Cent-vingtième message ! Déjà ! Cent-vingtième, ça sonne presque comme le matricule d'un quelconque régiment monté dans en ligne dans une de ces affreuses batailles de la Grande guerre.
J'ai un intérêt particulier pour cette grande guerre. Je crois que j'aurais pu même écrire que j'avais une "tendresse particulière", mais peut on parler de tendresse à propos de cette boucherie.
Dans les faits, j'aime me promener dans les cimetières. Ce sont des lieux propices à la prière et à la méditation. J'aime lire les noms et les dates de naissance et de mort gravés sur les pierres tombales. Me dire que ces gens ont aimé, haï, angoissé, etc., me donne un sentiment d'apaisement. Plus les tombes sont anciennes, plus elles me plaisent.
J'aime à me dire que je finirai comme eux : enterrée sous du granit et oubliée de tous. Que dans cent ans, personne ne se souviendra de moi. Je deviendrai une tante, puis une grand-tante, et enfin une arrière-grand-tante pour enfin être totalement oubliée.
Peut-être qu'une demoiselle aussi curieuse et morbide que moi tentera encore de déchiffrer les inscriptions sur ma tombe. Enfin, quel que soit l'âge auquel je partirai, une chose est sûre, j'exigerai que l'on mette une photo de moi jeune. Ou alors peut être un buste ? Ou mieux encore, un gisant de marbre ...
En me promenant, j'en avais parlé ici, j'ai toujours été émue parce ces tombes abandonnées que personne n'entretient plus. Mon œil est toujours attiré par ces photos couleur sépia sur lesquelles un jeune homme pose fièrement en uniforme.
Même si les ans les ont ternies, on distingue toujours sur les photos, l'uniforme impeccable, la pose martiale et la moustache bravache. Une tristesse indicible m'envahit toujours lorsque je vois qu'ils sont morts si jeunes au champ d'honneur et qu'un siècle plus tard, leurs ossements seront mis dans une boîte et le lieu de leur dernier repos reloué à un autre, comme s'il s'agissait d'un vulgaire studio. Décidément la notion de concession à perpétuité ne veut rien dire.
Alors, me souvenant de tous ces jeunes fauchés dans la fleur de l'âge, je me suis levée, et suis allée à la messe commémorant leur sacrifice.
J'ai un intérêt particulier pour cette grande guerre. Je crois que j'aurais pu même écrire que j'avais une "tendresse particulière", mais peut on parler de tendresse à propos de cette boucherie.
Dans les faits, j'aime me promener dans les cimetières. Ce sont des lieux propices à la prière et à la méditation. J'aime lire les noms et les dates de naissance et de mort gravés sur les pierres tombales. Me dire que ces gens ont aimé, haï, angoissé, etc., me donne un sentiment d'apaisement. Plus les tombes sont anciennes, plus elles me plaisent.
J'aime à me dire que je finirai comme eux : enterrée sous du granit et oubliée de tous. Que dans cent ans, personne ne se souviendra de moi. Je deviendrai une tante, puis une grand-tante, et enfin une arrière-grand-tante pour enfin être totalement oubliée.
Peut-être qu'une demoiselle aussi curieuse et morbide que moi tentera encore de déchiffrer les inscriptions sur ma tombe. Enfin, quel que soit l'âge auquel je partirai, une chose est sûre, j'exigerai que l'on mette une photo de moi jeune. Ou alors peut être un buste ? Ou mieux encore, un gisant de marbre ...
En me promenant, j'en avais parlé ici, j'ai toujours été émue parce ces tombes abandonnées que personne n'entretient plus. Mon œil est toujours attiré par ces photos couleur sépia sur lesquelles un jeune homme pose fièrement en uniforme.
Même si les ans les ont ternies, on distingue toujours sur les photos, l'uniforme impeccable, la pose martiale et la moustache bravache. Une tristesse indicible m'envahit toujours lorsque je vois qu'ils sont morts si jeunes au champ d'honneur et qu'un siècle plus tard, leurs ossements seront mis dans une boîte et le lieu de leur dernier repos reloué à un autre, comme s'il s'agissait d'un vulgaire studio. Décidément la notion de concession à perpétuité ne veut rien dire.
Alors, me souvenant de tous ces jeunes fauchés dans la fleur de l'âge, je me suis levée, et suis allée à la messe commémorant leur sacrifice.
6 commentaires:
Vous n'avez pas envie d'être mère puis grand-mère? On oublie souvent les grands-tantes avant même qu'elles aient un pied dans la tombe.
J'apprécie infiniment ce billet intimiste...on dirait du chateaubriand au soir de sa vie...ou du lamartine...le fait est que votre gout de la solitude vous rend parfois très attachante et romantique à souhait... si je pouvais je vous joindrais une photo prise cet été du mémorial de la grande guerre de RENNES LE CHATEAU...Il vous plairait sans doute beaucoup...
Rassurez vous mon cher Tom;
J'ai demander la belle Anna en mariage,
Elle n'a pas répondu,
mais comme qui ne dit mot, consent,
sachez qu'elle est mienne, et aura une déscendance pléthorique !
St Quentin - Amiens, par l'ancienne nationale.. traversée de villages cimetières eux-mêmes, une fin d'après-midi pluvieuse de ce mois de novembre... C'est pas St Trop, mais ça permet d'avoir rendez-vous avec l'Histoire et les histoires
Ce texte est un des plus beaux hommages aux combattants de 14-18 que j'ai lu.
Merci
Merci à vous Naif, c'est très gentil. Je suis honorée par votre jugement.
Enregistrer un commentaire