficile à porter. Et je crois dur comme fer que selon son rang, il faut accepter ses limites. La grande capeline sur un visage un peu veule, cela n'est pas admissible. Aurait-on imaginé la Thénardier se fournir chez Philippe Model ?

Quant à Madame Bettancourt, je ne puis que la plaindre sincèrement. Comme l'on dit, de nos jours il est difficile de trouver du bon personnel. Et j'ai été peinée de savoir que son maître d'hôtel osait écouter aux portes. Quoiqu'à la vérité, ce genre de choses est un grand classique. On sait que la domesticité adore espionner les maîtres.

Comme la France est un pays ennuyeux. Fut un temps où l'on aurait donné une lettre de cachet à des deux affreux pour qu'ils soient jetés sur la paille humide d'un cachot et privés de tous leurs biens et où le maître d'hôtel indélicat aurait été bastonné.

Ces histoires n'auraient jamais dépassé la une d'une gazette de province. Paris est devenue une ville de province où les turpitudes médiocres de ces gens de rien passionnent.

Je m'ennuie !