samedi 22 mai 2010

Article numéro cent-quatre-vingt un.


Toutes les semaines je vais chez le coiffeur. J'en profite aussi pour me faire faire les ongles. Aujourd'hui, il fait vraiment très beau. Je suis satisfaite et non. Le soleil est agréable. On peut ressortir ses tenues légères. Tout semble léger. Et si je n'osais utiliser des poncifs, je dirais que la vie prend un air de vacances.

Toutefois, c'est en cette saison que je perds ma singularité. Moi j'aime la pluie et la fin de l'automne quand tout semble triste et terne. J'aime les trottoirs luisants de pluie. J'adore quand les gouttes se dessinent parallèles dans l'éclat blafard d'un réverbère.

Et puis le soleil est dangereux pour la peau. On ne compte plus les mélanomes apparus ces dernières années. Moi j'aime ma peau blanche et diaphane. Et si je m'accepte légèrement halée, je n'ai jamais trouvé qu'un bronzage appuyé donnait bonne mine. Rien de pire qu'une blonde possédant une peau marron tannée par le soleil.

En d'autres époques, tout cela était l'apanage des gens travaillant la terre. Soumis aux éléments, leur peau bronzait et vieillissait avant l'âge. On croisait ainsi des femmes encore jeunes devenues vieilles. Seuls leurs yeux trahissaient encore un nombre d'années de vie pas si élevé.

Les demoiselles de la bonne société avaient l'habitude de se promener sous des ombrelles. Je perpétue la tradition bien que je n'aie pas d'ombrelle. Les parasols et l'ombre des arbres sont mes amis du moment.

Le soleil est de sortie et je joue ma princesse. Je rivalise avec l'astre du jour. Il ne m'aura pas.

4 commentaires:

Paul Touron a dit…

La mode a toujours eu pour principe de vouloir faire riche.
Avant l'ère industrielle, les riches restaient au château quand les pauvres cuisaient dans les champs. Il fallait donc être blanc.
Plus tard, les pauvres ont déserté le soleil champs pour les toits de l'usine, tandis que les riches jouaient au tennis et découvraient la côte d'azur. Il fallut être bronzé.
Actuellement, les pauvres occidentaux ne peuvent que se payer des vacances plage, les riches préférant découvrir le monde dans leurs jets privés en préservant leur capital soleil. Curieusement, les riches sont blancs, mais les pauvres s'entêtent à vouloir bronzer... Les pauvres sont devenus cons

Anonyme a dit…

Au lieu de nous mettre en ligne des photos d'orteils de femmes inconnues, pourquoi ne mettez vous pas à profit cette période estivale pour nous régaler avec vos propres orteils nus....?

philippe psy a dit…

Bon anniversaire Anna ! Alors plus aucun message ? Auriez vous abandonné votre blog ou aurons nous le droit à une rafale de textes prochainement ?

Unknown a dit…

Que n'ai-je pu découvrir ce blog plus tôt ! Un commentaire tardif le ressusciterait-il ?