lundi 14 juin 2010

Cent-quatre-vingt-troisième article.


Ce n'est pas très confraternel de le dire, mais je déteste l'arrogance de certains médecins. Vous l'aurez deviné au ton de ce blog insignifiant, il n'y a pas plus douce et adorable que moi. En vieux français : jamais oncques ne vit plus doulce qu'icelle se faisant nosmer Anna.

Une amie souffre de spondylarthrite ankylosante. Allons sur wikipédia et recopions servilement :

La spondylarthrite ankylosante, aussi connue sous le nom de morbus Bechterew, est une spondylarthropatie (maladie inflammatoire de la colonne vertébrale) atteignant surtout le bassinet la colonne vertébrale et provoquant d'intenses douleurs au repos.

Je déteste savoir qu'elle se réveille en pleine nuit percluse de douleurs que je ne puisse apaiser. Dans mes rêves les plus fous, lorsque ma raison cède sous mes traits hystériques, j'aime à songer que je pourrais prendre une part de sa douleur sur moi. Je deviens alors christique. Je m'imagine crucifiée souffrant pour autrui.

Quelles drôles de pensées non ? Tout ceci m'amène à songer que même la plus solide formation scientifique n'y pourra rien. La religion dans ses aspects les plus mystiques et doloristes est une affaire de femme. Fière et altière comme je le suis, je pourrais lutter aisément contre ces pensées. Et pourtant, je ne doute pas un instant qu'à un âge avancé je finirai en grenouille de bénitier. On me verra, petite, menue et de noir vêtue me glisser dans l'église la plus proche de chez moi.

Est-ce un destin commun à toutes les femmes que de se faire rattraper par ses hormones ? L'histoire de Liane de Pougy m'a toujours fascinée. Demi-mondaine et lesbienne patentée, elle mourut âgée de quatre-vingt-deux ans après avoir passé la fin de sa vie dans les ordres.

Tout n'est pas perdu pour moi ! Commençant ma nouvelle vie monastique, j'offre une pensée sincère à ceux qui souffrent.

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