samedi 22 mai 2010

Article numéro cent-quatre-vingt un.


Toutes les semaines je vais chez le coiffeur. J'en profite aussi pour me faire faire les ongles. Aujourd'hui, il fait vraiment très beau. Je suis satisfaite et non. Le soleil est agréable. On peut ressortir ses tenues légères. Tout semble léger. Et si je n'osais utiliser des poncifs, je dirais que la vie prend un air de vacances.

Toutefois, c'est en cette saison que je perds ma singularité. Moi j'aime la pluie et la fin de l'automne quand tout semble triste et terne. J'aime les trottoirs luisants de pluie. J'adore quand les gouttes se dessinent parallèles dans l'éclat blafard d'un réverbère.

Et puis le soleil est dangereux pour la peau. On ne compte plus les mélanomes apparus ces dernières années. Moi j'aime ma peau blanche et diaphane. Et si je m'accepte légèrement halée, je n'ai jamais trouvé qu'un bronzage appuyé donnait bonne mine. Rien de pire qu'une blonde possédant une peau marron tannée par le soleil.

En d'autres époques, tout cela était l'apanage des gens travaillant la terre. Soumis aux éléments, leur peau bronzait et vieillissait avant l'âge. On croisait ainsi des femmes encore jeunes devenues vieilles. Seuls leurs yeux trahissaient encore un nombre d'années de vie pas si élevé.

Les demoiselles de la bonne société avaient l'habitude de se promener sous des ombrelles. Je perpétue la tradition bien que je n'aie pas d'ombrelle. Les parasols et l'ombre des arbres sont mes amis du moment.

Le soleil est de sortie et je joue ma princesse. Je rivalise avec l'astre du jour. Il ne m'aura pas.

vendredi 21 mai 2010

180 !

Oui pour annoncer cet article j'utiliserai un nombre en chiffres et non en lettres. Tout cela pour vous dire que Wikio me dit que mon blog est classé 28217 ème. La photo n'a évidemment rien à voir avec cette nouvelle fracassante. Je l'ai juste trouvée amusante.

Les sandales sont classiques mais ce qui m'a plu, c'est la jupe que porte cette femme. On la croirait toute droit sortie d'une boutique Rodier ou Marcelle Griffon. Que sont ces marques devenues ?

Fut un temps ou la femme mariée et devenue mère prenait conscience du changement de son statut. Certes elle se voulait encore élégante mais comprenait que sa séduction devait s'assagir. En ces temps anciens, seule une femme de mauvaise vie aurait continué à s'habiller comme une "jeunette".

Le marketing soucieux de répondre à cette demande de respectabilité offrait alors à ces femmes des vêtements adaptés et plus classiques. Puis, la mode de la jeunesse éternelle balaya ce savoir-vivre et envoya a bienséance voir ailleurs si elle y était.

On expliqua alors que certains vêtements faisaient "dame". C'était l'ultime pied de nez aux convenances. Les mères voulurent ressembler à leurs filles. On vit fleurir sur les murs parisiens l'odieuse campagne de presse d'une marque de prêt à porter. On y présentait la mère et la fille vêtues de manière quasi identiques de vêtements de coton. On imagina qu'en voulant autant se ressembler, elles devenaient les meilleures amies de la terre. Et j'assistai impavide à un défilé de vieilles coquettes ridiculement accoutrées de chiffons et autres fripes.

Un jour viendra où j'aurai l'âge de porter du Rodier. Je voudrai me souvenir que lorsque j'étais adolescente je trouvais parfois les mères de mes amies bien plus jolies qu'elles.

mardi 18 mai 2010

Cent-soixante-dix septième message et suivants !


Je publie cet article pour ne rien dire. Ayant pris l'habitude de numéroter mes billets, j'en avais assez d'écrire cent-soixante-dix et ainsi de suite. Sachez donc que ce billet vaudra trois billets ce qui me permettra d'intituler le prochain "cent-quatre-vingtième article". C'est plus facile à écrire. Et je crois être la première à publier un message qui vaille pour trois. Je crois aussi innover en faisant trois articles en un pour ne rien dire du tout.

