vendredi 22 février 2008

Soixantième message !

Hier soir je suis allée à un dîner. Je me suis couchée tard aussi n'ai-je pas eu le temps d'écrire. Je ne le fais que ce matin et j'avais hâte.

Hâte parce que me sachant lue, ce blog insignifiant devient une drogue, une fenêtre ouverte sur le monde qui m'enchante. Hâte parce que c'était le soixantième message et que chaque début de dizaine compte. Hâte enfin parce que ce message est particulier.

Rentrant de mon diner, je me suis précipitée sur mon Mac Book que j'ai ouvert fébrilement. Il fallait absolument que je sache si j'avais eu des commentaires. C'est stupide et enfantin de s'attacher à des choses aussi insignifiantes. Des événements terribles peuvent avoir lieu dans le monde, mais la petite princesse que je suis ne s'intéresse qu'à ses commentaires. C'est vraiment risible.

Ce message, si j'avais décidé de lui donner un titre aurait pu s'appeler "Goût de miel, goût de cendre". Car en prenant connaissance des commentaires j'ai été ravie autant qu'attristée.

C'est ainsi qu'un certain Tom me dit : "J'ai tout lu, d'une traite et avec délectation. Pourtant, je ne m'intéresse pas aux blogs. Je crois que c'est parce que c'est élégant, fin et fluide". Elégant, fin et fluide, rendez-vous compte ? J'ai atteint l'objectif que je m'étais fixé. Le panégyrique se poursuit puisqu'Oryctérope affirme : "Très mignon tout ça. Bravo à vous. (Je ne suis pas un lecteur assidu mais suis de passage grâce à un lien sur le Grand Charles)". Je suis comblée.

Je décide de faire un tour chez le Grand Charles afin de vérifier si le lien existait vraiment. Les ayant classés par ordre alphabétique, c'est en cinquième position que j'apparais. Je suis ravie. De plus ayant rédigé un article dédié aux nouveaux blogs qu'il a découverts, il commente mon modeste travail sur quatorze lignes.

Quatorze lignes rien que pour moi ! Son commentaire est sympathique bien qu'il dise me trouver "étrange". Je le rassure, je n'ai rien d'étrange et reste cohérente. Je suis simplement plus fluide et moins monolithique que lui. Et puis il semble que je suis plus âgée, aussi ai-je des opinions moins tranchées et plus nuancées que les siennes.

Tout cela me laissa un goût de miel dans la bouche. Mais le goût de cendre allait venir. En effet, le psychothérapeute m'a laissé un commentaire mi-figue mi-raisin. Dans la première partie, il me félicite pour mon cinquante-neuvième message. C'est très gentil de sa part.

Puis il m'explique ceci : "Ah, je rajoute que vous avez choqué El Gringo lorsque vous avez répondu à son commentaire dans votre article précédent. Il est persuadé que vous l'avez jugé "lourd" parce qu'il n'a pas vu vos smileys. Méfiez-vous, El Gringo malgré sa tête de tueur tchètchène est un garçon sensible."

Je suis désolée d'avoir heurté la sensibilité de ce lecteur. Le commentaire que je lui ai adressé était aimable, gentiment ironique et d'ailleurs assorti du smiley ";)" qui signifie "clin d'oeil".

Je rappelle que je ne publie jamais les commentaires désagréables mais uniquement ceux que je juge dithyrambiques, sympathiques, amusants ou informatifs. Mes réponses seront dès lors dithyrambiques, sympathiques, amusantes ou informatives, elles aussi.

Je précise aussi qu'il m'arrive de publier des commentaires qui exigeraient de longs développements de ma part. Je n'ai pas toujours le temps ni l'envie de le faire. Ecrire ici est un loisir et non une mission consistant à convaincre un public.

Pour conclure, j'admets avoir un certain caractère mais je suis aussi d'une extrême sensibilité. Seuls les imbéciles ont le droit à mes propos acérés, fielleux et venimeux. Les imbéciles, ... ou ceux qui pensent à tort que les petites blondes sont forcément toutes des idiotes.

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