dimanche 7 octobre 2007

Troisième message.

On ne peut pas dire que je sois une franche partisane du maire actuel de Paris. Pourtant, j'ai testé la nuit blanche. Je n'y avais jamais participé. Et puis, comme j'étais invitée chez des amis, nous avons décidé d'y aller pour constater ce que l'on proposait comme animation. Alors comme il était encore tôt et qu'il avait fait doux toute la journée, plutôt que de rentrer chez moi, j'ai choisi de les accompagner.

Je ne suis pas du tout festive. Je sors peu, si ce n'est pour aller diner chez des amis ou recevoir. Je suis en effet excellente cuisinière. D'ailleurs, si vous visitez parfois des blogs dédiés aux recettes de cuisine, vous noterez que j'y ai laissé de nombreux commentaires extrêmement techniques sous le nom d'Anna. J'aime recevoir et je pense que reçois bien.

Je dis donc des bêtises car je dois être un minimum festive, sinon je ne recevrais jamais chez moi, pas plus que je ne serais invitée chez les autres. Ce que je voulais dire, c'est que je n'aime pas la foule. Je ne vais déjà jamais, ni au cinéma, et encore moins au théâtre, alors ne comptez pas sur moi pour vous accompagner lors de grandes manifestations. Par exemple, je n'ai jamais participé à une fête de la musique. Lorsque les premières ont eu lieu, j'étais trop petite et jamais mes parents ne m'auraient laissée y aller. Pourtant, j'y aurais eu ma place car je suis musicienne.

Par la suite, j'ai bien entendu pris de l'âge mais je suis toujours restée petite puisque je ne mesure que cent-cinquante-sept petits centimètres, ce que je trouve totalement insuffisant pour participer à ce genre d'événements. Je ne suis donc jamais allée à une fête de la musique, pas plus qu'à d'autres manifestations de ce type car la foule me fait peur. Mon quasi-nanisme me prive à jamais de ces libations populaires.

Samedi, pour la première fois de ma vie, je suis donc allée à une manifestation populaire de grande envergure : la "Nuit blanche". La soirée avait été plutôt agréable. Les amis chez qui j'étais, nous ont bien reçus. Pour la première fois de ma vie, j'ai regardé un matche de rugby. Je n'y ai rien compris mais j'étais contente que la France ait gagné. Ensuite, vers deux heures du matin, nous sommes sortis.

Je vous avoue que je n'ai pas trouvé la Nuit blanche fabuleuse. Mais, je mentirais en disant que nous avons tout vu. J'ai juste assisté à quelques spectacles d'un oeil distrait. J'ai trouvé cela bon enfant même si je ne suis pas amatrice d'art contemporain. En vérité, j'ai un peu eu l'impression d'assister à une fête donnée par une sous-préfecture dotée de gros moyens financiers. C'était un peu clinquant, un peu ridicule à force de se vouloir up to date et finalement sans grand intérêt.

De plus, j'ai eu froid. Bien que la journée de samedi ait été plutôt douce pour la saison, la nuit était fraîche. Si je n'avais pas peur de donner dans les poncifs, je dirais que cela sentait l'automne. Me fiant aux températures journalière, je n'avais pas mis de collants et j'étais en jupe. En marchant, je sentais un petit vent coulis s'enrouler sur mes jambes. Cette impression n'avait rien de sensuel, j'avais froid, c'est tout.

Enfin, je ne sais toujours pas si cela est du à ma taille médiocre ou à ma coquetterie, mais j'adore les talons hauts. Je collectionne les chaussures et aussi un peu les sacs à main parce que c'est mieux quand c'est coordonné. Dès que mon salaire est viré sur mon compte, et encore plus si je me sens d'humeur maussade, il faut que j'achète des chaussures. Il faudra un jour que je les compte.

Alors, persistant dans l'erreur en me fiant au temps clément de la journée, j'avais décidé de porter pour ce diner une jupe mais aussi de charmantes sandales à talons. C'est très joli les sandales à talons, je crois qu'il n'y a rien de plus féminin. J'ai toujours adoré cela et j'en porte depuis l'âge de seize ou dix-sept ans, voire avant.

Comme je suis très soigneuse, j'ai même gardé des paires de cette époque qu'il m'arrive de remettre. Cela me fait penser qu'il faudrait un jour que je les compte. Je compterai toutes mes paires de chaussures en distinguant les catégories, escarpins, sandales, mules, tongues, etc. Cela occupera une soirée de célibataire, me fera prendre conscience de l'importance de mes achats compulsifs mais aussi de mon indécision. Si un modèle me plait en noir et en blanc, je n'arrive jamais à me décider et j'achète les deux. [...]

(Suite dans le message suivant)

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