Je m'en veux. Je sais que certains seront venus me lire. Faire tant d'efforts pour un message aussi peu digne d'intérêt est frustrant. Que pourrais-je vous pour que vous ne soyez pas venus pour rien ?

Je n'en sais fichtrement rien. Ma vie s'écoule plate et monotone comme la Meurthe. Puisque je vous parle de la Meurthe, la rivière qui arrose Nancy (mais de loin), autant parler de la Lorraine. Tout le monde sait que la Lorraine est un duché.

C'est faux. On ne devrait jamais écrire Duché de Lorraine mais Duchés de Lorraine. Parce que telle qu'elle existe actuellement, la Lorraine est constituée de deux duchés : le duché de Lorraine éponyme et le duché de Bar.

A l'origine la Lorraine était composé de trois duchés mais le duché du Luxembourg forme aujourd'hui un pays indépendant. Voilà, je retombe sur mes jolis pieds. Trois articles en un, trois duchés en une région. Je savais que ma démarche avait un sens.

Un autre jour, que je n'aurai rien d'autre à dire, je vous parlerai de a principauté de Salm que personne ne connait. Ceux qui sauront ce que représente l'illustration de l'article gagnent un baiser virtuel sur le bout de leur nez.

Cent-soixante-seizième message :)


Je lisais des blogs et j'ai vu que certains étaient "linkés". Manifestement le "linkage" consiste à associer un rédacteur de blog à une chaîne traitant d'un sujet donné. Bref, quand vous êtes linké, on vous adresse un lien dans lequel on vous demande votre avis !

Hélas pour moi, personne ne m'a jamais linkée. Est-ce du au fait que je me fais trop rare ici ? Ou simplement serait-ce du à l'idée que se font les gens en lisant mes babils ?

Pourtant, j'avoue que j'aurais adoré être linkée. J'aurais aimé me dire que je compte. J'aurais aimé qu'une âme charitable se dise que l'on peut me donner la parole. Je voudrais que l'on me demande mon avis ! Peu importe le sujet ! Politique, société, cuisine, j'ai juste envie de m'exprimer moi aussi. De me dire que dans la communauté des blogueurs, les petites blondes stupides ont aussi un rôle à jouer. Puisque "link" signifie "lien", je crois que moi aussi j'ai envie d'être liée.

De grâce, linkez-moi, liez-moi, attachez-moi, enchainez-moi !

dimanche 16 mai 2010

Cent-soixante-quinzième message !


Parce que je suis petite, menue, très blanche de peau et blonde de surcroit, on me voudrait fragile et presque chlorotique. Je ne le suis pas. Je suis au contraire quelqu'un de résistant. Je dors très peu. Après quatre ou cinq heures passées dans les bras de Morphée, je m'éveille fraîche et dispose. En revanche, s'il est un lieu que j'adore, c'est bien ma chambre et mon lit. Qu'il s'agisse de lire, ou même de vous écrire ce misérable billet, c'est affalée sur mes oreillers que je me sens le mieux. Je n'utilise pratiquement pas le salon de mon appartement si ce n'est pour recevoir. A peine entrée chez moi, je me déchausse, je me prépare un café sur ma magnifique Nespresso et je cours m'étendre sur mon lit.

Mais, arrêtons là, je ne voudrais pas que vous ayez une mauvaise image de moi. Je sais trop ce que l'idée d'une fille passant sa vie dans son lit peut éveiller chez les personnes mal intentionnées. Je parlais de ma résistance physique que contredit mon apparence fragile.

Vous aurez noté que je suis souvent pieds nus. Parfois on me demande si je n'ai pas froid. Et non, je ne suis pas frileuse non plus. Je ne suis jamais malade. Je suis décidément robuste. Parfois des gens qui pensent qu'on devrait avoir les qualités et les défauts que son apparence laissent imaginer sont déçus.

