mercredi 31 octobre 2007

Dix-huitième message.

Sale !

J'ai acheté le dernier roman de Robe-Grillet, "un roman sentimental". Je n'aime pas Robe-Grillet. Je trouve que "Les gommes" son premier roman laissait augurer un pédant, plus à l'aise dans la provocation stylistique que dans l'écriture. Robe-Grillet est à la littérature ce que Duchamp est à l'art : un fossoyeur contempteur du marasme.

Pour ceux qui n'en ont pas entendu parler, le dernier roman de Robe-Grillet, se présente enfermé dans un joli treillis de plastique et non massicoté. Ces mesures sont destinées à ce qu'il ne tombe pas entre toutes les mains. C'est un joli coup de marketing. Mais, Robe-Grillet, en minus germanopratin, n'est à l'aise que dans l'esbroufe.

Je ne l'ai pas ouvert et ne l'ouvrirai jamais. Je trouve l'objet joli et amusant. Ce n'est donc pas un livre. Surtout pas ce genre de livre dans lequel on se jette, mais un simple gadget. Je suis fière de l'avoir ainsi dans ma bibliothèque. Je suis sure que dans quelques années, cela vaudra beaucoup d'argent. Je serai l'une des rares à ne pas l'avoir ouvert. Chez moi, ce Robe-Grillet, aura gardé toute sa saveur. Je n'aurais pas été sotte au point de croire qu'il s'agissait d'un livre. C'est un coup marketing, un truc d'éditeur, et je le prends comme tel. Sa saveur ne se révèle que tant qu'il n'a pas été lu.

De toute manière, quel intérêt de lire cet ouvrage. Cela parle de sexe, de domination sur des jeunes filles exercées par un papa pervers. C'est lu, relu et re-relu. Il n'y a rien de nouveau sous le soleil.

Ces livres sont toujours écrits par les mêmes auteurs. Soit il s'agit de littérature technique destinée aux praticiens en psychopathologie. Soit, il s'agit de victimes qui présentent leur souffrance de manière plus moins heureuse. Car n'oublions jamais, qu'il ne suffit pas de souffrir pour être un bon écrivain. Soit encore, il s'agit pour un vieux dégoûtant de raconter ses fantasmes les plus sales, d'une manière romancée afin de nous les faire partager en créant une distance factice.

Qu'il s'agisse d'art contemporain ou de nouveau roman, tout ce qui est brutal et non élaboré, n'a décidément aucun intérêt. Sinon, je suis contente. Il fait beau et j'ai remis mes jolies sandales.

Joli !

5 commentaires:

Anonyme a dit…

mais c'est bien plus que joli !
ça me fait penser a ma journée passée dans le 16ème , je ne sais pas si c'est la thune , mais les femmes savent se chausser dans ces quartiers de paris!
..j'ai du rentrer précipitemment chez moi pour me masturber .

Anonyme a dit…

Il est vrai que la photo d'un barbu au faciès de repris de justice est beaucoup moins attractive que la photo de pieds féminins...

Vous aussi, je pense, utilisez quelques techniques de marketing pour appâter la lecteur en ponctuant vos messages de belles photos.

Mais à la différence de ce barbu malhonnête, vous ne faites pas payer l'entrée de votre blog.

Alexis a dit…

C'est vrai que ce doit être particulièrement facile de se tordre les chevilles avec ce genre de chaussures.

Anonyme a dit…

18 eme et dernier ?

Dommage
Claude

Anonyme a dit…

je suis sur es fesses comme vos pieds sont jolies .