vendredi 21 novembre 2008

Cent-vingt-septième message.


Je valide tous les commentaires. Est-ce autant que je les approuve tous ? Non. Depuis quelques temps, deux pseudonymes, "le mari" et "l'amant", s'amusent à rivaliser pour tenter de me séduire.

"Le mari" semble sincère mais fait des fautes. C'est pour moi rédhibitoire ! Sitôt lus ses commentaires, je m'imagine dans un minuscule appartement, mal situé, avec toile cirée et bibelots affreux. Mon imagination n'a pas trop d'efforts à fournir pour envisager le déjeuner dominical avec mes beaux-parents, sans doute retraités de la Régie Renault, autour d'un gigot haricots verts. Je suppose qu'il aurait une sœur, et donc un beau-frère. Lui, je l'imagine travaillant chez EDF et jouant les importants. Nous parlerions de la crise financière et ce benêt de beau-frère ferait force de commentaires stupides. Décidément, ce mari ne me fait pas rêver.

Quant à l'amant, il écrit mieux. C'est incontestable. On sent qu'il a quelques lettres. Sa rivalité avec le mari m'amuse. Toutefois, je l'aurais voulu plus discret. Parce que la discrétion est une qualité essentielle pour un amant. Mais, me voici affublé d'un amant matamore qui ne trouve rien de mieux que de provoquer mon mari. Quelle drôle d'idée ? De plus, même si sa sensualité semble évidente, sa vulgarité ferait fuir n'importe quelle fille de ferme. A croire que son désir a obscurci son intelligence, et qu'il pense me séduire, comme il séduit habituellement. Mais peut-être n'est-il pas si intelligent que cela ? Chez certains être, la rouerie et la perfidie, ont vite fait de passer pour de l'intelligence, alors que ce n'est que de la ruse. Et puis, ce ton d'abord mielleux qui devient vite menaçant voire insultant est assez odieux pour me déplaire souverainement.

Me voici donc à parti de ce simple blog, propulsée dans le rôle de Lady Chatterley. Si la situation est amusante, elle ne me satisfait pas pleinement. Car, hélas, si je veux bien être Constance, j'attends encore Oliver Mellors. Décidément, je préfère rester avec Clifford.

Parfois mieux vaut un mari limité mais touchant qu'un amant fort en gueule et retors. J'ai toujours trouvé la bêtise atrocement antiérotique. Mais je crois que je préférerais toujours un imbécile sincère qu'un crétin qui se croit intelligent.

5 commentaires:

Frollo a dit…

Vous avez raison anna, " l'amant " n'est qu'un butor ignare, vulgaire et inculte... comment ce sinistre dindon pontifiant ose il approcher de vous ???...
J'imagine ce " tombeur de meufs ", roulant des mécaniques et exhibant des pectoraux sur-protéinés acquis avec peine dans quelque obscure salle de sport ....
Le ridicule ne tue plus, hélas

Anna a dit…

Comme vous dites vrai Frollo !

Anonyme a dit…

Mon ami Frollo,

Je t'ai vexé en te traitant de fétichiste tordu ? Je te présente mes excuses. Après tout, chacun a droit à son jardin secret, et à ses pathologies, si étranges soient-elles.

Je n'ai fait ici aucune démonstration d'une supposée culture, alors, tu as sans aucun doute possible, affaire à un ignare inculte. Tu es d'ailleurs certainement un excellent juge en la matière.
En revanche je ne suis en aucun cas vulgaire, putain de bordel à pipe !
Quoi qu'il en soit, merci de m'avoir fait rire, le commentaire était très drôle. Pour rester dans le ton, je dirais que j'ai bien failli me pisser dessus !

L'article, je ne le lirai pas non plus, désolé Anna, mais c'est pas en parlant de moi que ce blog va plus m'intéresser.
Par ailleurs, je ne vois pas pourquoi 2 commentaires laissés engendredraient un article sur leur auteur. On se connait ?

Pense à ce pauvre Frollo, les mains engourdies et le front trempé de colère, avec ses petites lunettes sales, les dents serrées, se masturbant devant la photo des pieds d'une inconnue, et qui depuis des semaines, que dis-je, des mois, te laisse commentaire sur commentaire, espérant qu'enfin, une femme s'intéresse à lui...

Je pensais te rendre service, animer un peu ce blog, pour faire un peu plus de connexions, et je me retrouve en première ligne. Je n'ai pas besoin de cette publicité.

Ciao ma grande.

Anonyme a dit…

Ah bon, que "le mari" fasse des fautes est rédhibitoire ?
On se demande qui a bien pu écrire la phrase suivante :
"Nous parlerions de la crise financière et ce benêt de beau-frère ferait force de commentaires stupides." "Force commentaires" serait plus judicieux.
Et le mot connexion, dans le message précédent, qui se voit écrit à l'anglaise avec -ct- ?...
Et ces traits d'union superflus après "cent" ou dans "vingt et un", mmh ?
Allons, faites preuve d'un peu moins de sévérité, exquise Anna. L'admiration dont serez l'objet n'en sera que plus absolue.

Heretique a dit…

De plus, même si sa sensualité semble évidente, sa vulgarité ferait fuir n'importe quelle fille de ferme.

j'ai bien rigolé