mardi 12 janvier 2010

Cent-soixante-cinquième message !


La seconde chose qui me soit arrivée est encore plus étonnante ! Imaginez-vous qu'un godelureau s'est mis en tête que je pourrais avoir des velléités politiques. Le pauvre, guère psychologue pour deux sous, aura sans doute imaginé que j'avais des sentiments républicains et démocrates. Aussi s'était-il mis en tête de me convaincre de figurer sur la liste d'un parti pour les élections régionales.

Les arguments qu'il me fit valoir étaient d'une rare médiocrité. C'est ainsi qu'il tenta tout d'abord de m'intéresser à l'avenir de l'Ile de France. Sachant que je quitte rarement les premier, cinquième, sixième et septième arrondissements, il aurait pu aussi bien me parler d'Afrique ou du Tibet. Il m'entretint ensuite des transports publics que je prends rarement. Je ne voudrais pas passer pour une atroce parvenue mais l'étoile qui trône sur le bout de mon capot m'a suffisamment coûté cher pour que je me dispense d'utiliser les moyens de la RATP. J'ai de justesse échappé au coût de la baguette de pain mais je crois savoir que la région ne s'en occupe pas.

Puis vint enfin le cœur du problème puisqu'il m'expliqua que ma condition de femme l'intéressait. Il est vrai que depuis ces lois stupides portant sur la parité, les mâles avides de conquêtes électorales sont à la chasse d'éléments féminins. C'est vraiment tout ce que je déteste.

Car si je n'ai aucune haine pour mon propre sexe, j'avoue me montrer généralement assez masculine dans mes réactions. Je ne pense pas que mon avenir ait nécessité l'intervention du législateur. Je me suis toujours mieux entendue avec les hommes et je crois que ce pseudo féministe consistant à m'enfermer dans ma condition de femme, avec pour corollaire une forme de discrimination positive, est la pire insulte qu'on puisse me faire.

Il va sans dire, que je n'ai pas donné suite aux propositions de l'importun. Bien que francilienne par mon lieux de résidence, je reste Lorraine de cœur. Enfin ayant décidé de ne plus jamais voter, je n'allais pas jouer la comédie des élections.

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