mercredi 10 juin 2009

Cent-quarante-neuvième message !


Effectivement comme le dit Laure Allibert, je suis devenue un peu "libertarienne" et c'est une expérience riche d'enseignements. Je me sens plus "libre" que vraiment "libertarienne" en réalité. Mais j'accepte de bon coeur toutes les étiquettes que l'on voudra me coller. De toute manière, ne mesurant qu'un mètre cinquante-huit et étant plutôt menue, il ya peu de place pour en mettre !

J'ai ainsi appris des gens de gauche que les "libertariens" étaient en fait des fascistes qui s'ignoraient, les vrais anarchistes ne se recrutant qu'à gauche. C'est vrai que je ne suis pas très maligne mais il me semblait justement qu'être anarchiste, c'était n'être ni de droite ni de gauche. Sans doute aurai-je mal compris.

Puis les gens de droite que je fréquente plus souvent dans mon cher septième m'ont dit qu'ils étaient fous. Et très doctement, ainsi qu'on éduquerait une petite fille un peu limitée, on m'expliqua que tout cela était "bien mignon" mais qu'il "fallait voir la réalité en face". Est-ce parce que je suis petite et blonde que mes opinions pourtant réfléchies sont forcément "bien mignonnes" ? Parfois je me rêve masculine, grande et issue d'une grande école !

Puis vinrent ensuite les catholiques un peu traditonnalistes qui sont nombreux alentours. Pour ces derniers, c'était clair, j'étais dans l'erreur. J'aurais pu m'amuser à leur parler de l'union du sabre et du goupillon mais je n'ai rien dit. J'ai écouté patiamment. Ceux là me parlèrent d'acédie, un terme délicieusement désuet.

J'aurais pu vous faire un résumé mais autant copier/coller/résumer ce qu'en dit Wikipedia :

"Étymologiquement, ἀϰήδεια (prononcer « akêdéia ») signifie en Grec ancien : négligence, indifférence. L'acédie touche donc quelqu’un qui néglige de prendre soin de lui-même, et finit par se désintéresser de tout.

Ce concept s’est élargi au long des siècles en englobant des notions aussi différentes que celles de fatigue, paresse, ennui, accablement, aboulie, désintérêt, mélancolie, spleen romantique, désenchantement, dépression, crise morale.

Le vocabulaire religieux chrétien s’en est emparé pour nommer l’état de quelqu’un qui est en perte de foi, ou du moins ne la ressent plus, dont le doute l’emporte sur la croyance, et qui cesse de faire des efforts par l’étude et la connaissance de Dieu et les pratiques religieuses telles que la prière, l’adoration, les lectures saintes, la participation régulière aux offices et le service du prochain. Ce terme d’acédie figure même sur la liste des sept péchés capitaux, même si ces dernières décennies, on a affaibli le sens de l’acédie en la réduisant à la simple « paresse ».


Comme je connaissais ce terme mais j'ai été amusée qu'on puisse l'évoquer devant moi. Tandis que je pourrais quitter une table de jeux sans que l'on me demande rien, il m'est interdit de quitter le jeux politique sans encourir ce terrible jugement moral.

J'attends donc la suite. Peut-être qu'on finira par m'envoyer un prêtre exorciste ? Bon, je préfère cette solution que le goulag du bord opposé.

Il fait froid en Sibérie, je ne mettrais pas souvent mes sandales à talons. Je crois que cela me manquerait.

Aucun commentaire: