Je maudis la presse. Traquée par les mauvaises nouvelles, et l'attende imminente d'une récession terrible, je m'enfonçais doucement dans la déprime.
Ouvrant un journal et ou regardant la télévision, je n'entendais que des prophète me prédisant la ruine et la déchéance. Je me voyais déjà, chassée de chez moi, errant par les routes et les chemins, mendiant ma pitance auprès d'âmes charitables.
J'étais comme ces enfants poursuivis par Robert Mitchum que l'on voit dans dans ce joli film "La nuit du chasseur", suivant les voies de chemin de fer, cherchant asile et refuge auprès d'une bonne âme.
Emportée par mon imagination, j'étais une pauvresse vêtue de haillons, le cheveux blond et filasse, les yeux cernées et les joues creuses, tendant la main pour quémander deux sous. Je me tordais les chevilles en marchant sur les routes poussiéreuses, sous un soleil de plomb. Que pouvais-je donc faire contre ce châtiment imminent, contre cette crise financière qui allait s'abattre sur moi, ne me laissant aucune chance.
Les larmes aux yeux, je voyais déjà mon charmant petit cadavre abandonné au bord d'une route, à demi-écroulé dans un fossé, des sombres corbeaux se repaissant de mes jolis yeux bleus. J'ai alors dit "stop". Il me fallait réagir et ne pas sombrer dans l'angoisse, ni tomber dans l'hystérie.
Regardant mes cent et quelques paires de chaussures, j'ai constaté qu'aucune d'elles ne m'assurerait plus d'une ou deux journée de survie lorsque la crise surviendrait. Où que se portent mes yeux, ce n'était que peausseries fines, talons hauts ou brides arachnéennes. Rien de sérieux pour faire face au ballast des voies de chemins de fer sur lequel je marcherai.
Dès demain, je m'achète une paire de ballerines plates. La crise aura beau me poursuivre, je pourrais marcher d'un bon pas.
Ouvrant un journal et ou regardant la télévision, je n'entendais que des prophète me prédisant la ruine et la déchéance. Je me voyais déjà, chassée de chez moi, errant par les routes et les chemins, mendiant ma pitance auprès d'âmes charitables.
J'étais comme ces enfants poursuivis par Robert Mitchum que l'on voit dans dans ce joli film "La nuit du chasseur", suivant les voies de chemin de fer, cherchant asile et refuge auprès d'une bonne âme.
Emportée par mon imagination, j'étais une pauvresse vêtue de haillons, le cheveux blond et filasse, les yeux cernées et les joues creuses, tendant la main pour quémander deux sous. Je me tordais les chevilles en marchant sur les routes poussiéreuses, sous un soleil de plomb. Que pouvais-je donc faire contre ce châtiment imminent, contre cette crise financière qui allait s'abattre sur moi, ne me laissant aucune chance.
Les larmes aux yeux, je voyais déjà mon charmant petit cadavre abandonné au bord d'une route, à demi-écroulé dans un fossé, des sombres corbeaux se repaissant de mes jolis yeux bleus. J'ai alors dit "stop". Il me fallait réagir et ne pas sombrer dans l'angoisse, ni tomber dans l'hystérie.
Regardant mes cent et quelques paires de chaussures, j'ai constaté qu'aucune d'elles ne m'assurerait plus d'une ou deux journée de survie lorsque la crise surviendrait. Où que se portent mes yeux, ce n'était que peausseries fines, talons hauts ou brides arachnéennes. Rien de sérieux pour faire face au ballast des voies de chemins de fer sur lequel je marcherai.
Dès demain, je m'achète une paire de ballerines plates. La crise aura beau me poursuivre, je pourrais marcher d'un bon pas.
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