lundi 25 janvier 2010

Cent-soixante-septième message !


Il fait froid et les gens se plaignent ai-je lu dans un quotidien qui trainait. Je l'entends aussi souvent de la bouche même de ces mêmes idiots qui redoutent le réchauffement climatique. J'ai de la chance de ne jamais souffrir du froid. J'ai beau être petite et menue, ce que d'aucuns appelleraient une "crevette", je n'ai pas peur du froid. Puisque la mode est à l'ethnicisme exacerbé, je dois confesser que je possède des origines franques.

Que la température tombe, la neige advienne et que chute la neige, et cela me ravit. Couche-tard par nature, j'ai été ravie de voir la neige tomber nuitamment. Contempler ces doux et légers flocons virevolter dans la nuit tout juste nimbée de la lumière des réverbères était un enchantement. Je me suis prise à rester près d'une heure, rêveuse et pensive à ma fenêtre.

Le soleil, la chaleur et la végétation tropicales sont à mon sens des choses survalorisées. J'ai toujours une sorte de pitié pour ces banlieusards qui s'évertuent à faire pousser qui un bananier ridicule, qui un palmier grotesque dans leurs jardins.

Rien ne vaudra jamais Paris sous une fine pellicule neigeuse. Le matin, quand les habitants hébétés contemplent la surprise que la nature leur a faite dans la nuit, que les transports en commun hoquètent de surprise, moi je marche, le bruit de mes talons amortis par ce doux tapis blanc.

Cette année, c'est vraiment agréable d'être franque. A l'endroit d'où je viens, on ne joue pas de blues, on ne sort pas le soir "à la fraiche" pour jouer aux cartes, mais on sait apprécier une promenade dans le froid sec et on ne redoute pas la nature.

jeudi 21 janvier 2010

Cent-soixante-sixième message !


Si je ne pense pas à lui, qui y pensera. Je n'ai jamais été une vraie monarchiste. Les "roycos" m'ennuient généralement. Arc-boutés dans un passéisme doloriste, ils m'ennuient. Ils n'ont jamais rien compris à l'aristocratie. Tandis qu'ils préfèrent celle du dix-huitième siècle qui se pavanait en frou-frous et dentelles, je garde ma tendresse pour celle des origines.

Plus qu'un petit marquis, je préférerais toujours le courage farouche du guerrier analphabète ayant réussi à s'élever au dessus de la mêlée par son adresse à la masse d'arme ou à la flamberge. Je louerai toujours plus le courage viril que l'adresse politique et les intrigues de couloirs.

Voilà pourquoi, je n'honorerai de ma présence aucun groupuscule royaliste. Voici pourquoi, aujourd'hui 21 janvier, jour funeste entre tous, je pense à notre bienaimé roi Louis le seizième.

Puisse son âme reposer en paix. Puissiez-vous lire ce document.

mardi 12 janvier 2010

Cent-soixante-cinquième message !


La seconde chose qui me soit arrivée est encore plus étonnante ! Imaginez-vous qu'un godelureau s'est mis en tête que je pourrais avoir des velléités politiques. Le pauvre, guère psychologue pour deux sous, aura sans doute imaginé que j'avais des sentiments républicains et démocrates. Aussi s'était-il mis en tête de me convaincre de figurer sur la liste d'un parti pour les élections régionales.

Les arguments qu'il me fit valoir étaient d'une rare médiocrité. C'est ainsi qu'il tenta tout d'abord de m'intéresser à l'avenir de l'Ile de France. Sachant que je quitte rarement les premier, cinquième, sixième et septième arrondissements, il aurait pu aussi bien me parler d'Afrique ou du Tibet. Il m'entretint ensuite des transports publics que je prends rarement. Je ne voudrais pas passer pour une atroce parvenue mais l'étoile qui trône sur le bout de mon capot m'a suffisamment coûté cher pour que je me dispense d'utiliser les moyens de la RATP. J'ai de justesse échappé au coût de la baguette de pain mais je crois savoir que la région ne s'en occupe pas.

Puis vint enfin le cœur du problème puisqu'il m'expliqua que ma condition de femme l'intéressait. Il est vrai que depuis ces lois stupides portant sur la parité, les mâles avides de conquêtes électorales sont à la chasse d'éléments féminins. C'est vraiment tout ce que je déteste.

Car si je n'ai aucune haine pour mon propre sexe, j'avoue me montrer généralement assez masculine dans mes réactions. Je ne pense pas que mon avenir ait nécessité l'intervention du législateur. Je me suis toujours mieux entendue avec les hommes et je crois que ce pseudo féministe consistant à m'enfermer dans ma condition de femme, avec pour corollaire une forme de discrimination positive, est la pire insulte qu'on puisse me faire.

Il va sans dire, que je n'ai pas donné suite aux propositions de l'importun. Bien que francilienne par mon lieux de résidence, je reste Lorraine de cœur. Enfin ayant décidé de ne plus jamais voter, je n'allais pas jouer la comédie des élections.

lundi 11 janvier 2010

Cent-soixante-quatrième message !


Voici quelques temps que je n'étais pas venue. Mais il m'est arrivé de drôles de choses, aussi fallait-il que je vous les raconte.

Tout d'abord, tandis que je prenais un café sur la terrasse chauffée de ma brasserie favorite, un homme m'a souri. Et lorsque je parle de sourire, je vous parle du sourire carnassier de l'homme qui a jeté son dévolu sur vous et non d'un sourire timide ou de simple convenance. J'ai clairement vu dans son regard que je lui plaisais. L'espace d'un moment, mon système limbique a saisi le message envoyé par un mâle de l'espèce : il me voulait moi.

Jusque là, rien de vraiment intéressant vous en conviendrez. Je suis suffisamment jolie pour que ce genre de choses m'arrivent souvent ou du moins me soient arrivé suffisamment souvent pour ne pas m'en étonner. Tandis qu'au Louvre, on se précipite vers le sourire énigmatique de la Joconde, dans le septième arrondissement, on se presse pour admirer mon sourire étincelant.

Mon étonnement vient du fait que l'homme en question était un cycliste. Rassurez-vous, il s'agissait d'un cycliste dument cravaté et costumé et non d'un ersatz de coureur du Tour de France. J'ai toutefois été ébahie par tant d'outrecuidance.

Moi que mes rêves de princesse me portent à espérer quelque galant au volant d'une Delahaye vrombissante et luisante de chromes, voici que je n'intéresse plus qu'un cycliste. Triste époque.

Je n'ai daigné ni le regarder ni même lui rendre son sourire. Pour qui se prenait-il ? J'appartiens à une autre époque. Ni smartphone dernier cri, ni cycle ultraléger ne feront jamais battre mon cœur.

vendredi 1 janvier 2010

Cent-soixante-troisième message !


Oui, comptez bien, je ne me suis pas trompée c'est bien le message numéro cent soixante trois. C'est un message sibyllin dans lequel je me bornerai à vous présenter mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année 2010. Ne sachant quelle illustration choisir, je n'en mettrai pas.

Et puis si, je vais en mettre une. En cherchant sur Google, j'ai trouvé cette magnifique carte de vœux aussi traditionnelle que kitsh. Elle ressemble en tous points à celles que j'achète à l'association des paralysés de France ou l'Unicef pour adresser mes vœux.

La nouvelle année venue, j'aime assez me montrer "solidaire" en fuyant le petit commerçant cupide au profit d'une association à but non lucratif.