vendredi 17 septembre 2010

Article 198.


Peut-on être plus stupide que moi ? J'en doute. Voici que je la retrouve misérable et rongée d'inquiétude parce que la relation qu'elle entretient depuis quelques mois commence à battre de l'aile. Commencée sous les meilleures égides, la belle histoire d'amour sombre déjà.

Je pourrais m'en amuser. Je pourris même me féliciter et me dire que Dieu veille sur moi. Qu'Il n'aura pas permis qu'on me trahisse et châtie les coupables. J'aurais même pu feindre la compassion et rire sous cape. Peut-être même me réjouir de ce marasme, de cette défaite en pleine campagne.

Non, j'ai eu de la peine et je l'ai aidée. J'ai écouté, apaisé, conseillé et cela a porté ses fruits. J'ai contribué à sauver ce qui me fait du mal. Serait-ce mon éducation chrétienne qui me pousse à me faire ainsi du mal ? A aider mon meilleur ennemi en abandonnant mes prérogatives et même mon orgueil ? Parfois je me fais un peu peur. La fière guerrière serait-elle donc une simple dame de charité un peu mièvre ? Je n'ai même pas été remerciée. je ne l'attendais même pas. Quand on confond amour et soumission, on se choisit toujours de bien mauvais maîtres.

Tout ceci m'aura donc confirmé que je n'étais qu'une cruche. Cela me confirme aussi qu'on ne répare jamais les pots cassés. Tout finit par se faner même ce que l'on croyait le plus beau et le plus pur. La putréfaction et la corruption transforment tout en charogne.

L'amour a laissé la place à une vague tendresse mêlée d'un soupçon de dégoût et d'une petite dose de mépris. Mon coeur charrie ces sanies comme une plaie exsuderait un pus fétide.

Ce doit être un processus de réparation qui est en cours. C'est intéressant à observer. Il n'y aura bientôt plus rien qu'une mince cicatrice. Tous ces drames pour cela.

1 commentaire:

Paul Touron a dit…

Je suis heureux que ce blog revive, mais comme je préférerais vous savoir joyeuse !