mercredi 17 octobre 2007

Quinzième message.


J'avais très envie de venir écrire. J'ai eu des choses à faire. Finalement, j'ai oublié ce que je voulais dire. Cela ne devait pas être très important. Si je m'en souviens, je reviendrai. Sinon, veuillez considérer ce message comme étant l'essence même de la platitude. Cela ne méritait pas d'être écrit. Pourtant je l'ai écrit. J'ai réussi à rédiger un message dans lequel j'explique que je ne rédigerai rien. Mon expérience du nouveau roman avance à grand pas. J'écris pour ne rien dire.

De toute manière, je pensais juste jeter des idées. Je n'avais pas le temps de rédiger quelque chose de définitif. Il faut que je finisse de me préparer. Je dois aller travailler. Tant que je n'ai pas trouvé un riche époux, le salariat sera ma peine.

Il devrait faire beau. La météo annonce une température de vingt degrés pour l'après-midi. J'aperçois la Tour Eiffel. Elle est nimbée de brume. Le temps va peut-être se lever. Je vais remette des sandales à talons. Hier soir en rentrant chez moi, sur la ligne huit, il s'est produit un événement étrange. C'était entre les stations La Tour Maubourg et Ecole Militaire. J'étais assise sur un strapontin. J'ai levé le nez de mon livre.

La femme qui me faisait face portait presque les mêmes sandales que moi. D'ailleurs, en ce mois d'octobre, nous sommes bien peu à en porter. A Paris il ne fait pourtant pas froid. Nous nous en sommes aperçues en même temps. Nous nous sommes souris. Puis, nous avons replongé dans nos livres. Je suis descendue à Ecole Militaire et elle a continué. Il y a des coïncidences étonnantes. C'est anecdotique, c'est certain. Mais ma vie est si banale que je m'étonne d'un rien.

Voilà, j'ai fini l'article. Tiens, j'hésite. Je ne sais pas quelle paire mettre. De bon matin, j'ai déjà des soucis. Ma vie est un enfer. Mais je suis trop réservée pour faire part de mes tracas.

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