mercredi 6 février 2008

Quarante-troisième message !


J'avais envie d'écrire sans savoir quoi écrire. C'est l'angoisse de l'écran blanc bien connu du blogueur. Quoique. Si je fais références à mes blogs favoris, je constate qu'à part Le Grand Charles et Philippe le Psy, dont la production frise le stakhanovisme, les autres n'écrivent que lorsqu'ils ont quelque chose à dire. Ils ne doivent pas connaitre l'angoisse. Certains frisent même l'indolence la plus complète. J'aurais pu faire de même. Qu'est-ce qui me pousse à vouloir écrire à tout prix ?

Je n'en sais fichtre rien. Je crois que dès le départ, j'ai eu l'idée que ce blog serait mon Tamagochi. Je dois donc le nourrir quotidiennement ou du moins plusieurs fois par semaine. En ouvrant blogger, ne sachant pas quoi écrire, je m'abimai dans la contemplation de ma jambe plâtrée posée sur une chaise comme si mes charmants orteils nus gigotant au bout étaient capables de m'inspirer.

C'est en relisant les messages que j'avais publiés que j'ai pris conscience d'avoir omis de prendre position sur un sujet qui me tenait à coeur. En effet, depuis le 2 janvier, il est interdit de fumer dans les "lieux de convivialité". Que fumer soit mal, tout le monde le sait. Que la prohibition ne règle rien, tout le monde aurait du le savoir. Je ne m'étonne pas que nos élus l'ait ignoré puisqu'il semble que l'ignorance soit leur lot commun.

Me rebellant à ma manière, je déclare solennellement que depuis ce deux janvier funeste, je n'ai pas été déjeuner, ni diner une seule fois au restaurant. Ne m'arrêtant pas en si bon chemin, je jure sur l'honneur que pas une seule fois, je n'ai pénétré dans un estaminet afin d'y prendre un thé ou un café. Je ne fréquente plus les "lieux de convivialité", je suis devenue abstinente et j'en suis fière.Toutes mes sorties ont été faites dans des lieux privés. J'ai ainsi réalisé de substantielles économies qui me permettent déjà de financer mes cigarettes mais aussi ma prochaine paire de sandales.

L'abstinence est un renoncement volontaire et durable à la satisfaction d'un appétit ou d'une envie. Dans la plupart des cas, le terme désigne l'abstention de rapports sexuels, d'alcool, de tabac voire d'un type de nourriture ou d'une pratique addictive. Cette pratique peut résulter d'interdits religieux, de considérations pratiques, philosophiques voire politiques.

Dans mon cas, il semblerait que mon abstinence trouve sa source dans mon éducation qui m'impose de ne jamais aller dans un endroit où je ne suis pas la bienvenue, et dans une philosophie qui m'éloignera toujours des endroits dans lesquels on attend que je me conforme à des pratiques que je juge opposées à ma liberté fondamentale.

Aujourd'hui 6 févier, je n'ai pas pénétré dans un café depuis 35 jours !

Bravo Anna !

Aucun commentaire: