Le soixante-et-onzième message n'est pas encore publié. J'adore écrire comme cela à bâtons rompus. Alors j'ouvre Blogger et je fais mes textes. Et puis, je ne les publie que lorsque je suis satisfaite.
C'est ainsi que certains, encore enregistrés en mode brouillon, seront publiés après celui-ci. C'est ainsi. Je ne mets toujours pas de titre. Si j'avais décidé d'en mettre un à ce message, je crois que je l'aurais appelé "Les buveurs d'étiquettes".
Je ne connais rien au vin. Du moins, je pense savoir suffisamment l'apprécier pour distinguer le très bon, du bon et de l'infâme. Je crois d'ailleurs que j'aurais pu faire une excellente alcoolique voire une bonne droguée. Je suis naturellement dépendante. Je remercie Dieu de m'avoir permis de garder le contrôle approxiamtif de ma vie.
J'ai donc pu éviter la déchéance totale. On ne me retrouvera jamais ivre au petit matin dans le caniveau. Pas plus que je n'irai me prostituer pour avoir ma dose. J'en reste à la cigarette et à d'autres menues dépendances.
Comme j'imagine que vous voudriez bien savoir ce que sont mes menues dépendances, je vais vous les dire. Il y a en premier lieu les livres et enfin, et vous le saviez déjà, les chaussures. Je regrette simplement de ne pas avoir autant de chaussures que de livres. A ce titre, j'ai toujours trouvé Imelda Marcos sympathique, quels que soient les griefs qu'on ait pu avoir contre elle.
Pourquoi parler de vin ? En fait, un jour un jour un ami versé en œnologie nous expliquait que le véritable connaisseur ne se fiait jamais aux étiquettes. Il nous expliqua que seul les béotiens faisaient cela, étant prêts à se régaler de n'importe quelle bibine pourvu que son flacon soit revêtu d'une belle étiquette. Ces gens là sont appelés "buveurs d'étiquettes".
Dimanche dernier, je n'ai pas voulu aller voter. Le temps était abject, froid et pluvieux. Ce n'était pas idéal pour mon plâtre et mes béquilles. Mais, je pense que j'aurais pu trouver le courage de braver les éléments. J'ai le sens du devoir et je sais être une brave petite qui fait contre fortune bon coeur.
Ayant reçu dans ma boîte aux lettres les professions de foi des prétendants, je les ai lues. Personne n'a réussi à me convaincre. Je pense que j'aurais habituellement voté UMP. J'aurais fait un choix raisonnable. "Faute de grives, on mange des merles" dit le proverbe. Mais si je puis me résoudre à manger du merle, je ne pense pas que je sois capable de manger n'importe quelle carne.
Que pour réussir en politique, il soit nécessaire d'être un peu opportuniste, je le conçois. Que l'on puisse bâtir sa réussite sur ce seul opportunisme me gêne. Et, je ne saurais expliquer pour quelle raisons je ressens cela, mais notre Garde des Sceaux me semble terriblement, voire exclusivement opportuniste. Admettons que je sois terriblement intuitive. En la voyant parler et vivre, j'ai le sentiment ténu mais tenace qu'elle est terriblement ambitieuse et que cette ambition lui tient lieu d'unique profession de foi.
Et pourtant, je reste humaine. Ayant eu de la chance de naître dans le milieu qui est le mien et dans ce quartier, qui suis-je pour critiquer cette femme ? Je conçois que l'on soit prête à tout pour s'en sortir. Il y a a parfois des conditions de vie qui peuvent justifier cette vision de l'avenir. Ceux qui me rétorqueront que c'est mal et que les valeurs priment, n'ont sans doute pas connu la pauvreté.
J'en veux donc moins à notre Garde des Sceaux qu'à ses électeurs. Pourvu qu'on leur appose l'étiquette UMP, ils votent. C'est risible. Avoir élu un pitre aux plus hautes fonctions de l'état ne leur suffit pas. Il leur fallait une aventurière dans leur arrondissement. Ce doit être une collection qu'ils entament ? Peut importe le contenu pourvu que l'étiquette porte la mention UMP. D'où ce titre de Buveurs d'étiquettes. Je les aurais crus plus malins.
J'ai donc regardé les listes. Voter à gauche, plutôt mourir, je n'aurai pas le courage de mon confrère blogueur. Voter pour le Modem, jamais de la vie. Autant voter à gauche tout de suite, que de se faire trahir ensuite. Les petits candidats ne m'intéressaient pas, car je veux que ma voix compte. Sinon autant restez chez soi. Restait l'UMP. Vous savez maintenant ce que j'en pense.
C'est la première fois de ma vie que je ne vote pas. Je n'aurais pas cru cela possible. Je crois qu'avant, j'en aurais retiré une grande culpabilité. Je me serais dit que puisque je n'exprimais pas mon suffrage, alors je n'avais plus qu'à me taire à jamais. Finalement si je n'hésite pas à sortir en sandales en hiver, je crois que c'est ma seule rébellion contre l'ordre établi. Je suis tristement conformiste.
Dimanche je n'ai pas voté. Je m'en suis trouvée très bien. Dimanche prochain, je ferai de même. Si cela continue, je ne voterai plus. Les habitudes se prennent vite surtout quand elles consistent à rester chez soi plutôt qu'à aller dans un sinistre bureau de vote.
L'abstention a du bon. Notamment quand elle permet de signifier dans un même message que l'on préfère rester chez soi au chaud à se prélasser plutôt que de perdre son temps à voter pour quelqu'un n'offrant rien d'intéressant.
S'abstenir, c'est dire non et raccrocher à l'importun qui vous téléphone pour vous vendre n'importe quoi par téléphone. Je sais maintenant le faire quel que soit l'importun.
C'est ainsi que certains, encore enregistrés en mode brouillon, seront publiés après celui-ci. C'est ainsi. Je ne mets toujours pas de titre. Si j'avais décidé d'en mettre un à ce message, je crois que je l'aurais appelé "Les buveurs d'étiquettes".
Je ne connais rien au vin. Du moins, je pense savoir suffisamment l'apprécier pour distinguer le très bon, du bon et de l'infâme. Je crois d'ailleurs que j'aurais pu faire une excellente alcoolique voire une bonne droguée. Je suis naturellement dépendante. Je remercie Dieu de m'avoir permis de garder le contrôle approxiamtif de ma vie.
J'ai donc pu éviter la déchéance totale. On ne me retrouvera jamais ivre au petit matin dans le caniveau. Pas plus que je n'irai me prostituer pour avoir ma dose. J'en reste à la cigarette et à d'autres menues dépendances.
Comme j'imagine que vous voudriez bien savoir ce que sont mes menues dépendances, je vais vous les dire. Il y a en premier lieu les livres et enfin, et vous le saviez déjà, les chaussures. Je regrette simplement de ne pas avoir autant de chaussures que de livres. A ce titre, j'ai toujours trouvé Imelda Marcos sympathique, quels que soient les griefs qu'on ait pu avoir contre elle.
Pourquoi parler de vin ? En fait, un jour un jour un ami versé en œnologie nous expliquait que le véritable connaisseur ne se fiait jamais aux étiquettes. Il nous expliqua que seul les béotiens faisaient cela, étant prêts à se régaler de n'importe quelle bibine pourvu que son flacon soit revêtu d'une belle étiquette. Ces gens là sont appelés "buveurs d'étiquettes".
Dimanche dernier, je n'ai pas voulu aller voter. Le temps était abject, froid et pluvieux. Ce n'était pas idéal pour mon plâtre et mes béquilles. Mais, je pense que j'aurais pu trouver le courage de braver les éléments. J'ai le sens du devoir et je sais être une brave petite qui fait contre fortune bon coeur.
Ayant reçu dans ma boîte aux lettres les professions de foi des prétendants, je les ai lues. Personne n'a réussi à me convaincre. Je pense que j'aurais habituellement voté UMP. J'aurais fait un choix raisonnable. "Faute de grives, on mange des merles" dit le proverbe. Mais si je puis me résoudre à manger du merle, je ne pense pas que je sois capable de manger n'importe quelle carne.
