mercredi 28 avril 2010

Cent-soixante-treizième message :)


J'avais une rivière sur laquelle s'égrenaient des ponts basculants incongrus, un immense lac aux eaux paisibles, des livres et du calme.

Distraitement, je regardais les nouvelles qui me parvenaient de l'autre côté de l'Océan. Là-bas tout le monde s'affolait. L'éruption d'un volcan au nom imprononçable menaçait de ruine un continent. Des flottes entières d'avions étaient clouées au sol par la faute de minuscules particules. Des touristes, de ceux qui vous vantent sans cesse les bienfaits du voyage et de la découverte de l'autre, aventuriers au petit pied, angoissaient à l'idée de rester bloqués quelques jours dans des destinations qu'ils avaient pourtant choisies. Je contemplais cette agitation en prenant soin de ne pas être contaminée.

Moi, j'avais une rivière sur laquelle s'égrenaient des ponts basculants incongrus, un immense lac aux eaux paisibles, des livres et du calme...

1 commentaire:

NAIF a dit…

Ce volcan était bien intéressant. Avec la même mésaventure, il m'a livré son messagedel'autre côté de l'Océan par la voix d'une préposée aux billets: "God is happy with you".

Une semaine de plus loin des grévistes de la SNCF était bien la preuve de la satisfaction divine.