On voudrait me traiter en poupée. On voudrait faire de moi une Barbie à surprotéger et mon caractère est aussi masculin que ma mise est féminine. J'ai subi de nombreuses déconvenues de ce fait. On m'espère dans un rôle que je ne suis pas à même de tenir. Certes, je peux minauder et jouer les coquettes, voire les blondes évanescentes mais ce n'est pas ma personnalité. La soumission n'est pas la qualité qui prédomine dans ma personnalité.

Souvent, les gens s'étonnent de me savoir si dure et robuste et me demandent les raisons de mon caractère et de ma constitution. On voudrait imaginer que j'ai pu connaitre des traumatismes qui m'aurait endurcie. Oui, même après que j'aie prouvé que je n'avais rien d'une poupée éthérée, on veut encore faire de moi un personnage digne d'un roman du marquis Xavier de Montépin.

Alors les gens ne comprennent pas. Je leur dis simplement que je suis lorraine. Je suis originaire de cet Est que personne n'aime et que l'on compare si souvent à la Sibérie. Je suis d'origine franque, une sorte de princesse barbare installée à Paris.

Le froid, la pluie et le travail ne m'ont jamais fait peur. Les jolies choses ne sont pas toujours fragiles pourvu qu'elles aient été bien conçues.

vendredi 14 mai 2010

Cent-soixante-quatorzième message


Voici déjà quinze jours que je ne suis pas venue ici. Et pourtant je l'aime bien mon petit blog. Autant, je ne suis pas friande de réseaux sociaux, autant j'apprécie d'écrire ici, fut-ce pour ne rien dire.

Qu'il s'agisse de Facebook ou bien de Twitter, aucun de ces médias ne trouvera jamais grâce à mes yeux. Sans doute que je les trouve trop colorés et vulgaires. Et puis, même si mes billets sont habituellement courts, ces médias ne sauraient accueillir convenablement la totalité de mes pensées.

De plus, si je me reconnais quelques traits histrioniques, ceux-ci ont besoin de place pour donner toute leur mesure. Je ne serai jamais de celles qui séduiront en publiant une simple photographie vulgaire accompagnée d'un commentaire sommaire. Non, belle je le suis et je le sais, j'ai besoin de plaire pour autre chose.

Jamais je n'oserais prétendre plaire pour mon intelligence, je sais que cela ne charme pas. Et puis, je me sais trop limitée pour prétendre à la moindre intelligence. Du moins, oserais-je aimer prouver que je possède quelque esprit. Que serait une jolie fleur qui en plus n'exhalerait pas quelque suave parfum ?

Alors, je garde mon blog. Aussi sérieuse puis-je être, il me plait de songer que je possède quelques rares lecteurs fidèles. On dit des jeunes femmes qu'elles sont portées sur l'imagination et je ne fais pas exception. Alors aussi stupide que cela semble, j'aime imaginer que quelques inconnus, seront avertis dès la publication de ce modeste billet et viendront me lire.

Qu'ai-je à vous dire en ce jour ? Rien de spécial. Le temps est abject. Et s'il ne me permettait pas de me moquer des prévisions catastrophistes de nos amis écologistes, je crois que j'aurais pris un avion pour me rendre sous des cieux plus cléments. Je pense que serais allée à Rome. J'aime beaucoup Rome. C'est une jolie ville. Les italiens sont élégants et charmants. Comme je n'aime pas voyager seule, je pense que j'aurais emmené une amie. Je sais même avec qui je serais partie.

Mais je suis restée à Paris. Il fait froid. J'ai ressorti mon manteau d'hiver et il s'en est fallu de peu que je ne remette des chaussures fermées.

Autant vous dire qu'aujourd'hui, je n'avais rien à dire. Ce n'était pas une raison suffisante pour ne rien dire.