Que pour réussir en politique, il soit nécessaire d'être un peu opportuniste, je le conçois. Que l'on puisse bâtir sa réussite sur ce seul opportunisme me gêne. Et, je ne saurais expliquer pour quelle raisons je ressens cela, mais notre Garde des Sceaux me semble terriblement, voire exclusivement opportuniste. Admettons que je sois terriblement intuitive. En la voyant parler et vivre, j'ai le sentiment ténu mais tenace qu'elle est terriblement ambitieuse et que cette ambition lui tient lieu d'unique profession de foi.
Et pourtant, je reste humaine. Ayant eu de la chance de naître dans le milieu qui est le mien et dans ce quartier, qui suis-je pour critiquer cette femme ? Je conçois que l'on soit prête à tout pour s'en sortir. Il y a a parfois des conditions de vie qui peuvent justifier cette vision de l'avenir. Ceux qui me rétorqueront que c'est mal et que les valeurs priment, n'ont sans doute pas connu la pauvreté.
J'en veux donc moins à notre Garde des Sceaux qu'à ses électeurs. Pourvu qu'on leur appose l'étiquette UMP, ils votent. C'est risible. Avoir élu un pitre aux plus hautes fonctions de l'état ne leur suffit pas. Il leur fallait une aventurière dans leur arrondissement. Ce doit être une collection qu'ils entament ? Peut importe le contenu pourvu que l'étiquette porte la mention UMP. D'où ce titre de Buveurs d'étiquettes. Je les aurais crus plus malins.
J'ai donc regardé les listes. Voter à gauche, plutôt mourir, je n'aurai pas le courage de mon confrère blogueur. Voter pour le Modem, jamais de la vie. Autant voter à gauche tout de suite, que de se faire trahir ensuite. Les petits candidats ne m'intéressaient pas, car je veux que ma voix compte. Sinon autant restez chez soi. Restait l'UMP. Vous savez maintenant ce que j'en pense.
C'est la première fois de ma vie que je ne vote pas. Je n'aurais pas cru cela possible. Je crois qu'avant, j'en aurais retiré une grande culpabilité. Je me serais dit que puisque je n'exprimais pas mon suffrage, alors je n'avais plus qu'à me taire à jamais. Finalement si je n'hésite pas à sortir en sandales en hiver, je crois que c'est ma seule rébellion contre l'ordre établi. Je suis tristement conformiste.
Dimanche je n'ai pas voté. Je m'en suis trouvée très bien. Dimanche prochain, je ferai de même. Si cela continue, je ne voterai plus. Les habitudes se prennent vite surtout quand elles consistent à rester chez soi plutôt qu'à aller dans un sinistre bureau de vote.
L'abstention a du bon. Notamment quand elle permet de signifier dans un même message que l'on préfère rester chez soi au chaud à se prélasser plutôt que de perdre son temps à voter pour quelqu'un n'offrant rien d'intéressant.
S'abstenir, c'est dire non et raccrocher à l'importun qui vous téléphone pour vous vendre n'importe quoi par téléphone. Je sais maintenant le faire quel que soit l'importun.
4 commentaires:
Drôle de coïncidence, chère Anna : tu as de grandes "chances" de devoir te cogner la mère Dati à cause de l'inconscience des électeurs du 7ème tandis que moi à Nancy, ce sera la grande soeur Dati qui a réussi à s'immiscer dans la liste UMP !!
Des profondeurs je crie vers toi Seigneur...
Dire non, c'est voter blanc.
Ne pas voter, ca ne veut rien dire.
Ceci dit, les votes balncs (ou nuls) ne sont pas comptabilises je crois, et c'est dommage.
Le taux d'abstentions présente l'avantage d'être bien mis en exergue contrairement aux votes blancs.
L'abstentionnisme dérange fortement nos chers élus car ils se rendent compte que tous les moutons ne suivent pas bêtement le troupeau...
Lorsque l'on observe le processus d'annihilation de nos libertés, il faut peut-être s'attendre à ce qu'on nous oblige prochainement à nous rendre aux urnes comme c'est déjà le cas dans plusieurs pays, y compris en Europe. Qu'ils s'attendent alors de ma part à ne pas découvrir un bulletin de vote mais un beau morceau de PQ...
Vive la rebellion !
La taux d'abstention, aucun politique ne s'en préoccupe sincèrement. Il les arrange même plutôt quand il est haut de manière répétée, puisque ce sont alors essentiellement les clientèles politiques des uns et des autres qui votent.
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