vendredi 9 avril 2010

Cent-soixante-douzième message !


L'espace d'un moment que je situerai entre neuf et onze heures, Paris cesse d'être une ville ennuyeuse. Pourvu que le temps soit beau, elle sait offrir quelques charmes en proposant des terrasses.

Depuis deux ou trois jours, l'hiver a pris fin. Les plus hardies portent des sandales, tandis que les moins courageuses sont encore en bottes et écharpes. Si le temps se maintient, on verra sortir les premières jupes. Pour les hommes, c'est beaucoup plus simple : rien en change, ils ôtent juste une couche de vêtement et les voilà prêts pour le printemps.

Assise en terrasse tandis que les autres travaillent, je regarde les gens passer. Je ne pense à rien. Je ne sais pas où ma vie me conduira. Je me dis que j'ai le temps. Hier encore, on m'a dit que je faisais au moins sept ou huit ans de moins que mon âge.

Je réfléchirai à des choses sérieuses dans six ou sept ans, quand j'aurai vraiment l'impression d'avoir l'âge que j'ai aujourd'hui. Discrètement, je sors un poudrier et je regarde le coin de mes yeux dans le petit miroir. Je suis toujours surprise de mon air juvénile. Aucune patte d'oie ou même plus petite ride ne vient altérer mon visage.

Je suis jeune, je ne pense à rien. Aucune pensée parasite ne viendra mettre à mal ma cervelle d'oiseau. Je regarde juste les gens passer. Je suis bien. Miroir mon beau miroir ...

1 commentaire:

Unknown a dit…

Vous ne pensez à rien mais vous le faites tellement bien!