vendredi 1 octobre 2010

202 !


Dans un commentaire, un cuistre m'explique que plutôt que Jean-Louis Aubert, une femme de ma condition aurait du illustrer un article par du Haendel. Dieu que je déteste ces cuistres. Ces petits maîtres qui se posent en donneurs de leçons. Je rappelle que je fais ce que je veux. Du reste, ma devise est "Ce qu'Anna veut, Dieu le veut".

J'ai naguère eu une amie versaillaise. Oui, j'ai commis cette quasi-faute de goût. Je suis impardonnable mais mon mépris des conventions me fait parfois fréquenter n'importe qui. J'avoue avoir parfois un petit côté social. Je quitte alors mon cher septième pour aller m'encanailler dans les Yvelines. J'étais si près de Mantes-la-Jolie que j'en frissonne encore. C'est un peu ma guerre.

Versailles est une jolie ville. Mais la noblesse de robe y est si nombreuse qu'il devient difficile d'y trouver quelqu'un d'intéressant. Et encore, c'est sans compter ces odieux parvenus qui s'obstinent à accoler deux noms séparés par un ridicule trait d'union en espérant que cela "fera presque aussi bien" qu'une particule.

Et puis, il y a particule et particule. Il y a celles anciennes gagnées sur les champs de bataille par quelque aïeul rustre plus habile à la masse d'arme qu'à la lecture. Et les autres, celles acquises contre monnaie sonnante et trébuchante pour renflouer les caisses du Royaume. Tandis que les premières furent acquise par courage, les secondes ne sont que le fruit de l'envie de paraître, colifichets de boutiquiers parvenus.

Généralement les premiers se reconnaissent à une forme de simplicité parce que le fait d'être bien né les dispense de donner d'autres preuves. Les seconds cachent souvent une avidité de reconnaissance derrière une façade respectable et ne cessent d'offrir des gages tendant à prouver qu'ils sont "quelque chose".

Ceux là sont souvent avides d'opéra et de musique classique. Ils oublient que l'opéra était à l'époque où ils furent écrits, aussi populaires que la télévision de nos jours. Que les gens s'y apostrophaient, n'hésitant pas à hurler et à rire au mépris de ce qui se passait sur scène. Quant à la fameuse musique classique, fut un temps où elle ne fut que ... contemporaine.

Dès lors cessez de vouloir me voir préférer Aubert à Haendel. Et tant que vous y êtes, allez en cuisine, on vous y servira un repas chaud. Et ôtez cet habit ridicule, vous avez l'air d'un serveur !

1 commentaire:

Frollo a dit…

" Dès lors cessez de vouloir me voir préférer Aubert à Haendel."

Relisez votre prose avant la publier...

Mais je ne suis pas là pour me quereller avec une péronnelle dont la principale fierté réside dans une passion narcissique pour ses orteils...

Finalement JL Aubert vous va bien , et décrit à la perfection vos chagrins d'opérette...

Quant à votre repas chaud , gardez le donc au four , il pourrait vous être fort utile en cas de revers de fortune de vos parents...